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Un Iranien à Paris : Hassan Rohani, le pragmatique

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  • Un Iranien à Paris : Hassan Rohani, le pragmatique

    Un Iranien à Paris : Hassan Rohani, le pragmatique

    Par*Sara DanielPublié le 27-01-2016 à 12h00

    Elu président sous l'étiquette de*candidat réformateur,*signataire historique de l'accord sur le nucléaire,*le*"Sheikh diplomate" incarne un nouveau visage de l'Iran. Il est reçu par François Hollande.

    Pour les livres d'histoire, il restera comme l'homme qui aura su tourner la page de l'Iran mis au ban de la communauté internationale. Fini le temps des provocations sur la Shoah dont se délectait son prédécesseur, Mahmoud Ahmadinejad. Le président au turban blanc d'hodjatoleslam (rang intermédiaire dans le clergé chiite), envoie désormais des messages à la communauté juive d'Iran pour leur souhaiter de bonnes fêtes.Grâce à lui, cet Iran que George W. Bush avait désigné comme appartenant à l'axe du mal est désormais un pays vertueux. Il rassure l'Occident. S'engage dans la lutte contre l'Etat islamique. Devient un interlocuteur sur la question syrienne et surtout signe un accord historique sur le nucléaire, mettant fin à plus d'une décennie de soupçons. Il est reçu par le pape qui plaisante avec lui et arrive en France où l'on espère qu'il signera de juteux contrats.Mais qui est donc*Hassan Rohani, ce mollah avenant à la barbe poivre et sel et au sourire qui désarmerait jusqu'au plus paranoïaque des diplomates*?

    Mollah pragmatique

    "Rohani est un apparatchik qui nage comme un poisson dans l'eau dans les rivières tortueuses de la République islamique", explique un ex-diplomate iranien qui l'a bien connu.

    C'est un vrai politicien, le contraire d'un idéologue."

    Le jeune homme dont le nom est alors Hassan Feridon est né à Sorkheh, une petite ville au nord de l'Iran. Il entreprend des études religieuses à Qom, puis part faire son droit à l'université de Téhéran et au Royaume-Uni, où il se spécialise en droit constitutionnel.Mais ce n'est qu'après la révolution qu'il endosse sa tenue de mollah et ce turban blanc qu'on lui connait aujourd'hui. Premier signe de ce pragmatisme qui le distingue. Au sein de la République islamique, la religion est un atout pour faire carrière. Le jeune ambitieux change alors de nom : il abandonne Feridon, le nom d'un roi thaumaturge zoroastrien et devient "Rohani", "le clerc".Pourtant Rohani n'a jamais dirigé de mosquée, il aurait aussi bien pu devenir bazari ou chercheur enFrance*comme l'un de ses cousins, s'il n'avait pas été coopté par le parti de la République islamique de l'ayatollah Beheshti. Son identité se forge alors qu'il devient secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale (CSSN) entre 1989 et 2005, sous les présidences du conservateur modéré Akbar Hachémi Rafsandjani (1989-1997) et du réformateur Mohammad Khatami (1997-2005).Hasan Rohani en 2000 au côté du président Khatami.*(ATTA KENARE / AFP)Spécialiste des affaires de Défense, il arrive à la conclusion que la bombe nucléaire ne représente pas une assurance vie pour le régime. Et puis, la République islamique n'est-elle pas plus importante que le Pakistan qui dispose de 18 têtes nucléaires*? Il développe cette idée dans ses livres avec pragmatisme.Il pense aussi, contrairement au guide suprême Khamenei, qui prône volontiers une alliance avec la Russie, que l'ouverture à l'Occident sera bénéfique à la République islamique. En 2003, Rohani dirige l'équipe des négociateurs sur le nucléaire, obtenant la même année une suspension de l'enrichissement, ce qui avait été considéré comme une "trahison" par les principalistes. L'enrichissement reprend après l'élection de Mahmoud Ahmadinejad à la présidence, en 2005, ce qui entraînera la crise que l'on sait avec l'Occident. Rohani, qui gagnera de cette expérience son surnom de "Sheikh diplomate" a écrit*une somme de plus de mille pages dans laquelle*il raconte son expérience de négociateur du programme nucléaire iranien.L'Ayatollah*Ali Khamenei*adoube le président Rohani en 2013. (KHAMENEI IR / AFP)En 2013, Rohani, seul candidat "modéré" aux élections, est élu à la tête du pays. Après deux mandats deMahmoud Ahmadinejad*- le second arraché grâce à une fraude électorale qui a conduit les Iraniens à se révolter - les Iraniens, hormis ceux qui votent pour les candidats du Guide suprême, ont alors le choix entre l'abstention et ce candidat plus modéré soutenu par Mohammad Khatami, l'ancien président réformateur, et Ali Akbar Hachémi-Rafsandjani, qui incarna le changement au seuil des années 90.Au cours de sa campagne, Rohani fait deux promesses*: il obtiendrait la signature de l'accord nucléaire et ferait libérer les prisonniers politiques. Et en particulier Mehdi Qaroubi et Mir Hossein Moussavi, les deux candidats réformateurs aux élections de 2009, qui sont toujours en résidence surveillée.

    Espoirs de changement

    Le président a tenu sa première promesse, ce qui va lui assurer une deuxième partie de mandat plus confortable face aux conservateurs du régime. Insistera-t-il alors pour tenir son deuxième engagement ?Rappelons que le Président en*Irann'a aucun pouvoir sur le système judiciaire, qui est justement utilisé par les conservateurs proche du guide pour le discréditer. Cela explique l'inflation des exécutions qui sont toujours plus nombreuses sous les présidents réformateurs (Khatami, Rohani) que sous les présidents conservateurs (Ahmadinejad par exemple).Pourtant Rohani a profité du pouvoir qu'il a gagné en signant l'accord nucléaire pour tenir tête au Guide en protestant contre l'invalidation massive des candidatures de réformateurs pour les élections parlementaires de février prochain. Porté par la levée des sanctions et l'ouverture économique, le président de la République islamique, principal contre-pouvoir à celui de droit divin du Guide de la révolution, incarnera-t-il aussi les espoirs de changement politique? Il reste deux ans à Rohani pour transformer l'essai.Sara DanielSur le web: Le président iranien Hassan Rohani est en France : vers un accord économique ?
    Dernière modification par boussad, 28 janvier 2016, 19h57.

  • #2
    Pas de temps a perdre.

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    • #3
      L'Iran a grandement souffert de l'embargo ,maintenant il a des politiques compétents qui savent mener leur pays et défendre ses intérêts en accédant au concert des nations et non resté à la marge ,le pays a besoin de moderniser son économie ,créer de l'emploi à sa population et remettre sur les rails sa production d’hydrocarbures pour avoir des recettes et attirer des investissements ,l'Iran revient de loin

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      • #4
        Pourquoi l'embargo?
        Pourquoi l'iran a t il abdiqué devant les occidentaux?
        Pourquoi tant de sacrifices pour la population pour en arriver a ca?

        Est ce une preuve que les pressions et l'embargo peuvent conduire a ca?

        Pourquoi ca n'a marché avec l'irak dans ce cas?

        Les occidentaux sont des grands hipo.......

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