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Syrie: un accord pour une «cessation des hostilités»

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  • Syrie: un accord pour une «cessation des hostilités»

    Les principaux acteurs du dossier syrien, réunis à Munich, sont tombés d'accord dans la nuit de jeudi à vendredi sur une « cessation des hostilités » en Syrie et ce dans un délai d'une semaine. A l'issue de cette réunion, le Groupe international de soutien à la Syrie (ISSG) a également décidé un accès accru et « immédiat » de l'aide humanitaire aux civils.

    « Nous avons convenu d’une cessation des hostilités dans tout le pays dans un délai d’une semaine », a déclaré le chef de la diplomatie américaine John Kerry lors d’une conférence de presse. Une annonce faite dans la nuit de jeudi à vendredi, à l'issue d'une réunion de plus de cinq heures Munich où les principaux acteurs du dossier syrien étaient réunis.

    « C’est ambitieux, a-t-il reconnu, mais tout le monde est déterminé à avancer aussi vite que possible pour réussir cela. » John Kerry, comme son homologue russe, est resté prudent. « Les résultats seront mesurés par ce qui se passera sur le terrain (...) pas sur les mots qui sont sur un bout de papier ce soir », a prévenu le chef de la diplomatie américaine. Tandis que Sergueï Lavrov a jugé que c'était au gouvernement et à l'opposition syrienne de « prendre les mesures nécessaires ». « Nous devrons probablement user de notre influence sur les parties », a-t-il indiqué.

    Les Etats-Unis et la Russie vont piloter les « modalités » de mise en œuvre de ce cessez-le-feu, a précisé le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

    Cet arrêt des hostilités concernera « toutes les parties » au conflit à l'exception du groupe Etat islamique et d'al-Nosra, la branche syrienne d'al-Qaïda.

    Accès accru de l'aide humanitaire

    « Nous avons aussi convenu d'accélérer et d'élargir la fourniture d'aide humanitaire dès à présent » à une série de villes assiégées, a ajouté John Kerry, citant notamment Deir Ezzor, à l'est, où les forces du régime sont assiégées par l'organisation Etat islamique. Parmi les autres zones humanitaires prioritaires, le secrétaire d'Etat américain a également évoqué Fouah, Kafrayah, les zones assiégées rurales de Damas, Madaya, Mouadhimiyeh et Kafr Batna.

    Sur la forme, un groupe de travail piloté par l'ONU va se réunir dès ce vendredi à Genève pour mettre en œuvre ce volet humanitaire et fera des « comptes rendus hebdomadaires ».

    Appel à la reprise des négociations

    Les négociations inter-syriennes, suspendues début février en raison d'une offensive du régime de Bachar el-Assad appuyée par l'aviation russe sur les rebelles, doivent par ailleurs « reprendre dès que possible », a souligné John Kerry. « Sans une transition politique, nous n’atteindrons pas la paix. Nous sommes tous d’accord pour dire que les pourparlers de Genève doivent recommencer », a-t-il affirmé.

    La « cessation des hostilités » est la pièce manquante pour réamorcer le dialogue entre régime de Bachar el-Assad et opposition syrienne. Si le plan fonctionne, des discussions pourront enfin avoir lieu; pouvoir et opposants autour d’une même table pour une solution politique. En tout cas, au terme des sept heures de discussion entre Sergueï Lavrov et John Kerry, le constat est le même : il reste beaucoup de difficultés à surmonter et l’issue du conflit syrien est encore loin. Mais si ce cessez-le-feu était entériné et respecté, ce serait une première depuis le début de la guerre civile dans le pays en 2011.

    RFI
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