Au lieu de s'attarder volontairement sur le mensonge de ce journaliste du Mondeafrique qui pourra être attaqué en justice pour diffamation a l'encontre de Said Bouteflika.
Je partage avec vous un article sur la nomination d'Audrey Azoulay
Les deux femmes ont pourtant un parcours similaire à plus d’un titre. Audrey Azoulay est passée par Sciences Po et diplômée de l’ENA, promotion Averroes: exactement comme Fleur Pellerin. Toutes deux ont le même âge ou presque, 43 ans pour Audrey Azoulay, 42 ans pour Fleur Pellerin. Toutes deux furent magistrates à la Cour des comptes. Toutes deux ont ensuite évolué dans les hautes sphères de l’administration avant d’atterrir dans les médias, à la chaine Public Sénat pour Fleur Pellerin et au Centre national du cinéma au CNC pour Audrey Azoulay. L'une comme l'autre, enfin, ont complété leur parcours dans la politique autour de François Hollande. Fleur Pellerin au gouvernement, au ministère de la culture ; Audrey Azoulay à l’Elysée au titre de conseillère culture et communication du président. Rue de Valois, une techno culturelle ambitieuse qui n’a jamais affronté une élection en remplace une autre.
Un choix politique
Mais le choix du président de la République est d’abord politique. Attaquée et moquée dans les gazettes, Fleur Pellerin n’était plus depuis plusieurs mois un véritable atout dans le jeu politique de François Hollande. La brillante experte du numérique n’a pas su devenir le Malraux de François Hollande, ni même son Jack Lang. Elle s’est injustement usée dans une polémique d’origine anecdotique, née d’un aveu: elle n’avait pas lu le prix Nobel Patrick Modiano. "Elle n’avait pas de conflit avec le milieu de la production, bien au contraire, assure Pascal Rogard, le directeur général de la SACD (Société des auteurs et compositeurs dramatiques). Elle venait notamment d’obtenir d’importantes améliorations du crédit d’impôt pour la profession". Fleur Pellerin a eu beau soutenir mordicus les producteurs contre les offensives des chaines désireuses d’élargir leurs droits de diffusion des œuvres – la ministre bataillait encore mercredi soir sur ce sujet au Sénat. Elle a eu beau défendre jusqu’à cette semaine le droit d’auteur à Bruxelles, rien n’y a fait. Selon plusieurs médias, la ministre aurait été informée de son départ seulement trois quarts d’heure avant l’annonce officielle du remaniement hier après-midi. Interrogée à son arrivée au Sénat hier, Fleur Pellerin badinait encore avec sérénité sur sa longévité au pouvoir. Elle aurait accusé le coup, avec larmes et coup de faiblesse.
Audrey Azoulay aligne un carnet d’adresses de personnalités du milieu culturel et médiatique que Fleur Pellerin n’avait pas à son arrivée rue de Valois. Son passage entre 2000 et 2003 à la DDM (Direction des médias), qui dépendait du Premier ministre, l’a confrontée à l’épineux dossier France Télévisions, dont elle était chargée. Un rôle de l’ombre, assez technique, complété par un parcours en flèche au sein du très étatique Centre national du cinéma (CNC) qui distribue la manne des subventions aux parties prenantes de la production audiovisuelles et cinéma. Un rôle valorisant, surtout, idéal pour élargir ses relations avec une bonne partie du monde de l’audiovisuel: producteurs de cinéma, de documentaires ou de fictions pour la télévisions, responsables de chaines, nouveaux acteurs du web, etc.
Une relation de Julie Gayet
La nouvelle ministre a hérité de sa famille son appétence pour la culture et la politique. Dotée de la double nationalité marocaine et française, elle est la fille d’un conseiller très écouté du roi du Maroc. Sa sœur est actrice, sa mère est femme de lettres. Au passage, Audrey Azoulay connaissait, bien avant François Hollande, une actrice et productrice à qui on prête une belle influence sur la culture et sur le président de la République: une certaine… Julie Gayet. Sa diplomatie, sa combativité souriante, son sens du contact ont visiblement frappé ceux qui l’approchent.
Mais le défi est élevé. D’ici mai 2017, soit en quinze mois, Audrey Azoulay devra se pencher sur des pans entiers de l’univers culturel qu’elle a moins côtoyé (édition, spectacle vivant etc.) – c’était aussi l’un des reproches faits à Fleur Pellerin. Elle devra approcher beaucoup de grands acteurs de l’audiovisuel qui la connaissent mal. Et se plonger très vite dans les dossiers en cours, complexes, comme la loi Création et patrimoine actuellement en discussion au parlement, alors que des médias s’agacent de l’instabilité rue de Valois. "C’est la troisième ministre de la culture en cinq ans: à raison de six mois consacrés par chaque ministre pour la reprise en main des dossiers, nous aurons perdu dix-huit mois au cours de la présidence Hollande, regrette Thierry Cammas, le président de Viacom Networks France, éditeur des chaînes musicales payantes MTV ou de la chaine cinéma Paramount channel. C’est une femme cultivée qui connait bien l’appareil d’Etat: elle fera le travail, mais ce qui est en jeu, c’est le temps. Car les décisions des grands acteurs mondiaux Hulu, Amazon ou Netflix, qui vient d’étendre son service à 180 pays, ne prennent pas dix-huit mois".
Source:Challenges
Je partage avec vous un article sur la nomination d'Audrey Azoulay
Les deux femmes ont pourtant un parcours similaire à plus d’un titre. Audrey Azoulay est passée par Sciences Po et diplômée de l’ENA, promotion Averroes: exactement comme Fleur Pellerin. Toutes deux ont le même âge ou presque, 43 ans pour Audrey Azoulay, 42 ans pour Fleur Pellerin. Toutes deux furent magistrates à la Cour des comptes. Toutes deux ont ensuite évolué dans les hautes sphères de l’administration avant d’atterrir dans les médias, à la chaine Public Sénat pour Fleur Pellerin et au Centre national du cinéma au CNC pour Audrey Azoulay. L'une comme l'autre, enfin, ont complété leur parcours dans la politique autour de François Hollande. Fleur Pellerin au gouvernement, au ministère de la culture ; Audrey Azoulay à l’Elysée au titre de conseillère culture et communication du président. Rue de Valois, une techno culturelle ambitieuse qui n’a jamais affronté une élection en remplace une autre.
Un choix politique
Mais le choix du président de la République est d’abord politique. Attaquée et moquée dans les gazettes, Fleur Pellerin n’était plus depuis plusieurs mois un véritable atout dans le jeu politique de François Hollande. La brillante experte du numérique n’a pas su devenir le Malraux de François Hollande, ni même son Jack Lang. Elle s’est injustement usée dans une polémique d’origine anecdotique, née d’un aveu: elle n’avait pas lu le prix Nobel Patrick Modiano. "Elle n’avait pas de conflit avec le milieu de la production, bien au contraire, assure Pascal Rogard, le directeur général de la SACD (Société des auteurs et compositeurs dramatiques). Elle venait notamment d’obtenir d’importantes améliorations du crédit d’impôt pour la profession". Fleur Pellerin a eu beau soutenir mordicus les producteurs contre les offensives des chaines désireuses d’élargir leurs droits de diffusion des œuvres – la ministre bataillait encore mercredi soir sur ce sujet au Sénat. Elle a eu beau défendre jusqu’à cette semaine le droit d’auteur à Bruxelles, rien n’y a fait. Selon plusieurs médias, la ministre aurait été informée de son départ seulement trois quarts d’heure avant l’annonce officielle du remaniement hier après-midi. Interrogée à son arrivée au Sénat hier, Fleur Pellerin badinait encore avec sérénité sur sa longévité au pouvoir. Elle aurait accusé le coup, avec larmes et coup de faiblesse.
Audrey Azoulay aligne un carnet d’adresses de personnalités du milieu culturel et médiatique que Fleur Pellerin n’avait pas à son arrivée rue de Valois. Son passage entre 2000 et 2003 à la DDM (Direction des médias), qui dépendait du Premier ministre, l’a confrontée à l’épineux dossier France Télévisions, dont elle était chargée. Un rôle de l’ombre, assez technique, complété par un parcours en flèche au sein du très étatique Centre national du cinéma (CNC) qui distribue la manne des subventions aux parties prenantes de la production audiovisuelles et cinéma. Un rôle valorisant, surtout, idéal pour élargir ses relations avec une bonne partie du monde de l’audiovisuel: producteurs de cinéma, de documentaires ou de fictions pour la télévisions, responsables de chaines, nouveaux acteurs du web, etc.
Une relation de Julie Gayet
La nouvelle ministre a hérité de sa famille son appétence pour la culture et la politique. Dotée de la double nationalité marocaine et française, elle est la fille d’un conseiller très écouté du roi du Maroc. Sa sœur est actrice, sa mère est femme de lettres. Au passage, Audrey Azoulay connaissait, bien avant François Hollande, une actrice et productrice à qui on prête une belle influence sur la culture et sur le président de la République: une certaine… Julie Gayet. Sa diplomatie, sa combativité souriante, son sens du contact ont visiblement frappé ceux qui l’approchent.
Mais le défi est élevé. D’ici mai 2017, soit en quinze mois, Audrey Azoulay devra se pencher sur des pans entiers de l’univers culturel qu’elle a moins côtoyé (édition, spectacle vivant etc.) – c’était aussi l’un des reproches faits à Fleur Pellerin. Elle devra approcher beaucoup de grands acteurs de l’audiovisuel qui la connaissent mal. Et se plonger très vite dans les dossiers en cours, complexes, comme la loi Création et patrimoine actuellement en discussion au parlement, alors que des médias s’agacent de l’instabilité rue de Valois. "C’est la troisième ministre de la culture en cinq ans: à raison de six mois consacrés par chaque ministre pour la reprise en main des dossiers, nous aurons perdu dix-huit mois au cours de la présidence Hollande, regrette Thierry Cammas, le président de Viacom Networks France, éditeur des chaînes musicales payantes MTV ou de la chaine cinéma Paramount channel. C’est une femme cultivée qui connait bien l’appareil d’Etat: elle fera le travail, mais ce qui est en jeu, c’est le temps. Car les décisions des grands acteurs mondiaux Hulu, Amazon ou Netflix, qui vient d’étendre son service à 180 pays, ne prennent pas dix-huit mois".
Source:Challenges
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