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Ouyahia plus «Bouteflikiste» que jamais

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  • Ouyahia plus «Bouteflikiste» que jamais

    « Plus Bouteflikiste que moi tu meurs » tel semble être le nouveau crédo d’Ahmed Ouyahia. En effet, le secrétaire général par intérim du Rassemblement national démocratique (RND), que certains donnaient pour «condamné» politiquement dans le sillage de la chute du général Toufik dont il serait le poulain, est en train de prouver le contraire. C’est en tout cas la forte impression qu’il a donné aujourd’hui lors de sa conférence de presse à l’ouverture de la session ordinaire du Conseil national du parti, à Zéralda. Très à l’aise face aux journalistes, l’homme semblait plus parler au nom du président de la république que de son parti, le RND.

    Une allégeance sans réserve

    Un exercice qu’il adore tant il lui offre l’opportunité de réitérer son allégeance sans réserve au président Bouteflika dont il a défendu le bilan contre vents et marées. «Le chef de l’Etat a tenu toutes ses promesses, ce qui a été réalisé en est la preuve», assène d’emblée Ahmed Ouyahia, à ceux qui se demandent où sont passés les 800 milliards de dollars dépensés durant les 16 années de gouvernance de Bouteflika. Réponse de Ouyahia : «Les Algériens qui ont été relogés en quittant les baraques et les bidonvilles savent où est passé cet argent. Les Algériens qui ont été raccordés au gaz de ville, au réseau d’assainissement, au réseau d’eau potable et au réseau électrique savent où est passé cet argent. Les Algériens qui ont eu des routes goudronnées dans leurs patelins reculés savent où est passé cet argent…», a-t-il souligné, celui qui est par ailleurs le directeur du cabinet de la présidence de la République.

    «Bouteflika a tenu ses promesses»

    Quid des critiques acerbes qui fusent à propos du fameux article 51 du projet de révision de la Constitution ? Ahmed Ouyahia n’hésite pas à les qualifier de «surenchère». «Certains veulent créer la polémique avec l’article 51 du projet de révision de la Constitution. La Constitution algérienne a toujours ignoré sa communauté à l’étranger depuis 1963 à nos jours. Lisez-la. Il y a l’article 24 qui parle de la responsabilité de l’Etat dans la protection des Algériens à l’étranger. Aucun article ne parle de la communauté algérienne établie à l’étranger. Le projet de révision de la Constitution proposé par le président de la République Abdelaziz Bouteflika consacre un article entier aux ressortissants algériens à l’étranger, à savoir l’article 24 bis dont personne ne parle», souligne Ahmed Ouyahia.

    L’article 51, et après ?

    Profitant de l’occasion, Ouyahia envoie des fléchettes à son alter-ego du FLN, Amar Saâdani qui, lui, a demandé expressément la suppression de cet article au motif qu’il prive l’Algérie des compétences des binationaux. « Cet article vise simplement à garantir à l’Algérie que ceux qui voudraient la servir ou la représenter à de très hauts niveaux de responsabilités, n’aient de loyauté qu’envers elle et soient dégagés de tout lien avec une puissance étrangère, quelle qu’elle soit», insiste-t-il.

    «Quel crime y aurait-il à cela ? Quelle atteinte y aurait-il là aux droits de nos compatriotes possédant une autre nationalité ?» s’est interrogé dans ce qui s’apparente à une réponse allusive à Saâdani.

    Précisément, Ouyahia est revenu sur la « victoire » de son parti aux sénatoriales et a déclaré qu’elles étaient «propres» et sans «chkra», tout en commentant que cette victoire à provoqué un «choc chez certains». Là aussi, la cible est évidente : Saâdani. Ahmed Ouyahia a donc confirmé aujourd’hui que le courant ne passe plus, ou si peu, entre lui et son frère ennemi du FLN.

    Il semble profiter du fait que Saâdani ait critiqué l’article 51, alors que lui, fait savoir son accord total avec la mouture présidentiel. Cet exercice est destiné à gagner des points auprès du chef de l’Etat pour espérer «peser» dans les enjeux politiques à venir.

    Ahmed Ouyahia remettra certainement une couche samedi lors de sa conférence de presse de clôture des travaux de son parti pour tenter de se donner l’aura d’un fidèle du président et prendre une avance sur Amar Saâdani. La bataille promet d’être palpitante.

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