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De la servitude moderne

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  • De la servitude moderne

    Dernière modification par snake78, 01 février 2016, 22h15.
    "When I saw the Hoggar Mountains, my jaw dropped. If you think of Bryce, or Canyonlands National Park, you're close, but the Hoggar Mountains are more spectacular." David Ball, Empire of sands

  • #2
    Un tres bon doc

    Commentaire


    • #3
      « De la servitude moderne » est un livre écrit en 2007 par Jean-François Brient.

      En mai 2009, il bénéficie d’une adaptation cinématographique sous forme de film documentaire monté par Victor León Fuentes. Il est diffusé gratuitement dans plusieurs langues et sous plusieurs formats dans certains lieux alternatifs en France et en Amérique latine. C’est le film que je présente dans cet article.

      Le film est élaboré à partir d’images détournées, essentiellement issues de films de fiction et de documentaires.

      L’œuvre dénonce la condition d’esclave de l’homme moderne en s’inspirant du discours de la servitude volontaire rédigé par De la Béotie en 1549.

      Ce film montre bien que le texte de La Béotie n’a rien perdu de son actualité, on retrouvera sans peine, dans le mode de fonctionnement contemporain de nos sociétés, tous les éléments constitutifs de la servitude volontaire décrite par lui à la seule condition de transposer, dans nos sociétés postmodernes, les exemples qu’il donne, et qu’il tire forcément de son temps, le temps de la souveraineté personnelle.

      Désormais, le tyran n’est plus à proprement parler un homme. C’est plutôt un principe : la marchandise ! Elle siège au cœur de la structure de pouvoir servie par une multitude de tyranneaux.

      Les thèmes abordés par ordre chronologique :

      1. La servitude moderne
      2. L’aménagement du territoire et l’habitat
      3. La marchandise
      4. L’alimentation
      5. La destruction de l’environnement
      6. Le travail
      7. La colonisation de tous les secteurs de la vie
      8. La médecine marchande
      9. L’obéissance comme seconde nature
      10. La répression et la surveillance
      11. L’argent
      12. Pas d’alternative à l’organisation sociale dominante
      13. L’image
      14. Les divertissements
      15. Le langage
      16. L’illusion du vote et de la démocratie parlementaire.
      17. Le système totalitaire marchand
      18. Le chaos social en perspective

      La thèse de ce film sur la servitude moderne est en gros « les hommes ne sont pas esclaves parce qu’il existe des maitres, mais il existe des maitres parce qui’ ils ont choisi de demeurer esclave ».

      Il s’agit donc de comprendre et de rendre visible les formes de mystification qui occultent cette condition servile dans la société moderne. Pas de dénonciation de boucs émissaires, pas de complotite aigue, les auteurs du film écrivent par ailleurs : « les adeptes du complot sioniste ou du péril islamiste sont de pauvres têtes mystifiées qui confondent la critique radicale avec la haine et le dédain. Ils ne sont capables de produire que de la boue(…) La recherche d’un bouc émissaire en fonction de son appartenance religieuse ou ethnique est vieille comme la civilisation et elle n’est que le produit des frustrations de ceux qui cherchent des réponses rapides et simples face au véritable mal qui nous accable ».

      Pas de solutions ou de réponses toutes faites non plus, genre petit manuel de « Comment faire la révolution ? ».Les auteurs s’expliquent : « Il s’agit ici de faire la critique exacte de la société qu’il nous faut combattre. Ce film est avant tout un outil militant qui a pour vocation de faire s’interroger le plus grand nombre et de répandre la critique partout où elle n’a pas accès. Les solutions, les éléments de programme, c’est ensemble qu’il faut les construire. Et c’est avant tout dans la pratique qu’elles éclatent au grand jour. Nous n’avons pas besoin d’un gourou qui vienne nous expliquer comment nous devons agir. Ceux qui veulent rester des esclaves attendent l’homme providentiel ou l’œuvre qu’il suffirait de suivre à la lettre pour être plus libre. On en a trop vu de ces œuvres ou de ces hommes dans toute l’histoire du XXº siècle qui se sont proposés de constituer l’avant-garde révolutionnaire et de conduire le prolétariat vers la libération de sa condition ».

      Donc un film passionnant ! Néanmoins je me permets de formuler une critique : les auteurs disent vouloir montrer la réalité telle qu’elle est vraiment et non telle qu’elle est présenté par le pouvoir .Ils affirment que seule la vérité est révolutionnaire et authentiquement subversive. En quelque sorte le système aliénerait la nature profonde de l’homme qui aspire à la liberté et le plonge dans la servitude. Ce n’est pas que l’homme ait cessé d’aspirer à la liberté, c’est qu’il ne peut plus la concevoir. S’il pouvait la concevoir, il la désirerait. La liberté de n’obéir qu’à la raison ? L’esclave ne la connaît pas. Pour lui, la liberté est réduite au droit de rechercher des jouissances basses, immédiates, qui sont en réalité autant de diversions, permettant de ne pas trop souffrir de la condition servile où il est tenu. Ainsi, le tyran ne gouverne pas parce qu’il a confisqué la liberté, mais parce qu’il empêche les dominés d’en comprendre la nature.

      Quelques questions :

      - Qu’est ce que la réalité ? N’est elle pas construite subjectivement ?
      - Comment les auteurs ont-ils découvert LA réalité alors que l’aliénation est systémique comme ils le décrivent eux-mêmes et que suivant cette logique eux-mêmes devrait être aliénés ?
      - Qu’est ce que la liberté ? Les structures sociales, les modes de production, les référents culturels, le langage etc. ne rendent ils pas cette liberté illusoire ? La servitude n’est elle pas notre condition inexpugnable ?

      Les réponses à ces questions sont à mon avis des pré- requis indispensable pour comprendre le film. Malgré tout, ce film critique alternatif est l’un des plus passionnants que j’ai pu voir malgré le rythme un peu lent.

      Jean-François Brient et Victor León Fuentes
      ce n es pas un documentaire mais une compilation de faits isolés, un instant figé dans le coté le plus sombre de notre civilisation aucun relief, aucune substance. ce j’appelle Anti-réclusionnaire
      dz(0000/1111)dz

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