Le lien prix pétrole prix actions manifeste semaines Le lien entre le prix du pétrole et le prix des actions est manifeste depuis quelques semaines -
Les Bourses européennes reculent dans le sillage du baril de brut américain Mais les banques, en repli de 4 %, ont aussi pesé sur la tendance
Il n’a fallu que deux jours au baril de pétrole WTI pour effacer les 10 % de gains enregistrés la semaine dernières, sur des espoirs d’accord pour diminuer une production d’or noir largement excédentaire. Espoirs déçus. Le pétrole texan est donc repassé un temps sous les 30 dollars le baril.
La conséquence ne s’est pas fait attendre sur des marchés de plus en plus corrélés au prix du pétrole. Après avoir rebondi de 4,86 % en deux semaines, l’indice CAC 40 a replongé mardi de 2,47 % à 4.287 points, toutes les valeurs terminant dans le rouge.
Le lien entre le prix du pétrole et le prix des actions est manifeste depuis quelques semaines et pas seulement parce que les groupes énergétiques pèsent encore lourd en Bourse. La chute du baril est en effet perçu comme le symbole du ralentissement mondial et notamment le fléchissement de la croissance des pays émergents, Chine en tête. Cette chute fragilise aussi tout un pan de l’économie américaine, portée ces dernières années par le développement faramineux du pétrole et du gaz de schiste.
Economies à la pompe
Or, explique Benjamin Melman chez Edmond de Rothschild AM, « les effets négatifs de la chute des cours du pétrole sont plus rapides à se diffuser dans l’économie (via les coupes d’investissement) que les effets positifs », en termes de pouvoir d’achat par exemple. Ainsi, aux Etats-Unis, les ménages ont surtout épargné les économies réalisées à la pompe. Une situation qui pourrait s’inverser dans les prochains mois selon Bruno Cavalier chez Oddo : « la baisse des prix du pétrole étant durable, les ménages peuvent considérer que le soutien à leur revenu est permanent, encourageant la consommation. Secundo, après la purge réalisée, toute baisse additionnelle des dépenses en capital sera modeste ».
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> Pétrole : les résultats des majors s’effondrent
Un autre secteur a aussi pesé sur la tendance en Europe, et la chute du prix de l’or noir n’y est pour rien. L’indice Stoxx Europe Banks a ainsi plongé de 4,02 %. En cause, les résultats d’UBS décevants dans la banque d’investissement et la gestion de fortune. Un avertissement alors que dans la zone euro, les marges dans la banque de détails sont comprimées par les taux durablement bas imposés par la Banque centrale. Cela laisse présager de mauvaises nouvelles sur les résultats des banques de la zone euro. Les marchés seront un peu mieux fixés en fin de semaine avec BNP Paribas qui publiera les siens.
Enfin, les investisseurs continuent de s’inquiéter pour la santé du secteur bancaire italien. Monte di Paschi a ainsi encore plongé de 8,24 % mardi et Banca Popolare dell’Emilia Romagna de 6,80 %. En France, Société Générale a perdu 6,35 % et BNP Paribas de 5,67 %. UBS a chuté de 6,83 %. P.Fay
PIERRICK FAY / CHEF DE SERVICE ADJOINT MARCHÉS
Les Bourses européennes reculent dans le sillage du baril de brut américain Mais les banques, en repli de 4 %, ont aussi pesé sur la tendance
Il n’a fallu que deux jours au baril de pétrole WTI pour effacer les 10 % de gains enregistrés la semaine dernières, sur des espoirs d’accord pour diminuer une production d’or noir largement excédentaire. Espoirs déçus. Le pétrole texan est donc repassé un temps sous les 30 dollars le baril.
La conséquence ne s’est pas fait attendre sur des marchés de plus en plus corrélés au prix du pétrole. Après avoir rebondi de 4,86 % en deux semaines, l’indice CAC 40 a replongé mardi de 2,47 % à 4.287 points, toutes les valeurs terminant dans le rouge.
Le lien entre le prix du pétrole et le prix des actions est manifeste depuis quelques semaines et pas seulement parce que les groupes énergétiques pèsent encore lourd en Bourse. La chute du baril est en effet perçu comme le symbole du ralentissement mondial et notamment le fléchissement de la croissance des pays émergents, Chine en tête. Cette chute fragilise aussi tout un pan de l’économie américaine, portée ces dernières années par le développement faramineux du pétrole et du gaz de schiste.
Economies à la pompe
Or, explique Benjamin Melman chez Edmond de Rothschild AM, « les effets négatifs de la chute des cours du pétrole sont plus rapides à se diffuser dans l’économie (via les coupes d’investissement) que les effets positifs », en termes de pouvoir d’achat par exemple. Ainsi, aux Etats-Unis, les ménages ont surtout épargné les économies réalisées à la pompe. Une situation qui pourrait s’inverser dans les prochains mois selon Bruno Cavalier chez Oddo : « la baisse des prix du pétrole étant durable, les ménages peuvent considérer que le soutien à leur revenu est permanent, encourageant la consommation. Secundo, après la purge réalisée, toute baisse additionnelle des dépenses en capital sera modeste ».
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Un autre secteur a aussi pesé sur la tendance en Europe, et la chute du prix de l’or noir n’y est pour rien. L’indice Stoxx Europe Banks a ainsi plongé de 4,02 %. En cause, les résultats d’UBS décevants dans la banque d’investissement et la gestion de fortune. Un avertissement alors que dans la zone euro, les marges dans la banque de détails sont comprimées par les taux durablement bas imposés par la Banque centrale. Cela laisse présager de mauvaises nouvelles sur les résultats des banques de la zone euro. Les marchés seront un peu mieux fixés en fin de semaine avec BNP Paribas qui publiera les siens.
Enfin, les investisseurs continuent de s’inquiéter pour la santé du secteur bancaire italien. Monte di Paschi a ainsi encore plongé de 8,24 % mardi et Banca Popolare dell’Emilia Romagna de 6,80 %. En France, Société Générale a perdu 6,35 % et BNP Paribas de 5,67 %. UBS a chuté de 6,83 %. P.Fay
PIERRICK FAY / CHEF DE SERVICE ADJOINT MARCHÉS
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