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Maroc : L’embellie viendra des métiers mondiaux

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  • Maroc : L’embellie viendra des métiers mondiaux

    Par L'Économiste :
    Le ralentissement de la croissance que prédisent tous les instituts de prévisions économiques ne se traduit pas encore dans l’état d’esprit des chefs d’entreprise. C’est le principal enseignement de notre sondage réalisé auprès des opérateurs économiques. Les métiers mondiaux du Maroc portent cet optimisme: l’automobile, l’aéronautique et l’industrie pharmaceutique sont sur une trajectoire de croissane depuis plusieurs années. A l’inverse, dans les secteurs traditionnels comme les matériaux de construction dont le sort est lié à une hypothétique relance de l’immobilier, ou le matériel et composants électriques, les opérateurs sont plutôt pessimistes. D’où la prudence sur l’intention d’investir et d’embaucher.
    Dernier détail, les délais de paiement continuent de fragiliser les PME. Il faut juste espérer que les prévisions de faillites ne se concrétisent pas.

    L’aéronautique prend son envol



    L’arrivée récente du géant américain Hexcel, l’un des leaders mondiaux de composites haute performance, annonce les couleurs du secteur pour 2016. Pour un investissement de près de 200 millions de DH, l’industriel vient de finaliser un contrat d’implantation. Ce qui pousse le Groupement marocain des industries aéronautiques et aérospatiales (Gimas) à envisager sous de bons auspices les carnets de commandes pour l’exercice 2016. Quant aux délais de paiement, le secteur est relativement à l’abri du fait de la situation financière des majors mondiales que sont Boeing, Airbus, Bombardier, Embraer… principaux donneurs d’ordre sur le marché marocain. La corporation mise sur une croissance de 20% de son business à l’export, ainsi qu’une montée en puissance sur les effectifs. «Nous ne pouvons vous donner aucun détail pour le moment, mais les dossiers d’implantation sont en préparation pour les prochains mois», projette-t-on auprès du Gimas. De plus, plusieurs industries devraient prendre quartier dans leurs sites de production définitifs sur la plateforme spécialisée de Mid
    Parc. C’est le cas de l’équipementier américain Alcoa Fastening Systems, dont l’usine sera opérationnelle avant la fin de ce semestre. Le site s’étend sur une superficie 10.000 m2, pour un investissement de 40 millions de DH, avec 200 à 300 nouveaux emplois à la clé. Les Ateliers de la Haute Garonne devrait aussi déployer ses installations définitives au cours de ce premier semestre, pour 300 emplois à terme.

    L’automobile consolide les acquis



    Avec une projection de 15 à 20% pour 2016 (50 milliards de DH), l’automobile continue de surfer sur la dynamique des écosystèmes lancés il y a un peu plus d’une année. L’attractivité du secteur s’est fortement améliorée dans le cadre du Plan d’accélération industrielle. Comme sur l’aéronautique, la guerre se mène contre des géants comme la Turquie, la Roumanie et d’autres zones d’implantation en Europe de l’Est. Auprès de la profession, l’on table aussi sur l’arrivée de plusieurs équipementiers dans le sillage de l’implantation annoncée du groupe PSA Peugeot-Citroën. De gros investisseurs seraient «en phase de déclaration de leurs intentions d’investissement».
    Une montée en puissance est aussi attendue sur la zone franche de Tanger
    Med autour du site industriel de Renault Tanger. L’Association marocaine de l’industrie automobile (Amica) se projette aussi sur ses engagements en termes de création d’emplois. La barre des 90.000 emplois sera atteinte dès 2018, avec une estimation de 15.000 nouveaux emplois pour 2016. Mais l’industrie devra très vite passer de la sous-traitance à la création réelle de valeur ajoutée industrielle à travers l’intégration locale. Du travail reste encore à faire sur ce point. Par ailleurs, si la corporation n’avance pas de chiffres précis sur le niveau des arriérés, elle assure être dans des délais de paiement «soutenables». Pour rappel, les professionnels se sont engagés sur quelque 100 milliards de DH de chiffre d’affaires à l’horizon 2020.
    S. F.

    L’industrie pharmaceutique sort de sa léthargie



    L’industrie du médicament devrait aussi bientôt se prendre dans l’euphorie des écosystèmes. Si les opérateurs ont mis en stand-by plusieurs projets d’investissement ces dernières années, ils comptent bien se rattraper en 2016. Ce sont les projections des responsables de l’Association marocaine de l’industrie pharmaceutique (AMIP). Le facteur qui devrait relancer cette dynamique sera le lancement des écosystèmes industriels. La feuille de route devrait être finalisée avant la fin de ce trimestre. Le principal impact attendu est de permettre aux investisseurs de reprendre goût à l’expansion d’activités, et donc, au recrutement. Quatre filières industrielles sont déjà identifiées. Elles devraient mobiliser une enveloppe globale de 800 millions de DH (50% pour la chimie-parachimie et 50% pour la pharmacie).
    L’enjeu est de réaliser un chiffre d’affaires additionnel de 10 milliards de DH et la création de plusieurs milliers d’emplois. Sur les délais de paiement, les échéances dépassent rarement les deux à trois mois, du moins pour les transactions entre opérateurs. Le secteur roule en 2016 avec 45 unités industrielles. Le générique reste le segment le plus actif. Elles assurent plus de 65% des besoins nationaux en médicaments, pour un chiffre d’affaires global visé de 50 milliards de DH cette année.
    Le secteur compte aussi une cinquantaine de sociétés de grossistes répartiteurs pour alimenter quelque 10.000 pharmacies privées.
    S. F.

    BTP/Matériaux de construction: Dans l’expectative



    Le secteur des matériaux de construction a la particularité d’être sensible à différents éléments ou situations qui touchent d’autres activités connexes comme l’immobilier, le BTP, voire même la campagne agricole. «Nous souffrons des délais de paiement. Nos produits sont livrés avec un certain retard de paiement dû au resserrement des crédits et des conditions de ventes», précise David Tolédano, président de la Fédération des matériaux de construction (FMC). Une situation qui s’explique en partie par les difficultés que traversent les grands promoteurs immobiliers. En termes d’investissements, la corporation enregistre une certaine continuité au niveau des commandes. Ces investissements concernent des travaux de réaménagement et de modernisation d’unités industrielles. Les implantations de groupes étrangers en Afrique représentent aussi une source de revenus supplémentaires pour le secteur des matériaux de construction. «Nous espérons avoir une année de relance. Après plusieurs exercices en baisse, 2015 a connu une certaine stabilisation. Le secteur a besoin de mesures spécifiques de relance et la mise en place d’écosystèmes», avance le président de la FMC. Malgré l’espoir de relance, les professionnels s’attendent à un premier semestre 2016 «difficile». Du côté des ressources humaines, la corporation n’a pas de visibilité.
    A. At

    Matériel électrique: Visibilité zéro



    «IL y a bien eu un effort déployé par l’Etat en matière de délais de paiement. Il n’empêche que les donneurs d’ordre public doivent encore huiler la machine qui n’est pas encore opérationnelle à 100%», précise d’emblée Ahmed Azirar, conseiller au sein de la Fédération marocaine de l’électricité (Femadel) qui s’exprime en sa qualité d’économiste. Pour cet expert, les retards de paiement ne concernent pas uniquement le secteur public, les opérateurs du secteur souffrent également de «rétentions de la part de donneurs d’ordre privés». En termes de commandes, les opérateurs souhaitent que les différents projets structurants annoncés par l’Etat en 2015 soient lancés avant la fin de mandat du gouvernement Benkirane. Du côté des investissements privés, les opérateurs n’ont presque pas de visibilité compte tenu de la conjoncture. Le brouillard touche également les intentions en termes de recrutement. «C’est la grande inconnue, ni le public ni le privé ne recrutent vu la conjoncture. Il faut une initiative gouvernementale au niveau des PME, mettre le paquet en créant des écosystèmes», explique Azirar. La corporation espère aussi le déblocage d’incitatifs envers les PME et les auto-entrepreneurs. Autre attente des opérateurs, un meilleur soutien diplomatique, logistique et financier pour les structures qui investissent sur le plan continental. Un marché qui recèle des opportunités et des relais de croissance.
    A. At

  • #2
    L’agro-industrie victime du déni d’info

    «Aucune visibilité, faute d’information», s’exclame un gros faiseur du secteur des conserves végétales. Même analyse auprès des producteurs et exportateurs de fruits et légumes. L’Etablissement de contrôle et de coordination des exportations (EACCE) ne communique plus les statistiques des sorties. La rétention de l’information est devenue la règle alors qu’autrefois cet organisme diffusait des états détaillés tous les quinze jours. A tel point que la profession agrumicole a dû participer à deux reprises à l’assemblée générale du Clam
    (Comité de liaison de l’agrumiculture méditerranéenne) sans pouvoir fournir les données sur la production nationale. Mais visiblement, le déni d’information est quasi généralisé à plusieurs organismes sous tutelle du ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime.
    A. G.
    Filière sucrière: C’est l’attentisme!





    Peu de visibilité pour l’instant pour la filière sucrière. Il faudra attendre l’évolution de la météo et l’analyse des premiers prélèvements avant de pouvoir se prononcer sur l’actuelle campagne. Ce qui est sûr, c’est que près de 60.000 hectares ont été semés dans divers périmètres irrigués.
    Dans cette activité, un chamboulement est prévu cette année puisque le gouvernement compte décompenser progressivement le sucre. Ce qui se traduirait par une hausse des prix. «Cela pourrait avoir un léger impact sur la consommation. Une période de flottement avant le retour à la normale», soutiennent des sources proches du dossier qui ne s’attendent pas pour autant à un fléchissement important de la consommation. Celle-ci est d’ailleurs parmi les plus hautes au monde: 1,2 million de tonnes par an représentant près de 36 kg par habitant. Elle croît d’environ 1,8% par an.
    Cette filière, qui bénéficie aujourd’hui de la baisse du cours du pétrole, n’a pas pour l’instant épongé l’effet des anciennes hausses. Et pour se prémunir contre les retournements conjoncturels, des investissements sont en cours dans l’efficacité énergétique, la biomasse, etc. Pour cette année, la filière compte recruter. K. M.


    Aliment de bétail: Trois mois de sursis





    Avec une année qui s’annonce difficile, les industriels de l’aliment du bétail redoutent le pire. Selon Youssef Mikou, secrétaire général de l’Association des fabricants d’aliments composés (AFAC), le plus gros de la demande additionnelle viendra des éleveurs des ruminants (bovins et ovins), essentiellement des grandes fermes aux capacités financières avérées. Et cette demande devrait se concentrer, selon les prévisions les plus optimistes, sur trois mois. Pour les petits éleveurs, faute de trésorerie, la majorité n’aura d’issue que la liquidation du cheptel. «Toujours est-il, précise Mikou, l’aliment composé n’est pas suffisant pour les vaches laitières, le complément en paille et fourrages est nécessaire». Or, d’ores et déjà, les prix de ces composants sont sur un trend haussier. Et le couvert végétal des parcours se raréfie avec le retard des pluies. Pour ce qui est des aliments composés, l’Afac rassure. «Tant que les cours des matières premières à l’international restent stables, aucun réajustement à la hausse ne sera appliqué sur le marché local», souligne le secrétaire général de l’Afac. Pour preuve, la profession a baissé les prix de l’aliment composé de 0,10 DH/kg, il y a un mois, en liaison avec le repli des cours du maïs et du coût du fret, est-il précisé. L’industrie de fabrication d’aliments composés compte actuellement 40 usines d’une capacité globale de 7 millions de tonnes par an. La production réalisée en 2015 est estimée à 5 millions de tonnes, répartie entre l’aliment de volaille (3,5 millions de tonnes) et pour ruminants (1,5 million de tonnes). Ce qui correspond à l’utilisation de 70% de l’outil industriel en place.
    L'Économiste

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    • #3
      Diversifier et augmenter encore plus les exportations.

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      • #4
        Il y a un potentiel énorme dans l'industrie naval, pharmaceutique et chimique surtout vers les pays d’Afrique...il faut que le gouvernement multiplie les métiers, 6 métiers c'est pas suffisants.
        Il y a aussi une opportunité d'un usine de pneus (je sais que Goodyear et Genral ont fermé leurs usines ds le passé) maintenant que Renault et bientôt Peugeot sont la, sans compter le parc beaucoup plus important il y a une opportunité a saisir.
        Dernière modification par asam16, 21 janvier 2016, 21h41.

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        • #5
          Bonsoir Raco

          je pense que le Maroc doit continuer dans cette stratégie pour attirer plus investissements pour augmenter l'accumulation des capitaux humains et physiques ,ce qui permettrait de créer des pôles de développement tout au tour des zones de ces métiers qui pourront tirer les entreprises marocaines vers plus de professionnalisme et de créativités

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          • #6
            Seul le secteur automobile connait une croissance intéressante mais pas suffisante, les autres c'est très moyen voir faible. 2016 nous dira si les autres métiers suivront la tendance du secteur automobile

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            • #7
              Le secteur automobile fait une croissance de 20% en un an et réussit à exporter en quelques années pour 5 milliards € et selon certains ce n'est pas assez !

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              • #8
                Le secteur automobile fait une croissance de 20% en un an et réussit à exporter en quelques années pour 5 milliards € et selon certains ce n'est pas assez !
                L'industrie automobile est intrinsèquement lié au pétrole et au vu de la chute des prix ,le secteur en subira les conséquences..
                Concentrez-vous sur ce que vous savez faire le mieux : l'agriculture et le tourisme.
                “En politique, rien n’arrive par accident. Si quelque chose se produit, vous pouvez parier que cela a été planifié de cette façon.” (Franklin Delano Roosevelt)

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                • #9
                  L'industrie automobile est intrinsèquement lié au pétrole et au vu de la chute des prix ,le secteur en subira les conséquences..
                  l'âge d'or de l'industrie automobile a était justement pendant des périodes ou le prix du pétrole était au plus bas.
                  Concentrez-vous sur ce que vous savez faire le mieux : l'agriculture et le tourisme.
                  On sait bien faire l'agriculture parce que nos ancêtres ne se sont pas suffit de la chasse, la pêche et la cueillette

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                  • #10
                    le Maroc ou comment d'un constat plutôt négatif on arrive à une conclusion plus que positive


                    avec un code couleur vous verrez plus clair peut être ( du rouge au vert foncé passant par l'orange et le vert clair pour chacun des métiers dits mondiaux ). 20 ans de réformes et d'efforts voici l'objectif et la situation actuelle
                    Maroc : L’embellie viendra des métiers mondiaux (objectif)

                    L’automobile consolide les acquis
                    L’aéronautique prend son envol

                    L’industrie pharmaceutique sort de sa léthargie
                    L’agro-industrie victime du déni d’info
                    BTP/Matériaux de construction: Dans l’expectative
                    Matériel électrique: Visibilité zéro
                    Filière sucrière: C’est l’attentisme!
                    Aliment de bétail: Trois mois de sursis

                    seul l'automobile connait une croissance intéressante et encore
                    à ce rythme il faudra attendre 10 ans pour l'a&aéronautique, 20 ans pour l'industrie du médoc, 20 ans pour l'agroalimentaire, 30 ans pour les autres? d'ici là croissance à 8% attendra, l'émergence et l'embellie aussi

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