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Point de vue Medjdoub Hamed: L'économie mondiale 2016-2019, un tournant historique majeur

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  • Point de vue Medjdoub Hamed: L'économie mondiale 2016-2019, un tournant historique majeur

    Sur l'économie mondiale et la géopolitique, voici une projection que je trouve intéressante :

    5.3. 2016-2019 : Tournant du système économique mondial

    Qu’en sera-t-il en 2016, et qu’augure l’année 2019 pour le système économique mondial ? Tout d’abord, arrêtons la dénomination des groupes de pays par A, B, C, D, E et F, et réfléchissons ce qu’augure ce tournant 2016-2019 du système économique mondial, sans dopage monétaire par le « pétrole ». Il est évident que c’est un changement complet de l’ordre du monde. Tout ce qu’a fait la puissance occidentale sera remis en cause, y compris pour leurs alliés, i.e. les monarchies arabes, Israël, ou les régimes autoritaires arabes, islamiques ou laïques qu’ils soient ou ne soient pas leurs alliés. Il est évident aussi qu’un nouveau souffle du « Printemps arabe » va jouer subséquemment durant cette mutation du monde.
    C’est désormais le « compter sur soi » dans cette mondialisation sans cœur, insensible, de plus en plus « mal vécue » par les peuples. Les nations développées ne pourront plus se réfugier derrière leurs avances technologiques ou hégémoniques sur le plan monétaire. On sait que « Celui qui domine l’argent, la monnaie mondiale, domine le monde ». Le contre-pouvoir qu’est devenu le yuan chinois va désormais siéger dans la cour des grands au sein du FMI, à partir du 1er octobre 2016. Il constituera la cinquième monnaie internationale dans la détermination du panier de devises dans les droits de tirage spéciaux (DTS), qui sert d’actif de réserve international à l’institution, notamment à calculer le taux d’intérêt sur les prêts qu’elle accorde.
    La Chine fera donc son intrusion, avec un yuan toujours administré par la Banque de Chine, même s’il n’est pas libéralisé, i.e. ne fluctuant pas par les forces du marché, et donc toujours ancré sur le dollar américain. Des économistes occidentaux parlent de concession qu’ont faite les Américains pour la Chine. Ce qu’il faut dire, c’est qu’en termes de puissance et de domination, il n’y a pas de concession d’une partie ou de l’autre. Il y a toujours un réajustement de l’équilibre des forces en présence. Et c’est ce qui est passé pour la décision occidentale d’intégrer le yuan. Qu’il n’était plus d’intérêt pour l’Occident de refuser le yuan dans le club fermé du FMI. L’intérêt, en réalité, est mutuel. Sinon, les Occidentaux auraient refusé. « Et la politique d’avoir la Chine avec l’Occident l’a emporté plutôt que de l’avoir contre l’Occident. »
    Et si les Occidentaux, comme le pensent les économistes, cherchent à « encourager la Chine à libéraliser son yuan », cela revient aussi à libéraliser le système politique de la Chine pour le rendre crédible pour les richissimes chinois et éviter une fuite de capitaux. Mais Beijing ne l’entend pas de cette oreille, et préfère rester préventif et maintenir son yuan administré, fluctuant dans une fourchette étroite, et un taux d’inflation qui n’a rien à envier à ceux de l’Occident, il est inférieur à 2%. Et par ses qualités propres, le yuan « encourage aussi les pays occidentaux à stabiliser leurs monnaies sur les marchés » pour mettre fin au cours erratique des change, ou du moins à atténuer les écarts parfois très défavorables pour les réserves de change des pays du reste du monde. Le yuan même administré et qui inspire confiance pour les Banques centrales devient de facto recherché par sa stabilité, et peut servir aussi de contre-pouvoir aux monnaies occidentales, en poussant leurs taux de changes à être moins volatils, et donc à contribuer à la stabilisation de l’économie mondiale.
    Ceci étant, « la guerre monétaire qui se joue dans le monde et qui est programmé jusqu’en 2019, continue dans toute sa force silencieuse, mais fortement bruyante par ses conséquences. » Aussi, par les réserves de change que détient le monde hors-Occident, il faut s’attendre à des injections monétaires parcimonieuses par l’Occident et des cours très bas pour le pétrole.
    De plus, depuis la remontée du taux d’intérêt directeur de la Réserve fédérale américaine, et tous les grands pays vont suivre « par nécessité » la politique américaine, il demeure que 2019 sera une date fatidique pour le monde. Nous serons au sommet de la phase restrictive du troisième cycle financier, en cette deuxième décennie du XXIe siècle. (9)
    Pourquoi « fatidique », en espérant qu’elle ne soit pas néfaste pour l’humanité, mais 2019 sera une année de grande remise en cause de certitudes pour tous les pays du monde.
    L'intégralité de l'article http://www.agoravox.fr/tribune-libre...iere-et-176700
    Rebbi yerrahmek ya djamel.
    "Tu es, donc je suis"
    Satish Kumar; "Tout est lié, c'est le don qui est le lien naturel entre tout".

  • #2
    suite

    L’année 2019, arrêté par les autorités monétaires américaines, et selon les projections de la Fed – doit-on lire leur sens –, devraient amener l’Occident à se désendetter fortement du reste du monde. Ce qui signifie qu’entre 2016 et 2019, les réserves de change du monde hormis celles de la Chine auront fondu ? Le déséquilibre macroéconomique mondial serait en grande partie « effacé », sauf pour la Chine qui verrait néanmoins ses réserves amputée d’au moins 2000 Md$.
    Si l’on prend en considération qu’en 2015, les réserves de change de la Chine sont passées de 4000 Md$ à 3500 Md$. (10) A raison de 500 milliards de dollars par an entre 2016 et 2019, les réserves de change de la Chine ne pourraient être plus que de 1500 Md$. Une projection de la Fed tout à fait réaliste, et qui nous fait comprendre pourquoi Janet Yellen a parlé qu’en 2019, « le taux d’intérêt de la Fed atteindrait la barre de 3,3%. »
    Et les 2000 Md$ que la Chine aura à injecter dans son économie, durant 2016-2019, serviront à doper la consommation par des investissements intérieurs afin de suppléer à la chute de la croissance basée jusque là « sur le tout exportation ». Donc en opérant un retour sur son marché intérieur, elle évitera un chômage de masse de dizaines millions de travailleurs, et donc des troubles sociopolitiques qui risque de remettre en question le système politique chinois. Et ces capitaux dépensés serviront aussi aux prêts que la Chine aura à consentir aux pays d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine… Donc une forte dépense pour la Chine mais qui participera aussi au reste du monde.
    Qu’en sera-t-il pour les pays arabes exportateurs de pétrole ? Il est évident qu’ils auraient perdu, en ses quatre années à venir, l’essentiel de leurs réserves de change, et même la phase de détente monétaire qui suivra ne fera pas beaucoup relever le prix de pétrole. Le pétrole a perdu beaucoup de sa donne géostratégique. Des dépenses, à l’instar de celle de la Chine, qui doperont aussi l’économie mondiale.
    « La question qui va se poser pour les élites de ces pays, comment vont-ils gouverner, dès lors que les liquidités que les pays occidentaux injectaient seraient de plus en plus limitées, mesurées ? » Et même l’instrumentalisation de l’islamisme ou d’Israël par les États-Unis et leurs alliés européens, pour défendre les intérêts pétroliers de la superpuissance, perdrait de son intérêt. Le pétrole deviendra de plus en plus une matière commercialisable qui relèvera essentiellement des fluctuations des cours des marchés. Ce sera « un changement terrible pour les régimes politiques arabes » qui ont été habitués à acheter la paix sociale pour rester au pouvoir.
    Et qu’auront-ils les pays arabes à proposer pour s’endetter sachant que les futurs créanciers savent que ces pays ne pourront pas rembourser puisque les prix de pétrole vont rester décevants ? Les exigences sont forcément des concessions sur 60 ans, 99 ans, etc., ce qui signifie que ces pays commenceront à perdre sur le plan de leur souveraineté territoriale. La Grèce n’a-t-elle pas mis une partie d’un de ses ports (Pirée) en concession (loué pour des décennies). Et si ce sera un passage obligé, comme l’est la Grèce ? Il est évident qu’une mainmise chinoise commencera sur ces pays, et on ne saura comment se terminera cet endettement-concession.
    Et les systèmes politiques arabes, s’ils ne s’adaptent pas à la nouvelle donne du monde, seront inévitablement appelés à disparaître. Une loi de la Nature, de l’Histoire, comme les régimes politiques qui ont existé et disparu dans les méandres de l’histoire.
    Quant aux conflits entre chiites et sunnites, et l’islamisme radical, ils auront progressivement à s’estomper face aux nouvelles donnes du monde. La carte du pétrole perdra de son attrait.
    Pour l’Occident, une correction des places boursières mondiales à la fin du cycle de hausses du taux d’intérêt de la Fed s’opèrera fatalement, le cours des actions et des obligations, depuis sept ans de largesses monétaires, sont déconnectées de la réalité. Pour lutter contre le chômage, les Occidentaux seront obligés de relocaliser ou créer de nouvelles industries. Ils seront obligés d’ériger des barrières protectionnistes à minima contre l’Asie pour protéger leurs emplois. Et, pour ce faire, les traités transatlantique et transpacifique aideront à décanter les intérêts mutuels des uns et des autres pour créer un équilibre économique mondial susceptible d’assainir les divergences dans les antagonismes économiques entre les grandes puissances développées.
    Pour conclure, un nouvel état du monde va surgir. « La période 2016-2019 marquera son avènement, et l’après 2019 changera le cours de l’Histoire. » Il faut se rappeler ce qu’était le monde avant la Guerre froide ? Un monde colonisé et deux Guerres mondiales sont parvenus à le faire disparaître. Ensuite vint la Guerre froide. Un monde bipolaire et les guerres ont changé de camp. Guerre du Vietnam, guerres israélo-arabes, guerres au Moyen-Orient et en Asie centrale, en Afrique, en Amérique du sud, et la plupart des guerres s’opéraient par procuration pour les deux Grands. Et un endettement mondial. De même, l’après-monde bipolaire. Après la disparition de l’Union soviétique, « 25 ans de monde unipolaire que l’humanité a vécus, et des guerres tout azimut lancées par les États-Unis dans le monde arabe et passant par l’attentat du World Trade Center (Centre du Commerce mondial) », pour cette donne monétaro-pétrolière vitale pour l’Amérique – qui lui permet de répercuter ses déficits commerciaux sur le monde.
    Aujourd’hui, on peut dire que le monde est entré dans une nouvelle phase, « un monde multipolaire. » Allons-nous encore vers des guerres internes dans les pays qui n’ont pas encore assuré leur développement ? Ou vers des guerres d’un nouveau type, « les guerres économiques et financières à des échelles nationales et internationales ? » Et pourquoi, après le rattrapage de l’Occident par l’Asie et l’Amérique du Sud, les pays arabes et d’Afrique ne se développent-ils pas à leur tour ? Surtout que pour ces pays, il n’y a pas d’issue. « Alors, le développement ou la servitude moderne ? » La servitude moderne est une nouvelle forme de colonisation par l’argent, par les capitaux.
    Telle est l’équation qui se présente pour ces pays encore en retard d’au moins cinquante ans ! Et ce chiffre est évalué au bas mot. Iront-ils ces pays dans le sens de l’Histoire, ou c’est l’Histoire qui s’en chargera ?

    Medjdoub Hamed
    Auteur et Chercheur indépendant en Economie mondiale,
    Relations internationales et Prospective
    L'intégralité de l'article http://www.agoravox.fr/tribune-libre...iere-et-176700
    Rebbi yerrahmek ya djamel.
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    Satish Kumar; "Tout est lié, c'est le don qui est le lien naturel entre tout".

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    • #3
      Mais reste que rien n'est sûr évidemment ...
      Par exemple on ne sait pas encore où va nous mener l'hiver arabe qui n'est pas encore achevé.
      Le devenir de l'Afrique est complétement incertains. Le banditisme, le terrorisme, les trafics en tout genre, .... c'est l'anarchie totale.
      L'Europe ne peut pas vivre tranquille avec un maghreb, un continent en ruine total.

      Les populations du monde depuis la nuit des temps ont fuit les difficultés pour chercher des espaces et des climats moins hostiles. Pourquoi donc aujourd'hui les peuples vivant le stresse, la peur, la violence, la sécheresse ne feraient pas de même. Une partie d'entre eux lutteront avec acharnement pour gagner les espaces moins hostiles. Il y a les droits de l'homme mais il y a aussi les droits des créatures de cette terre à aller chercher vivre là où ils veulent.
      Dernière modification par Gandhi, 21 janvier 2016, 11h27.
      Rebbi yerrahmek ya djamel.
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      Satish Kumar; "Tout est lié, c'est le don qui est le lien naturel entre tout".

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      • #4
        c'est sombre comme perspectives ,l'économie mondiale est entrain de faire un virage qui laisserait des dégâts

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        • #5
          Moi aussi je vois que tout s'effondre, le monde se dirige vers une guerre mondiale (militaire)

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