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Le Parlement libyen rejette le gouvernement d’union

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    Le Parlement libyen rejette le gouvernement d’union



    C’est un nouvel échec dans le processus censé rétablir une stabilité politique en Libye. Le Parlement libyen reconnu par la communauté internationale a rejeté, lundi 25 janvier, le gouvernement d’union nationale.

    « Des 104 députés présents aujourd’hui, 89 » ont refusé d’accorder leur confiance aux 32 ministres censés représenter les différentes régions du pays, a indiqué l’un d’eux, Ali Al-Gaydi, à l’issue de la séance du Parlement réuni à Tobrouk.

    Le Parlement a « rejeté ce gouvernement à cause du nombre des ministres », jugé trop important, a déclaré le député El-Salhine Abdelnabi. Les députés ont demandé que le Conseil présidentiel, qui siège à Tunis, présente sous dix jours une liste de ministres moins longue.

    Gouvernements rivaux

    Le gouvernement d’union nationale avait été formé le 19 janvier dans le cadre d’un accord sous l’égide des Nations unies (ONU) par des membres des deux Parlements libyens qui se disputent le pouvoir. Mais, pour devenir opérationnel, cet accord devait être ratifié par les deux chambres législatives rivales. Celui de Tobrouk vient donc de le retoquer.
    Quatre ans après la chute de Mouammar Kadhafi, la Libye reste en effet divisée entre deux camps, dont chacun a l’appui d’alliances de groupes armés et d’anciens insurgés qui avaient contribué à renverser le régime du colonel Kadhafi en 2011. A eux s’ajoute désormais le nouveau gouvernement d’union.

    Il existe donc de facto trois autorités en Libye :

    le gouvernement de Tobrouk-Baïda reconnu par la communauté internationale qui siège à Baïda et contrôle une partie de l’Est libyen ;

    le gouvernement de « salut national » qui « gère » la capitale Tripoli et des régions de l’Ouest, avec le soutien de milices dont certaines islamistes ;
    le gouvernement d’union nationale, « virtuel » pour le moment, en partie installé à Tunis et sans ressources. Mais bien qu’il n’ait pas d’existence légale, son conseil présidentiel scelle ses communiqués par le sceau « Etat de Libye – Gouvernement d’union nationale ». Son premier ministre désigné, l’homme d’affaires tripolitain Fayez El-Sarraj, est également reçu à l’étranger, comme à Alger lundi.

    Le risque djihadiste

    La communauté internationale compte sur ce troisième gouvernement pour lutter plus efficacement contre l’organisation djihadiste Etat islamique, qui renforce sa présence en Libye. L’EI a en effet profité du vide du pouvoir pour prendre le contrôle de Syrte, à 450 km à l’est de Tripoli, et ses environs.
    Le groupe djihadiste – qui compterait environ 3 000 combattants en Libye selon Paris – a récemment lancé une offensive vers la zone du « Croissant pétrolier » où sont situés les principaux terminaux pétroliers du pays.


    lemonde
    "Les petits esprits parlent des gens, les esprits moyens parlent des événements, les grands esprits parlent des idées, et les esprits supérieurs agissent en silence."
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