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La Libye, nouveau terrain de jeu du terrorisme

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  • La Libye, nouveau terrain de jeu du terrorisme



    La Libye devient progressivement mais sûrement le nouvel épicentre du terrorisme mondial. Solidement implanté dans le pays, le groupe terroriste autoproclamé Etat islamique dicte sa loi moyenâgeuse dans plusieurs localités de l’ex-Jamahiriya et a pour projet d’élargir le califat d’Al Baghdadi à l’Afrique du Nord.


    Pour réaliser son entreprise funeste, Daech (acronyme en arabe d’Etat islamique) recrute actuellement des sanguinaires à tour de bras. Abou Ali Al Anbari, le nouveau chef de Daech en Libye, privilégie néanmoins les vétérans des guerres d’Irak et de Syrie. Chassés par les Russes et les Occidentaux de leur «califat» en feu, ces derniers ont déjà accepté par centaines l’«hospitalité» de l’ancien major-général de l’armée irakienne.

    Cette «hijra» forcée a déjà permis à la filiale de Daech en Libye de multiplier, en l’espace de quelques mois, par deux le nombre de ses effectifs. Les services de renseignement américains évaluent à 5000 le nombre des éléments dont disposerait aujourd’hui ce groupe terroriste ultra-violent. Les précédentes estimations de la CIA tablaient jusque-là sur environ 2000 à 3000 terroristes. Et encore, il ne s’agit que des effectifs de Daech. Il ne faut pas oublier que dans d’autres régions de la Libye sont établis Aqmi et Ançar Al Charia, deux autres groupes terroristes disposant de plusieurs centaines d’hommes.

    «Il devient de plus en plus dur de se rendre en Syrie pour les combattants étrangers, et beaucoup d’entre eux se dirigent en conséquence vers la Libye», a confirmé la semaine dernière un responsable du Pentagone.

    Sur le terrain, Daech a réussi à prendre le contrôle de Syrte, à 450 km à l’est de Tripoli, et ses environs, et la situation inquiète de plus en plus les responsables américains. Cela surtout que la cible immédiate et prioritaire de Daech est désormais le «croissant pétrolier libyen» qu’il veut contrôler afin de financer ses opérations et son expansion. «Nous allons continuer à surveiller comment évolue la menace en Libye et nous continuerons à nous tenir prêts à agir», a indiqué pour sa part le porte-parole de la Maison-Blanche.


    Vraie menace et faux califat

    Les responsables américains sont «terrifiés» à l’idée que la progression de l’EI peut aller «très vite, très fort», a confié à l’AFP Patrick Skinner, un ancien de la CIA devenu analyste. «Une fois que le groupe Etat islamique s’est emparé de quelque chose, c’est vraiment difficile, coûteux en vies humaines et très cher de le reprendre», a-t-il souligné. «La dernière chose que nous voulons dans le monde, c’est un faux califat ayant accès à des milliards de dollars de revenus en pétrole», a souligné mardi le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, à l’issue d’une réunion de la coalition internationale à Rome.

    Eu égard à l’importance de la menace, faut-il donc s’attendre à une intervention de la communauté internationale en Libye du type de celle qui est menée actuellement en Syrie et en Irak ? Les Américains et leurs alliés n’évoquent pas pour le moment la possibilité d’une intervention militaire. Si intervention il doit y avoir, ils préfèrent qu’elle ait lieu sous le parapluie d’un gouvernement libyen de concorde nationale. Ça c’est ce qui est dit officiellement.

    La réalité peut-être autre. Diverses sources soutiennent que de petites équipes de troupes spéciales occidentales sont d’ores déjà à pieds d’œuvre en Libye et que des bombardements de positions de Daech ont lieu régulièrement. La preuve c’est que plusieurs chefs d’Aqmi et de Daech ont déjà été abattus.

    Redoutant un afflux massif de réfugiés et une infiltration de terroristes sur leur territoire doublée d’une dispersion des groupes terroristes dans toute la région, les pays voisins à la Libye comme l’Algérie et la Tunisie ne veulent pas entendre parler une d’intervention (lire ci-dessous les déclarations de Louisa Aït Hamadouche, Dris Cherif et Ahmed Kateb). Il est à craindre par ailleurs qu’une intervention occidentale soit perçue par la population locale comme une ingérence étrangère. De ce fait, elle peut accroître la violence et déboucher sur une guerre civile dont les premiers à souffrir seront bien évidemment les Libyens et les pays voisins de la Libye.


    Les craintes des pays voisins de la Libye

    Préférant éviter à tout prix ce type de scénario, l’Algérie dit préférer que la lutte contre Daech soit menée par des Libyens unis derrière un gouvernement consensuel auquel la communauté internationale fournirait une décisive. Le point de vue algérien est défendu âprement par l’Union africaine et la Tunisie. Le président tunisien Béji Caïd Essebsi s’est d’ailleurs inquiété, jeudi dernier, d’une éventuelle intervention militaire internationale en Libye et a demandé à être «consulté» avant toute décision.

    M. Essebsi a révélé, lors d’une cérémonie de vœux au corps diplomatique en poste à Tunis, être «informé que les Libyens se préparent, peut-être, à certaines interventions étrangères et à des bombardements pour lutter contre Daech». Aussi, il a tenu à dire «très clairement aux amis qui pensent à cela de ne pas penser seulement à leurs intérêts.

    De penser aux intérêts des pays voisins et au premier rang de la Tunisie». «Avant tout acte de ce genre, s’il vous plaît, consultez-nous, parce qu’il peut vous servir mais nous porter atteinte», a encore insisté le chef de l’Etat tunisien. Malgré les avertissements, certaines voix en Europe et aux Etats-Unis continuent de demander à leurs dirigeants d’aller sans plus attendre une nouvelle fois en Libye pour donner un grand coup de pied dans la «fourmilière» Daech.Face à ces appels incessants, certains pays auraient déjà échafaudé des plans d’attaque et mis le doigt sur la gâchette. Le fiasco de 2011 sera-t-il cette fois évité ?


    Zine Cherfaoui

  • #2
    On devrait annexer ce pays et le partager avec l’Égypte, au moins, c'est réglé.

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    • #3
      c'est pour cette raison qu'il y a un renforcement en militaires de nos frontieres d'une parrt
      et oui les lybiens regrettent kedafi d'autre part

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