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Maroc : Introduction des langues étrangères: Quand et comment

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  • Maroc : Introduction des langues étrangères: Quand et comment

    Par Samir El Ouardighi -Media24 - Jeudi 11 fevrier 2016

    Le ministre de l'Education nationale veut faire des élèves marocains des polyglottes capables de s'insérer sur le marché national de l'emploi dans les quinze années à venir.
    Dans le cadre de la vision stratégique de l'enseignement, les langues étrangères vont faire un retour en force dans les manuels scolaires, pour remédier à une politique d'arabisation inefficace décriée par de nombreux professionnels de l'éducation.
    Même si l'on ne dispose pas encore de détails sur le calendrier et les matières concernées par cette réforme, son application entérinée par le dernier Conseil des ministres laisse penser qu'on se dirige vers un enseignement ouvert sur le monde.
    Le ministre de l'Education nationale, Rachid Belmokhtar, n'a pas souhaité nous livrer de détails sur la direction que va prendre son département ou l'étendue de la réforme. Dans une interview lundi 8 février à la chaine TV 2M, il s'est limité à annoncer le début de la généralisation des langues étrangères dans l'enseignement public.
    Joint par Médias 24, un collaborateur du ministre, requérant l’anonymat, nous a confié que l'arbitrage en faveur de l'enseignement de la langue française a été rendu lors de la première rencontre de la commission technique qui planche sur la loi-cadre de réforme de l’enseignement. Cette réunion stratégique a eu lieu à la Primature, 10 jours avant le Conseil des ministres du 6 février.
    "Les membres de la commission technique sont en train de travailler pour faire aboutir la loi-cadre basée sur les axes de la vision stratégique de l'enseignement. Ils n’ont pas encore établi de deadline pour le calendrier de leurs résultats", selon une source autorisée au ministère de l'Education nationale.
    Le français comme matière enseignée dès la 1re année du primaire
    On sait déjà que cette réforme veut faire du français dans un premier temps une langue d’enseignement pour les matières scientifiques et technologiques.
    "Le ministère communiquera bientôt sur l’intitulé exact des autres matières qui seront enseignées en langue française. Nous attendons d’abord que les choses se mettent en place pour donner plus de détails sur cette réforme, qui s'étendra sur quinze ans", ajoute la même source.
    Au sujet de la date d’application des nouvelles langues d’enseignement, "rien n'est confirmé pour la rentrée 2016-2017. Le calendrier de démarrage est en cours de finalisation".
    "Le MEN va appliquer les instructions royales et les recommandations (mai 2015) de la vision stratégique du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS), qui couvrent la période 2015-2030".
    L'enseignement en français sera généralisé au cours des deux dernières années du cycle secondaire. Il sera par ailleurs introduit comme matière enseignée dès la première année du primaire, contre la troisième année actuellement.
    Quid de l'anglais?
    "Hormis le renforcement de la langue de Molière, l’introduction de l’anglais en 4e année du primaire nécessitera aussi la formation d’enseignants et la révision des programmes. Il faudra être patient avant que nous ne récoltions les premiers fruits de cette ambitieuse réforme", précise ce proche collaborateur de Rachid Belmokhtar. .
    Notre source conclut que ce plan de sauvetage va dans le sens de l’égalité des chances, sur le plan luinguistique, entre les élèves du privé et des missions étrangères et ceux du sytème public.
    "La polémique entre le chef du gouvernement et notre ministre a eu le mérite d’enrichir le débat pour améliorer la qualité de l’enseignement public, qui va ouvrir des perspectives inédites aux élèves. Je ne veux pas commenter l’altercation politique, mais je peux dire, en tant que professionnel de l’éducation, que les directives royales vont dans le bon sens".
    La polémique ayant opposé Benkirane à Belmokhtar est forcément close après l’intervention royale qui a arbitré en faveur du ministre de l’Education nationale.
    Rappelons que le chef du gouvernement avait reproché au ministre à la Chambre des conseillers le 1er décembre dernier de ne pas l’avoir informé de l’envoi en octobre d’une circulaire demandant aux directeurs d’Académie de réintroduire le français comme langue d’enseignement
    Lors du dernier Conseil des ministres, le Souverain a tranché en déclarant que: "l'ouverture et la communication ne signifient nullement l'aliénation ou le suivisme, comme elles ne doivent pas être un prétexte pour l'isolement et le repli sur soi".
    En 2015 déjà, le Roi avait demandé l'élaboration d'une loi-cadre sur la stratégiue de l'enseignement, pour mettre ce domaine à l'abri des aléas et des changements politiques.
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