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«Les militaires ne vont plus intervenir dans la vie politique»

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  • «Les militaires ne vont plus intervenir dans la vie politique»

    N'écartant pas l'arrivée d'un civil au ministère de la Défense nationale, Kamel Rezag Bara, conseiller du Président Bouteflika, pour les questions de sécurité, a souligné, hier mardi, que «les droits de l'Homme (en Algérie) sont constitutionnalisés, c ‘est important.»

    Pour lui, la concrétisation des droits de l'Homme, en Algérie, fait partie des «fondements qui sont à la base de notre société». Il a précisé à la radio nationale que «cela a été un engagement en 2011 du président, qui se concrétise maintenant», ajoutant que «le préambule (du projet de révision constitutionnelle, Ndlr) fait partie intégrante de la Constitution, et dans ce préambule il y a une politique de paix et de réconciliation nationale, dans le cadre d'un Etat démocratique et républicain.» Et, ajoute-t-il, «c'est dans ce préambule qu'on voit qu'on veut asseoir une démocratie dans notre pays.»

    Sur la constitutionnalisation de la langue Amazighe, M. Bara rappelle que «tamazight est nationale et officielle et l'Etat œuvre à sa promotion et son développement.» «Avec le HCA et l'Académie qui sera créée et placée sous l'autorité du président, et les énormes gisements d'expertise, nous allons réellement, arriver à mettre en place les moyens de la maintenir nationale et lui donner les moyens d'être officielle.» Sur l'état civil, il a estimé que «c'est une étape importante dans l'objectif des droits de l'Homme et d'un Etat démocratique.» Pour Rezzag Bara, qui a présidé le défunt Observatoire national des droits de l'Homme (ONDH), «un état civil n'est pas un terme utilisé, en matière constitutionnelle. Ce sont des politiques qui ont voulu diluer le poids de l'institution militaire. Nous connaissons les étapes par lesquelles cette institution a eu à intervenir, dans le champ politique. (Aujourd'hui), elle ne peut plus revendiquer un poids politique de la même manière qu'elle le faisait du temps du parti unique», a-t-il expliqué, relevant que «les nouveaux équilibres, au sein de notre société et les nouveaux défis qui se posent à nous, font que des institutions républicaines civiles doivent prendre le pas sur cela.»

    Il n'a pas écarté qu'un jour, le ministère de la Défense sera dirigé par un civil, qui viendra devant le Parlement «justifier le budget» de l'institution militaire. Cela se fera dans «la prochaine étape qui montrera la volonté d'instaurer un Etat civil», a-t-il estimé.

    La nouvelle constitution, garante de tous les droits

    Revenant sur le projet de révision de la Constitution, il a fait remarquer que «dans cette constitution, il y a la préservation de la vie privée, le caractère exceptionnel de la détention préventive, la protection de la femme, la constitutionnalisation d'un conseil des droits de l'Homme, toutes ces notions sont constitutionnalisées et ouvrent des chantiers importants pour nos administrations.» Par ailleurs, le conseiller du président affirme que «le projet de société qui transparaît, à travers cette constitution, nous met en situation de modifier complètement, le cadre de vie actuel, partout il faut être à la mesure de ce qui est prévu, dans cette constitution en matière de droits, de liberté.» Et puis, selon lui, «on va dans le détail en matière de règles régissant la détention préventive, on va dans le détail pour organiser le caractère exceptionnel de cette détention, il y a, également, la liberté de la presse, la suppression des délits de presse,...

    Par ailleurs, pour Rezzag Bara, l'article 51, qui a soulevé d'énormes vagues, en Algérie et en France, notamment dans les milieux de l'émigration algérienne, que cette disposition existe partout dans le monde. «Je m'inscris en faux contre les critiques», s'est-il exclamé, avant de rappeler que dans beaucoup de pays, les fonctions de directeur de la police nationale, de gouverneur de la banque centrale, etc... sont réservées, exclusivement, aux nationaux, pas aux binationaux. Pour autant, «cet article consacre le caractère de la double nationalité, maintenant, la nouvelle constitution de manière implicite reconnaît la binationalité», rappelle-t-il, avant de relever qu'il faut «arrêter les interprétations abusives sur les intentions des rédacteurs de l'article.» Pour lui, il y a assurément des «interprétations excessives qui ont mélangé la question de la nationalité et l'identité, on reste Algérien quelle que soit la nationalité que l'on peut avoir.» Il s'interroge, par ailleurs: «comment interpréter cet article (51) quand on voit que l'article 24 dit que l'Etat œuvre à protéger l'identité des citoyens à l'étranger. La lecture de certains n'a pas vu les équilibres qui existent, dans la constitution sur cette disposition.» En outre, «il y a eu un amendement, le président a demandé que la loi détermine quelles sont les fonctions et responsabilités qui exigent la nationalité exclusive», a-t-il fait remarquer. Sur la date du congrès des deux chambres du Parlement dont les membres doivent se prononcer sur le projet de loi de révision constitutionnelle, il a clarifié la procédure, rappelant le précédent de 2008. «A partir du moment où le président désigne la date, les deux présidents de chambre se réunissent et fixent l'ordre du jour, déterminent le règlement intérieur de cette session, le Premier ministre va présenter le projet, un rapporteur va expliquer le contenu de cette révision de la Constitution, le déroulement du vote et son explication, et on passe au vote directement», a détaillé M. Bara, les étapes de l'adoption de ce projet de loi. Les membres des deux chambres sont au nombre de 606, dont 104 du Conseil de la Nation. Les 450 voix requises pour l'adoption du projet de loi constituent, selon l'article 176, les 3/4 des membres des deux chambres, et le président peut directement, promulguer la loi, sans passer par un référendum si elle est adoptée par les 3/4 des parlementaires. M. Bara bottera en touche sur les critiques de l'opposition, qui s'est dite exclue des débats sur ce projet de loi, se contentant de rappeler les étapes de ce projet, tout en relevant que «le citoyen a été très, largement, informé du contenu de cette révision, à travers les médias, et depuis deux mois on parle de cette révision toutes tendances confondues.»

    Sur les derniers changements opérés au niveau de l'institution militaire, en particulier la dissolution du DRS et la mise en place d'une structure nouvelle, il a expliqué qu'il s'agit de «réformes des services de Sécurité, qui vont dans le prolongement de la préparation de l'Algérie aux défis du futur», ajoutant que «les militaires ne vont plus intervenir dans la vie politique.» «Je crois que sur ce plan-là, l'esprit des réformes est vraiment consubstantiel à la volonté du président de la République de faire de ce pays un Etat moderne et républicain», a ajouté M. Bara.

    Estimant, par ailleurs, que le terrorisme demeure «une menace permanente contre l'unité et la stabilité des Etats, l'extrémisme étant devenu une forme par laquelle on met en danger les Etats», M. Bara souligne qu' «un pays comme le nôtre doit inscrire, dans sa constitution, la liberté du culte.»
    le quotidien d'oran
    عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون

  • #2
    Bara défend la non-immixtion des militaires dans la scène politique !
    Il faut quand même rappeler à cet énergumène quelle était sa position du coup d’État des DAF en 92 et le secret de son revirement aujourd'hui, c'est toujours l'ANP, non ?
    Et comment explique-t-il cet antagonisme dont il est capable de s'affranchir: passer de défenseur des droits de l'Homme à conseiller à la sécurité du président de la repoublik, n'est-ce pas ça le summum de l'opportunisme
    Dernière modification par pioto, 03 février 2016, 21h02.

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    • #3
      Ali Yahia Abdenour a bien été commissaire de police sous Benbella, puis ministre dans le 1er gouvernement de Boumedienne suite au redressement révolutionnaire.

      Mais comme il n'est pas du même bord politique, lui il a droit à votre bénédiction c'est risible.

      ∑ (1/i²) = π²/6
      i=1

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