ÉCLAIRAGE / INTERVIEW - Le maire de Bordeaux est en Algérie pendant trois jours. Une visite devenue habituelle pour les candidats à l'Élysée
C'est devenu un passage obligatoire pour tous les prétendants à l'Élysée. À l'image de François Hollande en 2010 et Nicolas Sarkozy en 2006, l'Algérie est une terre de visite pour tous les candidats alors que Jacques Chirac s'y était, lui, rendu quelques semaines après sa réélection. Un voyage symbolique donc pour le maire de Bordeaux, ville jumelée avec Oran, où il doit notamment rencontrer le président Abdelaziz Bouteflika.
"Il y a un partage des rôles entre la droite et la gauche. Historiquement, la droite s'est davantage tournée vers le Maroc alors que la gauche était plus proche de l'Algérie. Il y a une proximité plus forte entre les élites françaises et marocaines qu'avec les élites algériennes car l'Algérie n'est pas un pays de villégiature", explique à RTL.fr Pierre Vermeren, professeur d'histoire du Maghreb contemporain à l'université Paris I. En se rendant à Oran, "Alain Juppé est un peu entre les deux, car c'est la ville la plus marocaine - par la langue et par l'ambiance - d'Algérie", complète le spécialiste alors que les deux pays sont aujourd'hui en véritable "guerre froide".
Séduire un corps électoral important
Si le Maghreb est "très important dans la politique intérieure et extérieure de la France", la communauté franco-algérienne demeure l'une des grandes préoccupations des candidats à l'élection présidentielle. "Il existe deux groupes électoraux concernés. L'un avec les familles issues de l'Algérie française ou avec un passé militaire mais aussi un groupe issu de l'immigration post-coloniale", détaille-t-il.
Une grande fraction du corps électoral qu'Alain Juppé, favori des sondages à l'heure actuelle, espère bien séduire. "Cette coutume, qui garde un impact important, s'est installé au fil du temps. C'est important pour un président qu'il montre son intérêt à l'Algérie". Il faut dire que 20.000 Français sont recensés au consulat de France à Alger, qu'il existe plus d'1,5 million de binationaux franco-algériens en France et que plusieurs millions de Français sont liés à l'histoire de l'Algérie anciennement française.
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C'est devenu un passage obligatoire pour tous les prétendants à l'Élysée. À l'image de François Hollande en 2010 et Nicolas Sarkozy en 2006, l'Algérie est une terre de visite pour tous les candidats alors que Jacques Chirac s'y était, lui, rendu quelques semaines après sa réélection. Un voyage symbolique donc pour le maire de Bordeaux, ville jumelée avec Oran, où il doit notamment rencontrer le président Abdelaziz Bouteflika.
"Il y a un partage des rôles entre la droite et la gauche. Historiquement, la droite s'est davantage tournée vers le Maroc alors que la gauche était plus proche de l'Algérie. Il y a une proximité plus forte entre les élites françaises et marocaines qu'avec les élites algériennes car l'Algérie n'est pas un pays de villégiature", explique à RTL.fr Pierre Vermeren, professeur d'histoire du Maghreb contemporain à l'université Paris I. En se rendant à Oran, "Alain Juppé est un peu entre les deux, car c'est la ville la plus marocaine - par la langue et par l'ambiance - d'Algérie", complète le spécialiste alors que les deux pays sont aujourd'hui en véritable "guerre froide".
Séduire un corps électoral important
Si le Maghreb est "très important dans la politique intérieure et extérieure de la France", la communauté franco-algérienne demeure l'une des grandes préoccupations des candidats à l'élection présidentielle. "Il existe deux groupes électoraux concernés. L'un avec les familles issues de l'Algérie française ou avec un passé militaire mais aussi un groupe issu de l'immigration post-coloniale", détaille-t-il.
Une grande fraction du corps électoral qu'Alain Juppé, favori des sondages à l'heure actuelle, espère bien séduire. "Cette coutume, qui garde un impact important, s'est installé au fil du temps. C'est important pour un président qu'il montre son intérêt à l'Algérie". Il faut dire que 20.000 Français sont recensés au consulat de France à Alger, qu'il existe plus d'1,5 million de binationaux franco-algériens en France et que plusieurs millions de Français sont liés à l'histoire de l'Algérie anciennement française.
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