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Accord UE-Maroc sur la pêche et produits agricoles: le royaume K.O!

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  • Accord UE-Maroc sur la pêche et produits agricoles: le royaume K.O!

    Dans son intervention, le Rapporteur a souligné que le statut du Sahara occidental se pose en corrélation avec la question du respect des droits de l'homme, et que suite à l’annulation, par la Cour de justice européenne, le 10 décembre 2015, de l'Accord UE-Maroc, relatif aux mesures de libéralisation réciproques en matière de produits agricoles, de produits transformés, du poisson et de produits de pêche, « il est nécessaire de temporiser et d’attendre les clarifications qui s’imposent sur les conséquences juridiques de cet arrêt ».

    Malgré le forcing du président de cette Commission, l'eurodéputé français, M. Alain Cadec, les députés européens ont considéré que la question du Sahara occidental occupé est une question clef pour la poursuite de l'examen de cet accord avec le Maroc sur la protection des indications géographiques.

    Dans cet esprit, les eurodéputés ont fortement insisté et avec un tonalité ferme sur « la nécessité de prendre en compte la dimension droits de l'homme dans la conclusion de tout accord avec le Maroc, pour être en phase avec le droit international, notamment en ce qui concerne l’impact sur la population sahraouie, et ce afin d’éviter d’éventuelles procédures judiciaires et autres recours en annulation ». La nouvelle décision prise au sein de l'UE constitue, ont affirmé des observateurs, « un nouveau camouflet pour le Maroc en tant que puissance occupante qui constate avec amertume et affolement que la légalité internationale le rattrape dans les travées du Parlement européen et dans les instances judiciaires européennes ».

    Source: El Moudjahid


  • #2
    Les exportations marocaines de fruits et légumes vers l’UE en hausse de 15%

    Selon les dernières statistiques de l’Union européenne, les exportations marocaines de fruits et légumes vers l’UE ont atteint 630 millions d’euros avec augmentation de 15%.

    Selon les données de l’Office statistique de l’Union européenne, Eurostat, avancées par la Fédération espagnole des producteurs et exportateurs de fruits et légumes FEPEX, les importations de légumes de l’Union européenne en provenance des pays tiers ont totalisé 1,888 millions d’euros en octobre 2015, soit une augmentation de 12% par rapport à la même période de 2014. Le Maroc, l’Israël et l’Egypte sont les principaux pays fournisseurs de l’Europe.

    Le Maroc est le principal pays fournisseur de légumes hors de l’UE, enregistrant une forte croissance de 15% pour la période citée et totalisant 630 millions d’euros. La tomate est le produit phare des expéditions et continue d’être le principal légume des importations de l’UE en provenance du Maroc. Ses recettes se sont élevées à 295,7 millions d’euros, en hausse de 25%. Le total des importations de légumes marocains ont enregistré une légère baisse de 2% en volume pour atteindre 504 000 tonnes.

    Après le Maroc, l’Israël est le deuxième fournisseur de l’UE en légumes avec 150,5 millions d’euros, dont 57,8 millions d’euros pour la pomme de terre qui a enregistré une hausse de 5%. En volume, les importations de légumes en provenance d’Israël ont totalisé 234,406 tonnes (soit une hausse de 1%).

    Quant à l’Egypte, le troisième plus grand fournisseur de l’UE, dont les exportations ont totalisé 144,3 millions d’euros en octobre 2015, soit une hausse de 5% par rapport à la même période de 2014. Les produits les plus importés de d’Egypte sont les pommes de terre avec 50 millions d’euros (en hausse de 5%), les oignons avec 45,5 millions d’euros (+4 %), et les haricots verts avec 38,8 millions d’euros (+ 8%). A noter que les importations mondiales de légumes en provenance d’Égypte ont totalisé 288,725 tonnes, en hausse de 13%.

    La Turquie est le quatrième plus grand pays fournisseur de l’UE avec 138,940 tonnes de légumes d’une valeur de 117 millions d’euros, en hausse de 4%. Selon les dernières données de l’Office statistique de l’Union européenne, Eurostat, les principaux légumes importés par l’UE sont les poivrons et piments, les tomates et l’oignon.


    agriMaoc le 20 fev

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    • #3
      " Après le Maroc, l’Israël est le deuxième fournisseur de l’UE en légumes avec 150,5 millions d’euros" Haddou

      Il serait intéressant de connaître la part des produits spoliés aux Sahraouis et Palestiniens par des deux dictatures?

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      • #4
        On voit ce MAROC ko pour la 175eme Fois et ce n'es pas fini
        "Qui ne sait pas tirer les leçons de 3 000 ans, vit au jour le jour."
        Johann Wolfgang von Goethe

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        • #5
          " On voit ce MAROC ko pour la 175eme Fois et ce n'es pas fini" m.rico

          Autant le Maroc que son sosie Israël ne sont rien sans des fonds extérieurs et sans leur colonisation du Sahara Occidental que de la Palestine.

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          • #6
            haddou,

            cette info sur les fruits et légumes est sortie pour faire l'amalgame avec les réserves de Bruxelles sur l'accord de pèche.

            c'est de l'alerte COM. Dans la réalité M6 s'en va à Moscou pour prendre les devants. Je note que Lavrov se précipite à Alger.
            Dernière modification par tawenza, 22 février 2016, 17h16.

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            • #7
              en attendant ce que je vois c est l algerie qui est KO depuis le temps que vous revez de voir le maroc ko c est rater

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              • #8
                cette info sur les fruits et légumes est sorties pour faire l'amalgame avec les réserves de Bruxelles sur l'accord de pèche.

                c'est de l'alerte COM. Dans la réalité M6 s'en va à Moscou pour prendre les devants. Je note que Lavrov se précipite à Alger.
                tawenza

                les info reprises par les professionnels marocains sont fournis par les Européens qu'il est facile vérifier ,pour la visite à Moscou ,elle a été reportée plusieurs fois pour programmes trop chargés,depuis Septembre les deux pays sont en contacts pour cette visite ,malgré que les experts des deux pays ont tout préparés ,maintenant ,les deux chefs ont fixé le mois de Mars ,pour info le Russie a demandé de signer un accord de libre échange avec le Maroc

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                • #9
                  " cette info sur les fruits et légumes est sortie pour faire l'amalgame avec les réserves de Bruxelles sur l'accord de pèche." tawenza

                  Il s'agit d'une décision formelle puisque la partie opposante à l'Arrêt avait jusqu'au 22 février 2016 pour requérir cassation de la décision.

                  Tout le monde doit se réjouir de cet Arrêt dès lors qu'il fait jurisprudence et que la Palestine pourra l'invoquer envers la spoliation de ses produits par Israël.

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                  • #10
                    Notons que l'Arrêt déboutant la dictature marocaine du vol de produits d'autrui est difficilement attaquable tant il est étayé de manière apodictique. Extraits:
                    ________________________________

                    230 À cet égard, le Conseil fait valoir que, « [d]u fait d’avoir conclu un accord avec un pays tiers[,] l’Union ne devient pas et ne peut pas devenir responsable pour des éventuelles actions commises par ce pays, qu’elles correspondent ou pas à des violations des droits fondamentaux ».

                    231 Cette thèse est correcte, mais elle ignore le fait que, si l’Union permet l’exportation vers ses États membres de produits en provenance de cet autre pays qui ont été fabriqués ou obtenus dans des conditions qui ne respectent pas les droits fondamentaux de la population du territoire dont ils proviennent, elle risque d’encourager indirectement de telles violations ou d’en profiter.

                    232 Cette considération est d’autant plus importante dans le cas d’un territoire, comme le Sahara occidental, qui est administré, dans les faits, par un État tiers, en l’occurrence le Royaume du Maroc, tout en n’étant pas inclus dans les frontières internationalement reconnues de cet État tiers.

                    233 Il convient également de tenir compte du fait que le Royaume du Maroc ne dispose d’aucun mandat, décerné par l’ONU ou par une autre instance internationale, pour l’administration de ce territoire et qu’il est constant qu’il ne transmet pas à l’ONU de renseignements relatifs à ce territoire, tels que ceux prévus par l’article 73, sous e), de la charte des Nations unies.

                    235 L’absence de communication des renseignements prévus par l’article 73, sous e), de la charte des Nations unies par le Royaume du Maroc à l’égard du Sahara occidental est à tout le moins susceptible de faire surgir un doute quant à la question de savoir si le Royaume du Maroc reconnaît le principe de primauté des intérêts des habitants de ce territoire et l’obligation de favoriser dans toute la mesure du possible leur prospérité, ainsi que cela est prévu par cette disposition. De plus, il ressort du dossier et, notamment, du texte produit par le requérant, en l’occurrence un discours tenu par le roi du Maroc le 6 novembre 2004, que le Royaume du Maroc considère que le Sahara occidental fait partie de son territoire.

                    Source: http://curia.europa.eu/juris/documen...t=1&cid=164110
                    Dernière modification par rago, 22 février 2016, 17h42.

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                    • #11
                      Confirmation que la décision de l'Arrêt du 10 décembre 2015 annulant partiellement l'Accord de pêche et produit agricoles entre l'UE et le Maroc est exécutoire. En effet, l'intimé n'a pas fait appel.
                      ______________________

                      Selon la législation en vigueur, la Commission et le Conseil disposent d’un délai de deux mois pour introduire leur pourvoi, soit jusqu’au 11 février 2016. Les instances européennes étant en vacances jusqu'au 8 janvier, la procédure de l’appel devrait être enclenchée dès mi-janvier.

                      Selon des sources diplomatiques, deux aspects devront être mis en avant par les avocats de l’UE : l’admissibilité du Polisario comme «seul représentant du peuple sahraoui» et les questions de fond relatives à l’arrêt lui-même. La Cour n’est tenue par aucun délai pour livrer son verdict, mais selon des statistiques élaborées sur plusieurs années, il faut compter entre 15 et 24 mois.

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                      • #12
                        Loin des délires des torchons algériens (genre El moudjahid) qui prennent les algériens pour des abrutis

                        Mogherini: «L’UE peut conclure avec le Maroc des accords commerciaux incluant le Sahara"

                        Le droit international n’interdit pas à l’Union européenne de conclure avec le Maroc des accords commerciaux incluant le Sahara, a précisé la Haute représentante de l’UE aux Affaires étrangères, en réponse à une question d'un eurodéputé issu de Podemos, parti d'extrême gauche espagnol.
                        A la question de savoir «quelles mesures envisagerait l’Union européenne pour rompre tous les accords commerciaux avec le Maroc» pour soi-disant «protéger les ressources du Sahara occidental», la réponse de la Haute représentante de l’UE aux AE a été un niet catégorique,rapporte l'agence de presse espagnole "Europa Press".

                        «Aucune clause dans le droit international n’interdit à l’UE de conclure des accords commerciaux avec le Maroc, y compris les accords pouvant influer sur la région du Sahara occidental», a précisé Federica Mogherini, en réponse à une question de l’eurodéputé Miguel Urban, issu de Podemos, parti d’extrême gauche connu pour son alignement sur la thèse séparatiste.

                        «Du moment que les ressources du Sahara bénéficient à la population locale, et en concertation avec elle, le protocole d’accord, dans le cas échéant, est conforme aux clauses de la Charte des Nations Unies et les dispositions de l’Assemblée générale de l’ONU», a clarifié la diplomate en chef de l’Union européenne.

                        «L’Union européenne appuie les efforts du Secrétaire général de l’ONU, pour trouver une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable » par les deux parties au conflit, a encore précisé Federica Mogherini. «L’UE n’entreprendrait aucune initiative susceptible de compromettre le processus onusien», a-t-elle assuré.

                        Cette précision est apportée au lendemain du verdict controversé de la Cour européenne (10 décembre 2015) annulant partiellement l'accord agricole conclu en 2012 entre le Maroc et l'UE.

                        Pour rappel, le Conseil de l'Europe avait fait appel de ce verdict le 14 décembre dernier.


                        Le 360.ma

                        Gallek "KO" !!!

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                        • #13
                          Même si le Maroc n'est pas concerné par cette guéguerre exclusivement européens et qu'il attend de sortir ses cartes le moment venu comme avec l'accord de pêche qui s'est révélé être une déculottée pour l'Algerisario , voici quelques précisions sur cette histoire qui n'est pas si simple pour parler ridiculement de KO et surtout ce mensonge qui dit que le polisario représente le "peuple sahraoui" alors que tribunal accepte même les griefs d'un simple citoyen...

                          Maroc-UE: les 4 lacunes juridiques de l'arrêt du Tribunal européen

                          Une analyse de Me Abdelkébir Tabih, avocat au barreau de Casablanca, concernant l'arrêt récemment rendu par la Cour de Justice européenne et annulant partiellement l'accord agricole Maroc-UE.
                          Par un arrêt du 10 décembre 2015, la 8e chambre du Tribunal européen, composée de M. D. Gratsias (président et juge rapporteur), Mme M. Kancheva et M. C. Wetter (juge), a annulé, en ce qu’elle approuve l’application de l'accord au Sahara occidental, la décision 2012/497/UE du Conseil, du 8 mars 2012, concernant la conclusion de l’accord sous forme d’échange de lettres entre l’Union européenne et le Royaume du Maroc relatif aux mesures de libéralisation réciproques en matière de produits agricoles, de produits agricoles transformés, de poisson et de produits de la pêche, au remplacement des protocoles nos 1, 2 et 3 et de leurs annexes et aux modifications de l’accord euro-méditerranéen établissant une association entre les Communautés européennes et leurs États membres, d’une part, et le Royaume du Maroc, d’autre part.
                          Toutefois, avant d’annuler ladite décision et avant même d’accepter la demande tendant à son annulation, le Tribunal se devait de vérifier:
                          -Si ce que l’on appelle communément "le Front Polisario" a formé le recours dans les délais impartis par les lois de l’union européenne;
                          -Si ledit tribunal est compétent pour connaître des recours tendant à l’annulation de ce genre d’accords.
                          Après avoir procédé à ces vérifications, il y avait ensuite lieu, pour le tribunal, de se pencher sur le fond de la demande en répondant aux questions suivantes:
                          -Le tribunal peut-il faire droit à une requête alors qu’au cours du procès, le requérant lui-même a attesté littéralement et expressément ne pas remplir les conditions de recevabilité de ladite demande?
                          -De par le Statut spécial dont elle jouit au sein de l’Union européenne, et eu égard à son rôle de régulateur, la Cour voit son champ d’intervention limité aux seuls litiges opposant des institutions européennes entre elles ou opposant ces dernières à des citoyens européens. De ce fait, ladite Cour a-t-elle le droit de se substituer à l’ONU, d’une part, en proclamant ledit "Front Polisario" comme seul représentant de ce qu’elle a appelé le "Sahara occidental", et d’autre part, de considérer ce même "Front Polisario" comme le représentant légal et unique de l’ensemble des habitants du Sahara?
                          C'est à ces questions, de nature purement juridique, que la Cour européenne devait répondre avant de prononcer son arrêt. Lequel l’a immiscée dans un sujet politique qui ne la concerne aucunement et qui, de surcroît, est susceptible de provoquer l’agitation, non pas au sein du Maroc qui, comme l’atteste la décision de ladite Cour et nous y reviendrons, demeure dans sa terre et dans son Sahara, mais au sein même des institutions internationales, surtout après les dernières déclarations de l’Etat suédois, qui a renoncé à prendre toute décision relative au Sahara avant le terme du feuilleton international en cours.
                          Aux questions susvisées, je tenterai de fournir quelques observations préliminaires:
                          1. Sur le fait que le tribunal ait approuvé le recours alors qu’il le savait formé en dehors des délais:
                          La lecture du point 34 de l’arrêt précité permet de constater que, pour approuver la demande introduite par ce que l’on appelle le "Front Polisario", le Tribunal s’est fondé sur l’article 263 du traité sur le fonctionnement de l'union européenne (TFUE). Ceci afin de revêtir sa décision d’une certaine légalité puisée dans l’un des textes fondamentaux de l’Union européenne, un texte qui fait l’unanimité des Etats membres de cette Union.
                          De la même lecture, il résulte que le Tribunal a porté son choix sur le premier alinéa dudit article, dont l’usage est survenu aussi bien pour établir que le "Font Polisario" dispose de la qualité pour ester en Justice, que pour juger au fond l’annulation de l’accord conclu entre le Maroc et l’UE.
                          Ainsi, l’on est en mesure de dire que même avec le caractère volumineux de l’arrêt et ses 251 points, le point 34 n’en demeure pas moins la base décisive sur laquelle le tribunal a tranché favorablement à ce que l’on appelle le "Front Polisario".
                          Le point 34, intitulé "la recevabilité", énonce: "Aux termes de l’article 263, quatrième alinéa, TFUE, toute personne physique ou morale peut former, dans les conditions prévues aux premier et deuxième alinéas, un recours contre les actes dont elle est le destinataire ou qui la concernent directement et individuellement, ainsi que contre les actes réglementaires qui la concernent directement et qui ne comportent pas de mesures d’exécution."
                          Il convient de signaler que le Tribunal a repris mot pour mot l’alinéa 4 de l’article 263 du TFUE, tout en éludant le dernier alinéa du même article, lequel dispose: "Les recours prévus au présent article doivent être formés dans un délai de deux mois à compter, suivant le cas, de la publication de l'acte, de sa notification au requérant ou, à défaut, du jour où celui-ci en a eu connaissance."
                          A ce titre, il y a également lieu de relever que l’accord n° 2012/497/EU conclu entre le Maroc et l’Union a été publié au bulletin officiel de l’Union Européenne en date du 07/09/2012 et sous le numéro L.241/4, tel qu’établi dans le même bulletin.
                          Au surplus, si l’on compare la date de publication de l’accord, à savoir le 7/09/2012, et celle du dépôt de la requête en annulation auprès du greffe de la Cour européenne qui, quant à lui, date du 19/11/2012, et ce tel que reconnu par le point 22 de l’arrêt du Tribunal qui énonce: "Par requête déposée au greffe du Tribunal le 19 novembre 2012", il en résulte que le dépôt du recours est survenu en dehors du délai de 2 mois qui court à compter de la date de publication de l’accord précité, soit un retard de 11 jours sur le délai imparti.
                          Le Tribunal ne sait-il pas que le droit européen a fixé un délai pour former ce genre de recours? Ou n’était-il pas au courant de la publication de l’accord entre le Maroc et l’union européenne?
                          La réponse à ces deux questions, nous la puiserons dans l’arrêt lui-même. Ce dernier prouve que ledit Tribunal savait que le droit européen limite ce genre de recours à un délai de 2 mois, de la même manière qu’il était au courant de la publication de l’accord précité.
                          En effet, si l’on revient au point 34 susmentionné, il en découle clairement que le Tribunal a consulté l’article 263 du TFUE puisqu’il en a repris l’alinéa 4. Par conséquent, il ne pouvait ignorer que le même article dispose, dans son dernier alinéa, que les recours contre les décisions des institutions de l’UE doivent être formés dans un délai ne dépassant pas deux mois. Le tribunal le savait et est, de surcroît, supposé le savoir dans la mesure où le délai en question est clairement prévu par l’article 263 mentionné dans l’arrêt.
                          De même, le fait que le tribunal ait été au courant de la publication, dans le bulletin officiel de l’UE, de l’accord conclu entre le Maroc et l’Union, peut être démontré à partir de l’arrêt lui-même, qui énonce dans son point 21: "Le texte de l’accord approuvé par la décision attaquée, qui a été publié au Journal officiel de l’Union européenne…"
                          Le tribunal européen savait que l’accord a été publié et connaissait la date de la publication.
                          Que le Tribunal écrive en italique la phrase "Journal officiel de l’Union Européenne" attire particulièrement l’attention. Peut-être voulait-il faire passer un message quant aux circonstances de la publication.
                          Quoi qu’il en soit, le constat qu’il est difficile de nier est que le Tribunal européen savait, d’une part, que le délai pour former recours contre les décisions des institutions européennes est de deux mois, d’autre part, que l’accord entre le Maroc et l’UE a été publié le 07/09/2012 et, in fine, que le recours n’a été déposé que le 19/11/2012.
                          Dès lors, on peut aisément déduire que même s’il savait le recours formé en dehors du délai légal, le Tribunal a tout de même donné droit à la demande formulée par ce que l’on appelle le "Front Polisario".
                          Comment la Cour européenne explique-t-elle cet agissement? Est-ce là le respect de la loi, de la justice et de l’indépendance du pouvoir judiciaire?
                          Dernière modification par Serpico, 23 février 2016, 14h52.

                          Commentaire


                          • #14
                            Suite...........................


                            2. La Cour européenne est-elle compétente pour annuler l’accord entre le Maroc et l’Union européenne?
                            La réponse à cette question nécessite de s’enquérir de la nature juridique de l’accord n° 2012/497/UE conclu entre le Royaume du Maroc et l’Union européenne et relatif aux mesures de libéralisation réciproques en matière agricole et de pêche. Est-ce un accord interne à l’espace européen, c'est-à-dire entre les Etats membre de la communauté européenne, ou s’agit-il d’un accord entre Etats membres et un Etat tiers?
                            Nul doute que l’accord en question concerne un Etat tiers, en l’occurrence le Maroc. Ce qui signifie qu’il s’inscrit dans le vif des relations extérieures de l’Union Européenne. En atteste la réaction de Mme Federica Mogherni, la représentante de l’UE pour les affaires étrangères, qui a affirmé la volonté de l’Union d’interjeter un pourvoi contre cet arrêt auquel elle s’est clairement opposée.
                            Le but est donc de savoir si la Cour européenne peut intervenir et prononcer des arrêts au sujet d’une décision prise par l’UE dans le cadre de ses relations internationales. Pour ce faire, il suffit de revenir à l’article 275 du TFUE: "La Cour de justice de l'Union européenne n'est pas compétente en ce qui concerne les dispositions relatives à la politique étrangère et de sécurité commune, ni en ce qui concerne les actes adoptés sur leur base."
                            Il en découle que le traité sur le fonctionnement de l’Union interdit à la Justice européenne d’intervenir dans la politique étrangère de l’UE. Les décisions du Conseil européen au titre de ses relations avec des Etats tiers ont trait à la gestion politique de l’Union, domaine qui ne relève pas de la compétence de la Cour, laquelle n’intervient que pour le contrôle de légalités des politiques et actions internes entre Etats membres.
                            3. Sur le fait que le Tribunal ait accepté la requête dudit "Front Polisario" tout en sachant que ce dernier ne remplissait pas les conditions légales:
                            Pour que son recours soit recevable, le requérant doit démontrer qu’il est directement et individuellement concerné par la décision dont il tend à obtenir l’annulation. C’est ce qui ressort de l’article 263 du TFUE, usité dans l’arrêt: «Les actes dont elle est le destinataire ou qui la concernent directement et individuellement.. »
                            Fait curieux, le Tribunal a constaté que ledit «Front Polisario» ne remplissait pas les conditions fixées par l’article susvisé.
                            En effet, lire le point 23 de l’arrêt ne permet de constater que le Tribunal a remarqué que le "Front Polisario" ne disposait pas de la personnalité morale, chose qui a amené les juges à exiger du requérant qu’il prouve sa qualité pour former le recours. Illustration dans ce paragraphe de l’arrêt:
                            "À la suite du dépôt, le 16 avril 2013, du mémoire en défense du Conseil, le Tribunal a demandé au requérant, dans le cadre d’une mesure d’organisation de la procédure, de répondre à certaines questions. Dans ce contexte, il l’a notamment invité à indiquer, preuves à l’appui, s’il était constitué en personne morale selon le droit d’un État internationalement reconnu."
                            Seulement, ledit "Front Polisario" s’est vu incapable de fournir une preuve quelconque qui établirait sa qualité pour former recours. En atteste le point 38 du même arrêt:
                            "Le requérant n’avait pas joint à sa requête de documents tels que ceux prévus à l’article 44, paragraphe 5, du règlement de procédure du 2 mai 1991. À la suite de la fixation d’un délai par le greffe aux fins de régularisation de la requête, il a produit des extraits de ses statuts, un mandat à son avocat établi par une personne habilitée à cet effet par lesdits statuts, à savoir par son secrétaire général, ainsi que la preuve de l’élection de ce dernier. En revanche, il n’a pas produit de documents additionnels pour prouver qu’il disposait de la personnalité juridique."
                            Le "Front Polisario" est allé plus loin, en avouant ce que l’arrêt a noté dans son point 40: "En réponse aux questions du Tribunal, le requérant a déclaré ce qui suit:
                            Le Front Polisario n’est constitué en personne morale selon le droit d’aucun État internationalement reconnu ou pas. Pas plus qu’un État étranger ou que l’Union européenne elle-même, le Front Polisario ne saurait tirer son existence légale du droit interne d’un État."
                            Nonobstant les moyens de défense présentés par le Conseil européen, contenus dans les points 41 à 43 de l’arrêt qui vont dans ce même sens.
                            Et malgré l’aveu de la requérante qui a affirmé ne pas disposer de la personnalité morale, constat dressé par le Tribunal lui-même, ce dernier a bien accepté le recours de ce que l’on appelle le "Front Polisario" et ce en transgression de l’article 263 du TFUE.
                            En agissant ainsi, et c’est regrettable, le Tribunal n’a fait qu’appliquer ce qui servait les intérêts du "Front Polisario", tout en écartant ce qui les desservait.
                            Plus surprenant encore, le Tribunal est allé même jusqu’à rechercher des motifs lui permettant d’accepter le recours du "Front", et ce en puisant dans la jurisprudence.
                            Jurisprudence qui, toutefois, concerne des sociétés commerciales ou entreprises, non pas des litiges entre l’union européenne et d’autres Etats. De plus, toutes ses sociétés et entreprises étaient en conflit avec des institutions de l’Union.
                            Comment peut-on appliquer au cas du Maroc des jugements prononcés à l’égard de sociétés commerciales européennes? Une question à laquelle l’arrêt n’a pas pu répondre, incapacité que traduit son point 60 où l’on peut lire que le Tribunal a admis que ledit "Front Polisario" ne dispose pas, certes, de la personnalité morale, mais qu’il fallait tout de même la lui accorder dans le cas d’espèce:
                            "Compte tenu de ces circonstances fort particulières, il convient de conclure que le Front Polisario doit être considéré comme une "personne morale", au sens de l’article 263, quatrième alinéa, TFUE, et qu’il peut introduire un recours en annulation devant le juge de l’Union, quand bien même il ne disposerait pas de la personnalité juridique selon le droit d’un État membre ou d’un État tiers. En effet, ainsi que cela a été relevé ci-dessus, il ne saurait disposer d’une telle personnalité que conformément au droit du Sahara occidental qui n’est toutefois, à l’heure actuelle, pas un État reconnu par l’Union et ses États membres et ne dispose pas de son propre droit."
                            Pour résumer cet argumentaire, l’arrêt du Tribunal a accordé la personnalité morale au «Front Polisario» alors que ce dernier en établit lui-même l’absence. Ce qui constitue une atteinte aux lois internationales et européenne.
                            4. Concernant l’absence des conditions prévues par l’article 263 sur l’intérêt direct et individuel:
                            Pour qu’une personne attaque une décision, il faut que celle-ci le concerne individuellement et directement. C’est l’une des nombreuses conditions que prévoit l’article 263 pour la recevabilité d’un recours.
                            Or, malgré la définition que propose la majeure partie des livre de langue du terme "individuel", et qui renvoie selon ses livre à ce qui est unique, le tribunal a décidé de traduire "individuel" pour que ce terme signifie «Front Polisario». En Atteste le point 111 de l’arrêt:
                            "Pour le même motif, le Front Polisario doit être regardé comme étant individuellement concerné par la décision attaquée."
                            Il convient donc de conclure que le Tribunal européen a transgressé toutes les dispositions de l’article 263 du TFUE, est passé outre les conditions auxquelles le même article subordonne tout recours contre les décisions prises par les institutions européenne, en plus d’octroyer au "Front Polisario" ce que les lois régissant l’UE ne lui accorde pas, voire ce que lui-même ne s’accorde pas.
                            Dernière modification par Serpico, 23 février 2016, 14h57.

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                            • #15
                              ko lol, t'en a qui revent eveillé, ce que je vois c'est plutot la puissance regionale qui voit son PIB fondre de 40%. Et justement le que representent les fruit et legume du sahara dans la part des exportation walou puis tout viens du loukkos et de souss mass en majorité.
                              "Le patriotisme c'est l'amour des siens. Le nationalisme c'est la haine des autres". Romain Gary

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