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Cancer : la survie s'améliore pour les trois cancers les plus fréquents

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  • Cancer : la survie s'améliore pour les trois cancers les plus fréquents

    mardi 02 février 2016

    Selon un rapport rendu public aujourd'hui, la durée de vie à moyen terme des patients adultes atteints des trois cancers les plus fréquents en France (prostate, sein, côlon-rectum) a sensiblement augmenté ces dernières années, grâce aux progrès thérapeutiques et un dépistage plus précoce. A l'inverse, le cancer du poumon reste cependant de mauvais pronostic et la première cause de décès par cancer chez l'homme et la deuxième chez la femme.


    Cancer : la survie s'améliore pour les trois cancers les plus fréquents

    Le 3e rapport sur la survie des personnes adultes atteintes de cancer en France a été publié conjointement avec le réseau Francim des registres des cancers, le service de biostatistique des Hospices civils de Lyon (HCL), l’Institut de veille sanitaire (InVS) et l’Institut national du cancer (INCa).
    Les nouvelles données sur la survie des personnes atteintes de cancers

    "Les tendances observées sont encourageantes" ont estimé les auteurs de ce rapport réalisé par quatre institutions, tout en déplorant que le cancer du poumon, le quatrième cancer le plus fréquent, reste la première cause de mortalité par cancer chez l'homme et la deuxième chez la femme.



    Des tendances encourageantes pour les trois cancers les plus fréquents

    En 2012, la France comptait près de 57 000 nouveaux cas de cancers de la prostate, plus de 48 000 cancers du sein et environ 42 000 cancers colorectaux, d'après l'Institut national du cancer (INCa).

    - Selon le rapport, la survie à cinq ans est passé de 72 % pour les cancers de la prostate diagnostiqués au cours de la période 1989-1993 à 94 % pour ceux diagnostiqués entre 2005 et 2010, soit une hausse de 22 points. L’amélioration de la survie du cancer de la prostate résulte d’une conjonction de différents facteurs : les pratiques diagnostiques, les progrès thérapeutiques et une prise en charge plus efficace car plus précoce.

    - La survie à cinq ans du cancer du côlon-rectum a pour sa part augmenté de 9 points, passant de 54 % à 63 % au cours de la même période. L'amélioration du pronostic du cancer colorectal s'explique essentiellement par la réduction de la mortalité lors de l'opération chirurgicale et les progrès des prises en charges, selon les responsables de l'étude.

    - L'augmentation de la survie du cancer du sein, qui passe de 80 % à 87 % (+7 points), est attribuée aux progrès thérapeutiques majeurs réalisés au début des années 2000 et à une plus grande proportion des cancers découverts à un stade précoce en lien avec le développement des pratiques de dépistage, d'après l'étude.

    Toutefois, si le cancer du sein fait partie des cancers de bon pronostic, il reste, du fait de sa fréquence, la première cause de décès par cancer chez la femme.

    Les cancers du poumon restent de mauvais pronostic

    En revanche, le pronostic du cancer du poumon, le 4e cancer le plus fréquent en France (plus de 39 000 nouveaux cas par an) reste parmi les plus sombres, avec une augmentation de survie faible sur la période observée (17 % contre 13 %). A l’heure actuelle, la meilleure arme pour lutter contre la mortalité liée à ce cancer, devenue la deuxième cause de décès par cancer chez la femme, est la lutte contre le tabagisme.


    Cancer du poumon : "Il y a un seul mot d’ordre... par Europe1fr
    Cancer du col, mélanome, hémopathies malignes…

    Cancer du col de l’utérus

    La survie du cancer du col de l’utérus (forme invasive) a diminué. Une tendance que l’InCa attribue à l’effet "positif" du dépistage par frottis qui existe en France depuis 25 ans. Le dépistage permettrait de repérer des lésions précancéreuses et à un stade précoce (non invasif). Les cancers diagnostiqués au stade invasif seraient donc désormais moins nombreux, mais avec une proportion plus importante de cancers de mauvais pronostic… d’où la diminution de la survie au cours de la période d’étude. Le dépistage a entrainé en France une baisse importante de l’incidence et de la mortalité pour ce cancer depuis les années 1980.

    Mélanome de la peau

    Le mélanome de la peau est une tumeur de bon pronostic, s’il est diagnostiqué précocement. L’amélioration de la survie est liée à un diagnostic plus précoce. L’enjeu est d’améliorer cette précocité grâce à un examen clinique complet et régulier lors des consultations médicales, et grâce aux campagnes de détection précoce mises en place par les dermatologues.

    Myélome multiple et plasmocytome

    Le myélome multiple et plasmocytome restent une maladie de mauvais pronostic chez les personnes âgées. Néanmoins, une amélioration de la survie est mise en évidence pour la première fois en France chez les plus jeunes.

    Leucémie lymphoïde chronique/lymphome lymphocytique

    L’amélioration de la survie est probablement liée à une meilleure compréhension de la LLC/lymphome lymphocytique avec notamment une meilleure identification des facteurs pronostiques, mais aussi à des modifications de la prise en charge.

    Lymphome diffus à grandes cellules B

    L’augmentation marquée de la survie du lymphome diffus à grandes cellules B dans toutes les catégories d'âge est en grande partie liée à l’introduction de traitements innovants (anticorps monoclonaux) au niveau de certaines polychimiothérapies.



    Ce troisième rapport sur la survie des adultes atteints de cancer en France métropolitaine a été publié conjointement par l'Institut de veille sanitaire (InVS), le réseau Francim des registres des cancers, l'Institut national du cancer (INCa) et les Hôpitaux de Lyon.

    David Bême
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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