Le grand perdant des caucus de l’Iowa côté républicain est le milliardaire Donald Trump, pourtant donné favori. Il a dû se contenter d’une seconde place derrière l’ultraconservateur Ted Cruz. Côté démocrate, Hillary Clinton l’emporterait sur le fil face à Bernie Sanders
Celui qui se targue de toujours tout gagner est finalement arrivé deuxième. Donné favori dans tous les derniers sondages, le milliardaire Donald Trump a essuyé dans l’Iowa “une défaite humiliante”, comme le titre The New York Times. La victoire du sénateur du Texas Ted Cruz, qui a “renversé Trump”, selon The Washington Post, dans les caucus républicains du 1er février (27,7 % des voix contre 24,3 % à Trump), constitue “un rejet cinglant pour le businessman vedette”, avance le Wall Street Journal. Ce revers “met en doute” l’ampleur véritable du soutien dont jouit la candidature de Donald Trump, complète The New York Times.
“Les Républicains de l’Iowa ont percé un trou dans le ballon Trump. A voir dans les prochains jours, notamment à l’occasion des primaires du New Hampshire [le 9 février prochain], s’il ne s’agit que d’un petit trou facile à colmater ou si c’est un gros trou capable de dégonfler tout le projet Trump. Le fait même d’évoquer cette perspective indique que Trump a dû passer une bien mauvaise nuit”, commente encore The Washington Post.
Malgré la défaite de Trump, ces caucus de l’Iowa marquent le triomphe des idées conservatrices. Ted Cruz, sénateur d’origine cubaine de 45 ans, ultraconservateur, se place incontestablement en position de leader dans la course à l’investiture républicaine, note le Wall Street Journal. Cruz l’a emporté en ciblant les électeurs les plus à droite. “Les messages de Cruz étaient parfaitement calibrés pour l’électorat conservateur de l’Iowa et il a su rassembler les leaders évangéliques de l’Etat”, estime The Washington Post. Son opposition maintes fois répétée à l’avortement et au mariage gay a séduit les électeur de cet Etat du Midwest où l’électorat républicain est particulièrement conservateur, explique le Los Angeles Times.
Une campagne “à l’ancienne”
“Cruz a mérité sa victoire”, souligne dans son éditorial le quotidien local Des Moines Register. Le sénateur texan l’a emporté “à l’ancienne”, visitant plus d’une dizaine de villes au cours de la dernière semaine de la campagne, serrant des mains, répondant aux questions des électeurs. Il a sillonné l’Etat en car et en bus quand son rival Donald Trump se contentait d’aller d’un meeting à l’autre en jet ou en hélicoptère. Pour le quotidien, Trump n’a pas tout à fait joué le jeu des caucus.
L’autre surprise, toujours côté républicain, est la bonne troisième place de Marco Rubio, à un point seulement de Donald Trump. Le sénateur de Floride, 44 ans, a fait une très bonne fin de campagne et ses 23,1 % de suffrages sont fortement mis en avant dans la presse américaine, car ils le placent en position de force pour fédérer les électeurs modérés, ceux qui “ne sont pas à l’aise avec les deux candidats en tête”, écrit The New York Times.
Clinton et Sanders au coude-à-coude
Coté démocrate, la bataille est extrêmement serrée. Alors que la majorité des résultats sont parvenus, Hillary Clinton l’emporterait d’un cheveu avec 49,8 % des votes contre 49,6 % pour Bernie Sanders.
“Au fort soutien dont bénéficie Clinton parmi les femmes et les électeurs plus âgés a répondu le militantisme passionné des progressistes que Sanders a appelés à une révolution politique”, écrit le quotidien newyorkais.
Pour le journal, “ces résultats serrés sont extrêmement embarrassants pour Hillary Clinton”, donnée en tête dans les derniers sondages avant le vote. Bernie Sanders a montré qu’il pouvait “convertir l’énergie des foules qu’il rassemble en votes lundi soir, en attirant un très grand nombre d’électeurs qui n’avaient jamais participé aux caucus”.
Le sénateur du Vermont pourra arguer que le résultat est un “match nul”. De quoi accroître encore l’enjeu de la première véritable “primaire” de cette saison électorale, le 9 février dans le New Hampshire
le courrier international
Celui qui se targue de toujours tout gagner est finalement arrivé deuxième. Donné favori dans tous les derniers sondages, le milliardaire Donald Trump a essuyé dans l’Iowa “une défaite humiliante”, comme le titre The New York Times. La victoire du sénateur du Texas Ted Cruz, qui a “renversé Trump”, selon The Washington Post, dans les caucus républicains du 1er février (27,7 % des voix contre 24,3 % à Trump), constitue “un rejet cinglant pour le businessman vedette”, avance le Wall Street Journal. Ce revers “met en doute” l’ampleur véritable du soutien dont jouit la candidature de Donald Trump, complète The New York Times.
“Les Républicains de l’Iowa ont percé un trou dans le ballon Trump. A voir dans les prochains jours, notamment à l’occasion des primaires du New Hampshire [le 9 février prochain], s’il ne s’agit que d’un petit trou facile à colmater ou si c’est un gros trou capable de dégonfler tout le projet Trump. Le fait même d’évoquer cette perspective indique que Trump a dû passer une bien mauvaise nuit”, commente encore The Washington Post.
Malgré la défaite de Trump, ces caucus de l’Iowa marquent le triomphe des idées conservatrices. Ted Cruz, sénateur d’origine cubaine de 45 ans, ultraconservateur, se place incontestablement en position de leader dans la course à l’investiture républicaine, note le Wall Street Journal. Cruz l’a emporté en ciblant les électeurs les plus à droite. “Les messages de Cruz étaient parfaitement calibrés pour l’électorat conservateur de l’Iowa et il a su rassembler les leaders évangéliques de l’Etat”, estime The Washington Post. Son opposition maintes fois répétée à l’avortement et au mariage gay a séduit les électeur de cet Etat du Midwest où l’électorat républicain est particulièrement conservateur, explique le Los Angeles Times.
Une campagne “à l’ancienne”
“Cruz a mérité sa victoire”, souligne dans son éditorial le quotidien local Des Moines Register. Le sénateur texan l’a emporté “à l’ancienne”, visitant plus d’une dizaine de villes au cours de la dernière semaine de la campagne, serrant des mains, répondant aux questions des électeurs. Il a sillonné l’Etat en car et en bus quand son rival Donald Trump se contentait d’aller d’un meeting à l’autre en jet ou en hélicoptère. Pour le quotidien, Trump n’a pas tout à fait joué le jeu des caucus.
L’autre surprise, toujours côté républicain, est la bonne troisième place de Marco Rubio, à un point seulement de Donald Trump. Le sénateur de Floride, 44 ans, a fait une très bonne fin de campagne et ses 23,1 % de suffrages sont fortement mis en avant dans la presse américaine, car ils le placent en position de force pour fédérer les électeurs modérés, ceux qui “ne sont pas à l’aise avec les deux candidats en tête”, écrit The New York Times.
Clinton et Sanders au coude-à-coude
Coté démocrate, la bataille est extrêmement serrée. Alors que la majorité des résultats sont parvenus, Hillary Clinton l’emporterait d’un cheveu avec 49,8 % des votes contre 49,6 % pour Bernie Sanders.
“Au fort soutien dont bénéficie Clinton parmi les femmes et les électeurs plus âgés a répondu le militantisme passionné des progressistes que Sanders a appelés à une révolution politique”, écrit le quotidien newyorkais.
Pour le journal, “ces résultats serrés sont extrêmement embarrassants pour Hillary Clinton”, donnée en tête dans les derniers sondages avant le vote. Bernie Sanders a montré qu’il pouvait “convertir l’énergie des foules qu’il rassemble en votes lundi soir, en attirant un très grand nombre d’électeurs qui n’avaient jamais participé aux caucus”.
Le sénateur du Vermont pourra arguer que le résultat est un “match nul”. De quoi accroître encore l’enjeu de la première véritable “primaire” de cette saison électorale, le 9 février dans le New Hampshire
le courrier international
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