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L’UE et les Etats-Unis bloquent l’adhésion de l’Algérie à l’OMC

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  • L’UE et les Etats-Unis bloquent l’adhésion de l’Algérie à l’OMC

    comme toujours sans transparence ni le pourquoi ni le comment c'est presque une fatalité ... mais sur l'expression IMPORTATION DE BOISSONS ALCOOLISÉES, La question qui donna le «tournis» à Djaâboub, 25 décembre 2006 - Page : 6 : L’institution d’une loi interdisant l’importation de boissons alcoolisées, pourrait nuire au processus d’adhésion de l’Algérie à l’OMC.

    le jeune indépendant :
    L’ouverture des services, principale divergence

    par Safia Berkouk
    L’adhésion de l’Algérie à l’OMC n’interviendra pas de si tôt puisque 13 points de discorde persistent toujours entre certains pays et l’Algérie, selon le ministre du Commerce, M. El-Hachemi Djaaboub. Invité samedi au forum de l’ENTV, le ministre n’a pas souhaité donner plus de détails sur le contenu de ces points, confidentialité oblige, mais a néanmoins fait savoir que l’Union européenne ainsi que les Etats-Unis sont les membres qui posent le plus de problèmes à l’Algérie dans ces négociations du fait de «leur grand intérêt pour le marché algérien».

    Il ajouté qu’avec l’UE, le point d’achoppement concerne plus particulièrement l’ouverture du secteur des services sur lequel insiste la partie européenne. M. Djaaboub a rappelé que l’Algérie a signé, il y a trois jours, un accord avec Cuba sur la fin des négociations pour son adhésion, en soulignant que c’est le quatrième pays sur les 15 membres avec qui les discussions sont achevées.

    Sans donner d’échéance sur une éventuelle date d’adhésion, le ministre a seulement indiqué que le 10e round des négociations devrait avoir lieu en début de 2007. Par ailleurs, M. Djaaboub n’a pas souhaité s’étendre sur ce que le retard de l’adhésion coûte à l’Algérie mais plutôt sur ce que le pays a gagné depuis le début des discussions, citant notamment «la transparence dans l’activité du commerce extérieur, l’équité entre les opérateurs économiques et l’organisation du secteur».

    Quant à l’adhésion à la zone arabe de libre-échange, M. Djaaboub a expliqué qu’il existe des discordes sur la question des règles d’origine. «L’Algérie n’adhérera pas à la zone tant qu’il n’y aura pas d’accord sur cette question», a-t-il affirmé.

    Sur un autre chapitre, la prolifération du marché de l’informel a évidemment été abordée lors du forum. Dans ce cadre, le ministre a appelé à l’intervention des services de l’ordre, expliquant que «l’occupation d’un lieu public est un acte qui trouble l’ordre public».

    La multiplication des marchés de proximité peut constituer, selon l’invité, une solution pour l’éradication de l’informel. Il a invité à ce propos les opérateurs privés à s’impliquer dans ce domaine en investissant dans l’ouverture de tels marchés.

    Par ailleurs, interrogés sur les ressortissants chinois qui opèrent dans le commerce, M. Djaaboub a soutenu que les commerçants étrangers qui activent en Algérie sont établis de manière régulière et il n’y a aucune loi qui leur interdit de faire du commerce.

    Selon lui, il y a 4 200 commerçants étrangers qui opèrent en Algérie dont 450 français, 420 chinois, 166 turcs, 127 italiens, 700 tunisiens, 548 syriens, 264 égyptiens, 150 jordaniens et 144 libanais. Quant au nombre de commerçants algériens, ils étaient à la fin de juin 2006 au nombre de 1 086 000 en augmentation de 6 % par rapport à 2005.

    Des offices publics pour réguler les prix Le ministre a également saisi l’occasion pour marteler que «les prix sont libres et sont définis par la loi de l’offre et de la demande», à l’exception des prix du pain, du lait et de la farine.

    Dans le cadre de l’ouverture de l’économie nationale, «il n’y a aucun autorité qui nous impose d’intervenir» pour fixer les prix, a-t- déclaré. Il a toutefois fait savoir que son département défend l’idée qui consiste à mettre en place des offices publics, à l’image de l’OAIC, que l’Etat utiliserait pour importer certains produits dont les prix ont flambé en vue de les faire baisser ou, dans le cas contraire, pour absorber le surplus d’un produit sur le marché.

    «C’est un instrument de régulation que nous allons étudier dans le cadre de l’Etat régulateur», a précisé M. Djaaboub. Une telle solution pourrait, en effet, éviter au citoyen de revivre le scénario de la pomme de terre à propos duquel le ministre a soutenu qu’il ne s’agissait que d’une question d’offre et de demande.

    Le représentant du gouvernement a, par ailleurs, saisi l’opportunité pour réaffirmer qu’il n’y aura ni révision ni augmentation du prix du pain. Un cahier des charges en préparation pour réguler l’exportation des déchets ferreux et non ferreux Le ministre est aussi revenu sur la décision d’interdire l’exportation des déchets ferreux et non ferreux.

    Tout en qualifiant de vandalisme ce qui se passe dans ce secteur, il a précisé que la décision a été prise au niveau du gouvernement car il y va de la protection de «l’intérêt public». Il a souligné, dans ce cadre, qu’il est question dans cette affaire de vol de ferraille, de fer et de plaques de signalisation notamment dont des entreprises nationales sont victimes.

    Il a cité l’exemple de la SNTF et de la Sonelgaz qui se plaignent respectivement du vol de 150 km de rail et de 250 km de cuivre. Aux 61 acteurs qui opèrent dans cette activité, M. Djaaboub a déclaré que «le temps de l’anarchie et du vol est révolu et que l’heure est à la transparence et à la traçabilité» et ce notamment à travers la mise en place d’un cahier des charges qui est actuellement en préparation.

    Il a aussi rappelé que le commerce des déchets ferreux et non ferreux n’est pas interdit et que l’on «peut toujours en vendre localement, notamment aux fonderies». L’exportation de ces déchets a rapporté 166 millions de dollars en 2005 et 180 millions depuis le début de 2006, selon le ministre.

    Plus globalement, les exportations hors hydrocarbures se sont élevées en 2005 à 907 millions de dollars et devraient dépasser le seuil de 1 milliard de dollars en 2006. 12 000 importateurs ont cessé leur activité Le ministre du Commerce a fait savoir que la décision d’élever à 20 millions de dinars le seuil du capital des sociétés importatrices a permis de professionnaliser la profession en faisant passer le nombre des importateurs de 32 000 à 20 000.

    Enfin, interrogé sur la question de l’importation des véhicules qui ne répondent parfois pas aux normes, le ministre a indiqué qu’à l’exception d’un concessionnaire escroc qui importait des véhicules chinois, il n’existe pas de réels problèmes avec les autres concessionnaires.

    Néanmoins, un projet de décret est en préparation pour nettoyer le secteur, a-t-il affirmé. Il sera notamment question de l’obligation faite aux concessionnaires d’assurer la présence sur le marché de pièces de rechange d’origine. Quant aux normes, le ministre a assuré que l’IANOR travaille avec toutes les parties concernées pour faire en sorte que les véhicules importés répondent aux normes de sécurité.

    S. B.
    Rien n'est plus dangereux que l'ignorance en action, disait Goethe.
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