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Shell reconsidère un grand nombre de ses projets dans l'exploration-production.
Le géant pétrolier anglo-néerlandais a publié ce jeudi un bénéfice net divisé par sept au titre de l'exercice 2015. Le pétrole, qui a perdu 75% de sa valeur en 18 mois, explique ces performances en forte baisse.
Après ExxonMobil et BP, c'est au tour de Shell de publier des résultats annuels en forte baisse. 48 heures après la compagnie américaine leader mondial du secteur, dont les profits ont été divisés par deux en 2015, le groupe anglo-néerlandaise a publié ce jeudi un bénéfice net divisé par sept. Le recul est donc encore plus impressionnant pour une compagnie qui a dégagé l'année dernière un résultat net à hauteur de 1,9 milliard de dollars - contre près de 15 milliards en 2014. Il s'agit du plus faible résultat net de la Shell depuis treize ans.
À la Bourse de Londres, cette annonce n'a pas refroidi les investisseurs puisque le titre s'appréciait de 5% au début de l'après-midi: il est vrai que le pétrolier avait déjà prévenu les investisseurs, voici deux semaines, qu'il s'attendait à des performances en forte baisse. En l'occurrence, ils ont été un peu meilleurs que prévus. L'horizon est ainsi plus dégagé pour Shell que pour BP, son compatriote qui a publié en début de semaine une perte nette de 6,5 milliards de dollars (son plus mauvais résultat depuis vingt ans).
Revue drastique des coûts
Pour Shell comme pour ses concurrents, la dégringolade du prix du pétrole a considérablement pesé sur les résultats 2015. Le brent s'établit désormais autour de 30 dollars, après avoir dépassé les 100 dollars en 2015. En tout, les prix du pétrole ont perdu quelque 75% en 18 mois. Pour le moment, les experts n'anticipent pas de rebond significatif.
À l'instar également des autres grandes compagnies pétrolières, Shell a déjà entamé une revue drastique de ses coûts: après avoir annoncé une réduction de ses effectifs de 10.000 personnes, le groupe anglo-néerlandais reconsidère un grand nombre de ses projets dans l'amont (exploration-production). Il a annoncé ainsi son retrait du projet gazier Bab à Abu Dhabi et des décisions retardées pour d'éventuels investissements dans le gaz naturel liquéfié au Canada et l'offshore profond au Nigéria. En revanche, Shell maintient le cap pour l'acquisition de BG Group, une opération à 47 milliards de livres (l'une des plus importantes de l'année écoulée) et qui doit être effective à la mi-février.
La séance de résultats des «majors» de l'or noir n'est pas terminée: après ExxonMobil, Shell, BP et Chevron, c'est au tour de Total d'apparaître à l'horizon. La compagnie pétrolière française publiera ses résultats 2015 dans une semaine, le jeudi 11 février. Elle aussi devrait être sensiblement impactée par la chute des cours de l'or noir.
Par Frédéric De Monicault
Le géant pétrolier anglo-néerlandais a publié ce jeudi un bénéfice net divisé par sept au titre de l'exercice 2015. Le pétrole, qui a perdu 75% de sa valeur en 18 mois, explique ces performances en forte baisse.
Après ExxonMobil et BP, c'est au tour de Shell de publier des résultats annuels en forte baisse. 48 heures après la compagnie américaine leader mondial du secteur, dont les profits ont été divisés par deux en 2015, le groupe anglo-néerlandaise a publié ce jeudi un bénéfice net divisé par sept. Le recul est donc encore plus impressionnant pour une compagnie qui a dégagé l'année dernière un résultat net à hauteur de 1,9 milliard de dollars - contre près de 15 milliards en 2014. Il s'agit du plus faible résultat net de la Shell depuis treize ans.
À la Bourse de Londres, cette annonce n'a pas refroidi les investisseurs puisque le titre s'appréciait de 5% au début de l'après-midi: il est vrai que le pétrolier avait déjà prévenu les investisseurs, voici deux semaines, qu'il s'attendait à des performances en forte baisse. En l'occurrence, ils ont été un peu meilleurs que prévus. L'horizon est ainsi plus dégagé pour Shell que pour BP, son compatriote qui a publié en début de semaine une perte nette de 6,5 milliards de dollars (son plus mauvais résultat depuis vingt ans).
Revue drastique des coûts
Pour Shell comme pour ses concurrents, la dégringolade du prix du pétrole a considérablement pesé sur les résultats 2015. Le brent s'établit désormais autour de 30 dollars, après avoir dépassé les 100 dollars en 2015. En tout, les prix du pétrole ont perdu quelque 75% en 18 mois. Pour le moment, les experts n'anticipent pas de rebond significatif.
À l'instar également des autres grandes compagnies pétrolières, Shell a déjà entamé une revue drastique de ses coûts: après avoir annoncé une réduction de ses effectifs de 10.000 personnes, le groupe anglo-néerlandais reconsidère un grand nombre de ses projets dans l'amont (exploration-production). Il a annoncé ainsi son retrait du projet gazier Bab à Abu Dhabi et des décisions retardées pour d'éventuels investissements dans le gaz naturel liquéfié au Canada et l'offshore profond au Nigéria. En revanche, Shell maintient le cap pour l'acquisition de BG Group, une opération à 47 milliards de livres (l'une des plus importantes de l'année écoulée) et qui doit être effective à la mi-février.
La séance de résultats des «majors» de l'or noir n'est pas terminée: après ExxonMobil, Shell, BP et Chevron, c'est au tour de Total d'apparaître à l'horizon. La compagnie pétrolière française publiera ses résultats 2015 dans une semaine, le jeudi 11 février. Elle aussi devrait être sensiblement impactée par la chute des cours de l'or noir.
Par Frédéric De Monicault