Tweet
Tous les indicateurs sont au vert en Allemagne malgré la hausse prévue de la TVA dès le 1 janvier prochain. Et pour la 2e année consécutive, l'Allemagne sera champion du monde des exportateurs, devant les Etats-Unis et la Chine.
Angela Merkel a des raisons de sourire...
===
La puissance économique retrouvée de l'Allemagne
Rien ne semble pouvoir stopper la reprise de l'économie allemande. Pas même la hausse prévue de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) au 1er janvier 2007, qui passera de 16 % à 19 %.
Inscrit en 2005 dans le programme électoral de la CDU-CSU avant d'être adopté par le gouvernement de grande coalition, ce projet avait régulièrement suscité la polémique outre-Rhin. L'augmentation de la TVA doit servir pour une bonne part à la réduction du déficit, mais également à baisser la cotisation chômage, de 6 % à 4,2 %.
En dépit de cette ponction fiscale, plusieurs instituts de conjoncture ont d'ores et déjà revu leurs pronostics de croissance pour 2007 à la hausse et le gouvernement allemand ne devrait pas tarder à leur emboîter le pas.
Dimanche 24 décembre, le ministre de l'économie, Michael Glos (CSU), s'est félicité dans Bild am Sonntag du bon climat économique qui règne en Allemagne et a indiqué qu'il allait relever au mois de janvier sa prévision de 1,4 % pour 2007. Mi-décembre, les instituts ifo et RWI avaient corrigé leurs chiffres, en annonçant une croissance de 1,9 % pour 2007, contre 1,7 % auparavant.
Publié le 19 décembre, l'indice ifo - très suivi et mesurant le moral des patrons allemands - est venu confirmer ces nouvelles prévisions en grimpant, de 106,8 points à 108,7 points, pour le dernier mois de l'année, soit le niveau le plus élevé depuis janvier 1991.
Les entreprises interrogées par l'institut étaient encore plus optimistes que les mois précédents, aussi bien en ce qui concerne leur situation actuelle que les mois à venir. Selon les experts de l'ifo, ces résultats prouvent que les entreprises ont des carnets de commandes pleins et ne craignent pas les répercussions de la hausse de la TVA. L'Allemagne a conservé en 2006 son rang de premier exportateur mondial, devant les Etats-Unis et la Chine.
Autre indice positif pour 2007, l'évolution sur le front de l'emploi. A la surprise générale, la baisse du chômage, régulière depuis plusieurs mois, s'est poursuivie en novembre. En raison d'une conjoncture solide et de températures clémentes (favorables au secteur du bâtiment), le nombre de demandeurs d'emplois est repassé sous la barre symbolique des 4 millions, avec 3,99 millions de personnes.
APPEL À LA MESURE SUR LES SALAIRES
Contrairement à ce qu'elle affirmait au début de l'automne, l'Agence fédérale pour l'emploi prévoit désormais une poursuite de la baisse du chômage en 2007, avec 200 000 demandeurs d'emploi en moins. Cet optimisme s'appuie sur la hausse continue du nombre des emplois salariés, qui s'élève à près de 340 000 depuis le début de l'année 2006. Pour cette année, les instituts RWI et ifo prévoient une croissance de 2,5 % après avoir tablé sur 1,6 % un an plus tôt.
A l'approche de l'entrée en vigueur de la TVA, les scénarios alarmistes élaborés par certains économistes deviennent, dans ces conditions, moins probables. La plupart des experts, qui n'avaient pas prévu une telle reprise de l'économie allemande en 2006, voyaient dans cette hausse d'impôt un frein dangereux. Mais son dynamisme actuel devrait permettre à l'économie allemande d'absorber sans difficulté le choc fiscal tant redouté. La hausse de la TVA ne produirait qu'un bref ralentissement en début d'année et coûter seulement un demi-point de croissance à l'économie allemande en 2007.
C'est avant tout la consommation qui en pâtirait, après avoir connu un léger rebond en 2006. En raison de la hausse de la TVA et de la suppression d'un certain nombre d'avantages fiscaux, les Allemands vont voir leur pouvoir d'achat baisser de 24 milliards d'euros, soit environ 300 euros par personne en 2007, selon les calculs de la Fédération allemande des consommateurs.
Les experts s'inquiètent néanmoins de la pression qui pourrait s'exercer sur les prix dans les mois à venir et appellent les partenaires sociaux à faire preuve de mesure lors de la renégociation des salaires de branche en début d'année. Récemment, une polémique concernant les hausses de salaire avait ressurgi à la faveur des bons chiffres de croissance.
source : Le Monde
Angela Merkel a des raisons de sourire...
===
La puissance économique retrouvée de l'Allemagne
Rien ne semble pouvoir stopper la reprise de l'économie allemande. Pas même la hausse prévue de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) au 1er janvier 2007, qui passera de 16 % à 19 %.
Inscrit en 2005 dans le programme électoral de la CDU-CSU avant d'être adopté par le gouvernement de grande coalition, ce projet avait régulièrement suscité la polémique outre-Rhin. L'augmentation de la TVA doit servir pour une bonne part à la réduction du déficit, mais également à baisser la cotisation chômage, de 6 % à 4,2 %.
En dépit de cette ponction fiscale, plusieurs instituts de conjoncture ont d'ores et déjà revu leurs pronostics de croissance pour 2007 à la hausse et le gouvernement allemand ne devrait pas tarder à leur emboîter le pas.
Dimanche 24 décembre, le ministre de l'économie, Michael Glos (CSU), s'est félicité dans Bild am Sonntag du bon climat économique qui règne en Allemagne et a indiqué qu'il allait relever au mois de janvier sa prévision de 1,4 % pour 2007. Mi-décembre, les instituts ifo et RWI avaient corrigé leurs chiffres, en annonçant une croissance de 1,9 % pour 2007, contre 1,7 % auparavant.
Publié le 19 décembre, l'indice ifo - très suivi et mesurant le moral des patrons allemands - est venu confirmer ces nouvelles prévisions en grimpant, de 106,8 points à 108,7 points, pour le dernier mois de l'année, soit le niveau le plus élevé depuis janvier 1991.
Les entreprises interrogées par l'institut étaient encore plus optimistes que les mois précédents, aussi bien en ce qui concerne leur situation actuelle que les mois à venir. Selon les experts de l'ifo, ces résultats prouvent que les entreprises ont des carnets de commandes pleins et ne craignent pas les répercussions de la hausse de la TVA. L'Allemagne a conservé en 2006 son rang de premier exportateur mondial, devant les Etats-Unis et la Chine.
Autre indice positif pour 2007, l'évolution sur le front de l'emploi. A la surprise générale, la baisse du chômage, régulière depuis plusieurs mois, s'est poursuivie en novembre. En raison d'une conjoncture solide et de températures clémentes (favorables au secteur du bâtiment), le nombre de demandeurs d'emplois est repassé sous la barre symbolique des 4 millions, avec 3,99 millions de personnes.
APPEL À LA MESURE SUR LES SALAIRES
Contrairement à ce qu'elle affirmait au début de l'automne, l'Agence fédérale pour l'emploi prévoit désormais une poursuite de la baisse du chômage en 2007, avec 200 000 demandeurs d'emploi en moins. Cet optimisme s'appuie sur la hausse continue du nombre des emplois salariés, qui s'élève à près de 340 000 depuis le début de l'année 2006. Pour cette année, les instituts RWI et ifo prévoient une croissance de 2,5 % après avoir tablé sur 1,6 % un an plus tôt.
A l'approche de l'entrée en vigueur de la TVA, les scénarios alarmistes élaborés par certains économistes deviennent, dans ces conditions, moins probables. La plupart des experts, qui n'avaient pas prévu une telle reprise de l'économie allemande en 2006, voyaient dans cette hausse d'impôt un frein dangereux. Mais son dynamisme actuel devrait permettre à l'économie allemande d'absorber sans difficulté le choc fiscal tant redouté. La hausse de la TVA ne produirait qu'un bref ralentissement en début d'année et coûter seulement un demi-point de croissance à l'économie allemande en 2007.
C'est avant tout la consommation qui en pâtirait, après avoir connu un léger rebond en 2006. En raison de la hausse de la TVA et de la suppression d'un certain nombre d'avantages fiscaux, les Allemands vont voir leur pouvoir d'achat baisser de 24 milliards d'euros, soit environ 300 euros par personne en 2007, selon les calculs de la Fédération allemande des consommateurs.
Les experts s'inquiètent néanmoins de la pression qui pourrait s'exercer sur les prix dans les mois à venir et appellent les partenaires sociaux à faire preuve de mesure lors de la renégociation des salaires de branche en début d'année. Récemment, une polémique concernant les hausses de salaire avait ressurgi à la faveur des bons chiffres de croissance.
source : Le Monde