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Qui se cache derrière le label «Printemps français» ?

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  • Qui se cache derrière le label «Printemps français» ?

    Agrégé autour du combat contre le mariage gay, ce mouvement où se mêlent militants d'extrême droite, catholiques traditionalistes, et identitaires se prend à rêver d'un mois de mai réactionnaire.

    Tous parlent d’un «écoeurement grandissant» et revendiquent des actions «plus radicales» face à «l’aveuglement» du gouvernement. Réunis derrière un label commun, «le Printemps français», des activistes proches des réseaux catholiques traditionalistes multiplient les coups d’éclat depuis quelques semaines. Élus socialistes chahutés, local d’association LGBT (lesbien, gay, bi, trans) barbouillé, happenings divers, activisme débordant sur les réseaux sociaux... les sympathisants du Printemps français multiplient les fronts face aux partisans du mariage gay. A leurs yeux, les défilés dominicaux derrière Frigide Barjot ont bel et bien vécu. «La base en a assez de passer pour des Bisounours. Il y a un devoir de désobéissance contre les lois injustes», confie l’avocat Frédéric Pichon, qui défend plusieurs partisans de la radicalisation.

    La scission avec les troupes de Frigide Barjot s’est matérialisée le 24 mars. Ce jour-là, une partie des opposants au mariage gay venus manifester à Paris décide de passer outre les consignes préfectorales. Ils quittent le défilé officiel, avenue de la Grande-Armée, et foncent vers les Champs Elysées. Affrontements avec les forces de l’ordre, gaz lacrymogènes... une aubaine pour ces radicaux. Un slogan tourne désormais en boucle : «Des femmes, enfants et vieillards ont été gazés par la police.» Manuel Valls, de son côté, pointe du doigt le rôle de groupes extrémistes, comme le Gud, Renouveau français, ou les Jeunesses nationalistes.

    Derrière ce premier esclandre, on retrouve Béatrice Bourges. Candidate divers-droite aux élections législatives de 2002 et 2012, cette Versaillaise d’une cinquantaine d’années est engagée de longue date dans les mouvements anti-mariage gay. En juin 2012, elle faisait de «la sauvegarde des fondements de notre civilisation» la priorité de son programme. Porte-parole du Collectif pour l’enfant, elle a exercé les mêmes fonctions au sein du collectif de la Manif pour tous, avant d’être poussée vers la sortie il y a quelques semaines. «Sollicitée par plusieurs jeunes», elle accepte de devenir l’égérie du Printemps français.
    liberation.fr
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