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Une seule requête ....... par Moncef Wafi

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  • Une seule requête ....... par Moncef Wafi

    Une seule requête

    par Moncef Wafi


    Le prix du pétroe, véritable baromètre de gouvernance en Algérie, a plongé et avec lui les certitudes d'une politique économique borgne. Les Algériens, nés X, sans attache algéroise connue, natifs de l'arrière-pays, lui-même, arrière-petit-fils illégitime d'une capitale bourgeoise colonisée, sont sommés de se serrer la ceinture, selon Sellal, et de se taire, d'après Saadani et Ouyahia. Sinon aucune consigne d'en haut ne leur a été envoyée par sms. Aucune garantie après-vente d'une loi de finances qui a ouvert grand les portes aux prix. Des augmentations obligées, exagérées parfois fantaisistes de pratiquement tous les produits de première nécessité et d'autres rayons de consommation. Pour les défenseurs de cette loi, l'Algérien devra apprendre à connaître le prix des choses. Qu'à cela ne tienne. Augmenter l'eau, l'électricité, le carburant, le blé et les cigarettes, les loyers, les fruits et légumes, aligner-les sur les tarifs de l'Europe et de l'Amérique si cela vous fait plaisir de faire plaisir mais à une condition, une seule. Qu'on sorte les crayons et les bouts de papiers et qu'on solde les comptes. Qu'on nous dise, à la fin, où est passé l'argent du gaz et du pétrole ? Pas de ces dernières années mais depuis toujours. Enfin depuis que la France est sortie, officiellement de l'Algérie. La requête est simple. Elle n'est pas alambiquée ni noyée dans une analyse de cinq pages. Une seule question, simple à comprendre, même pour les nuls de la politique. Où est passé l'argent du peuple ? Répondez et vous pourrez même taxer l'air qu'on respire, le sourire volé à la grisaille, l'espoir de vivre, dans une Algérie meilleure sans corruption ni passe-droits. Bref, vous pouvez même interdire plus d'un mioche par couple et exiger un droit de regard sur les rêves. Où est passé l'oseille, le fric, draham, l'habatt, le pognon, le grisbi, donnez-lui le nom que vous voulez mais donnez-nous, en même temps, une réponse. Pas des statistiques sur les réalisations de Bouteflika, les projets de Chadli ou les promesses de Ben Bella. Pas de bla bla servis dans des verres à thé, une chicha en prime. On veut des faits, que des chiffres têtus, les noms de ceux qui ont mis la main dans le sac, qui se sont sucrés sur nos dos, qui ont bâti des fortunes et acheté des peaux de rechange. On n'exige ni augmentations salariales ni primes de rendement collectif, mais on veut une réponse puis pendez-nous, mettez-nous en prison avec les chômeurs de l'Algérie profonde, envoyez-nous en exil, à Tombouctou. Qui a tué l'Algérie ? Qui nous a volé le sang de notre terre ? Qui a bradé notre drapeau alors que des hommes sont morts pour le hisser, haut dans le ciel de l'indépendance ? Pourquoi continue-t-on à voter pour des députés qui marchent sur nos cadavres ? Je sais que c'est plus d'une question mais les points d'interrogations sont si nombreux, en Algérie, et surtout si gratuits que j'en profite. Alors si quelqu'un entend ne serait-ce qu'un début de réponse qu'il me contacte.


    Le Quotidien d'Oran
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "
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