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Splendeur et misère de l'industrie marocaine

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  • Splendeur et misère de l'industrie marocaine

    il est indéniable que, dans son ensemble, l’industrie marocaine se porte mal pour l’instant. Et que sa situation, déjà difficile avant la crise, s’est fortement dégradée depuis : l’emploi a fondu, les marges se réduisent, les équipements ne sont plus suffisamment renouvelés…

    Renault, Peugeot, Bombardier… et la liste peut être plus longue : des grands groupes internationaux choisissent le Maroc pour délocaliser des pans de leur chaîne de valeur dans une mappemonde industrielle où la compétition est rude. Les exemples ne manquent pas, tant dans les secteurs de haute technologie qualifiés de «métiers mondiaux», pour montrer que le Maroc n’est pas inévitablement voué à rester agricole ou à devenir une économie de services. Mais quelques hirondelles ne peuvent à elles seules faire le printemps. Derrière ces champions mondiaux qui réalisent 70 à 80 % de leurs résultats à l’étranger, se cache une myriade de PMI qui, pour de multiples raisons, dégagent des marges trop faibles pour investir, innover, grandir et conquérir de nouveaux marchés, notamment à l’export, et qui sont de ce fait les premières victimes des crises qui ébranlent nos économies. Des PMI qui sont majoritairement positionnées sur les activités de basse et moyenne valeur ajoutée. L’industrie marocaine n’a pas encore pris son envol. Elle ne décolle pas de ses 18-19 % de la valeur ajoutée. Elle ne génère pas plus d’emplois par an, elle en perd même. La balance commerciale des produits manufacturés enchaîne des déficits qui s’aggravent d’année en année. Quelle explication à ce contraste de splendeur et de misère de l’industrie nationale ?

    Les facteurs qui expliquent les quelques percées dans certains métiers mondiaux sont très variés, mais ils montrent tous que le pays dispose, en réalité, d’atouts significatifs, qu’il s’agisse de la qualité de ses infrastructures, ou encore du coût de sa main-d’œuvre. La politique des écosystèmes industriels symbolise l’affermissement d’une politique industrielle ambitieuse pour le Maroc inaugurée voici une quinzaine d’années par le Plan émergence. A l’image des clusters (grappes), les écosystèmes sont une combinaison d’entreprises et d’institutions publiques et privées engagées sur une filière autour de projets communs. L’objectif de ce dispositif est de créer une dynamique par un mode d’organisation industriel coopératif dont les vertus ont été mises à l’épreuve par des économies avancées ou émergentes. Une pléiade d’acteurs publics et privés ont adhéré à une dynamique collaborative portée par des conventions entre partenaires sur des axes stratégiques: compensation industrielle, logistique, foncier, compétitivité, amélioration du climat d’affaires, promotion des exportations…
La contractualisation a fédéré les adhérents autour d’objectifs partagés. Si elle fait consensus, la dynamique de mise en œuvre reste cependant difficile. L’évaluation des premières phases de la politique des écosystèmes devrait se faire lors des prochaines assises de l’industrie.

    Ceci étant, il est indéniable que, dans son ensemble, l’industrie marocaine se porte mal pour l’instant. Et que sa situation, déjà difficile avant la crise, s’est fortement dégradée depuis : l’emploi a fondu, les marges se réduisent, les équipements ne sont plus suffisamment renouvelés… Dans beaucoup de régions et de secteurs d’activité (textiles, agroalimentaire, chimie), le risque est grand qu’un seuil soit franchi qui enclenche un processus de la désindustrialisation prématuré. L’industrie marocaine souffre d’abord de déficits importants du côté de ce qu’on appelle la compétitivité hors-coût : la capacité à mettre sur le marché des produits innovants et de qualité, qui justifient des prix plus élevés que les concurrents. Le diagnostic est fait depuis longtemps et des actions ont été lancées: incitation à l’investissement, à l’amélioration de la productivité, à l’innovation… Mais ce type d’action ne peut avoir d’effets qu’à moyen terme, et encore, à condition qu’elles soient menées avec suffisamment de constance, ce qui n’est pas toujours le cas. Mais il n’y a pas de fatalité au déclin des industries «traditionnelles». Certaines entreprises parviennent à tirer leur épingle du jeu. La règle est l’adaptation au marché.

    Dans le panorama désolant de fermetures d’entreprises, il ne faudrait pas conclure trop rapidement que les conditions ne sont plus réunies pour un sursaut de ces secteurs «traditionnels». D’abord parce que la politique des écosystèmes peut être favorable à un tel rebond. Ensuite, les freins qui inhibent la croissance des petites et moyennes entreprises peuvent être levés. Ce n’est pas le coût du travail qui est l’obstacle majeur à leur développement. Une large palette d’aides et d’instruments est aussi mise en place par l’Etat à leur intention : aides à l’exportation, foncier aménagé, formation… En revanche, le financement continue de poser problème pour les PME. Qu’il s’agisse de prêts bancaires à court terme, destinés à financer leur trésorerie, ou de fonds propres pour leur permettre de se développer. Mobiliser l’épargne à des usages productifs reste le véritable enjeu dans ce domaine. L’instabilité de l’environnement fiscal est par ailleurs souvent déplorée par les entreprises, et il reste un long chemin à faire pour atteindre une véritable équité sur ce plan entre PME et grands groupes experts en optimisation fiscale. Dernier défi et non des moindres : l’âge des capitaines de l’industrie. Les dirigeants des PME vieillissent. Faciliter et accélérer les transmissions d’entreprises sont donc des enjeux majeurs, tant pour la pérennité de leurs emplois que pour la dynamique de l’économie. Les PME dont le dirigeant vieillit ont en effet tendance à ne plus investir. Alors que cet investissement est la véritable clé du redressement productif.

    lavieeco.com

  • #2
    le paradoxe avec l’économie marocaine, est que bien qu'elle ne soit pas une économie rentière du pétrole, elle souffre déjà de la baisse des prix du pétrole!!

    le budget d'état et l’économie marocaine, reposent sur les aides en pétrodollars des pays golfiens, qui maintiennent à flot l'économie marocaine et garantissent la paix sociale.

    les marocains tributaires des dons et des aides des golfiens, sont sur la corde raide, car les golfiens par manque de liquidité sont en train de réduire drastiquement les aides au Maroc!!

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    • #3
      les revenus annuels du Maroc sont d'environ 35 milliards $, soit plus que les revenus de l'algerie avec un pétrole à moins de 35$. les dons que reçoit le Maroc du golf de l'ue etc... ne dépasse pas les 1.5 milliards $/an... ça ne représente même pas 5% des revenus, ce qui fait que l’économie marocaine ne dépend pas des aides du golf comme tu dis.

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      • #4
        analyse correcte, ca nous change des 50 constructeurs tout secteurs confondu qui vont dès 2017 booster je ne sais quoi...

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        • #5
          les revenus annuels du Maroc sont d'environ 35 milliards $, soit plus que les revenus de l'algerie avec un pétrole à moins de 35$. les dons que reçoit le Maroc du golf de l'ue etc... ne dépasse pas les 1.5 milliards $/an... ça ne représente même pas 5% des revenus, ce qui fait que l’économie marocaine ne dépend pas des aides du golf comme tu dis.
          le revenu marocain est de 40470 M$ avec 1200M$ d'aide étrangere ( chiffres 2014)

          le Maroc est désormais le premier exportateur de la région apres le retour des prix de pétrole a la normale ( cad 30$/baril)

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          • #6
            le budget d'état et l’économie marocaine, reposent sur les aides en pétrodollars des pays golfiens, qui maintiennent à flot l'économie marocaine et garantissent la paix sociale.
            Ah bon? combien ces aides representent elles en terme de % du PIB? dis nous?
            "Le patriotisme c'est l'amour des siens. Le nationalisme c'est la haine des autres". Romain Gary

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            • #7
              L'aide gracieuse du CCG est a corréler avec les comptes qui l'ont comptabilisé : Les recettes budgétaires.

              Ceci dit, cette seule aide a représenté en 2014 : plus de 30% du déficit budgétaire.


              Pour revenir au sujet (qui n'évoque ni les revenus ni les aides), voici un passage sur le côté "misérable" de l'industrie
              Ceci étant, il est indéniable que, dans son ensemble, l’industrie marocaine se porte mal pour l’instant. Et que sa situation, déjà difficile avant la crise, s’est fortement dégradée depuis : l’emploi a fondu, les marges se réduisent, les équipements ne sont plus suffisamment renouvelés… Dans beaucoup de régions et de secteurs d’activité (textiles, agroalimentaire, chimie), le risque est grand qu’un seuil soit franchi qui enclenche un processus de la désindustrialisation prématuré. L’industrie marocaine souffre d’abord de déficits importants du côté de ce qu’on appelle la compétitivité hors-coût : la capacité à mettre sur le marché des produits innovants et de qualité, qui justifient des prix plus élevés que les concurrents. Le diagnostic est fait depuis longtemps et des actions ont été lancées: incitation à l’investissement, à l’amélioration de la productivité, à l’innovation… Mais ce type d’action ne peut avoir d’effets qu’à moyen terme, et encore, à condition qu’elles soient menées avec suffisamment de constance, ce qui n’est pas toujours le cas. Mais il n’y a pas de fatalité au déclin des industries «traditionnelles». Certaines entreprises parviennent à tirer leur épingle du jeu. La règle est l’adaptation au marché.

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              • #8
                Il est impossible et non concevable à quelqu'un dont on lui a bourré le crane depuis des années que le Maroc est un pays de misère de penser autrement, même si pendant ces mêmes années, ces gens là n'arrêtent pas d'aller vers le bas.

                Il est impossible de voir que le Maroc a pu exporter quoi que ce soit.

                Pour eux, le Maroc est misérable et point, et doit écouter les consignes des pays voisins qui sont pour eux beaucoup mieux.

                SAUF QUE LA REALITE EST BEAUCOUP PLUS DIFFICILE, surtout avec un pétrole à 30$ le baril.

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                • #9
                  Pour eux, le Maroc est misérable et point, et doit écouter les consignes des pays voisins qui sont pour eux beaucoup mieux.
                  Autrement dit : le Paracetamol du Mal Algérien oeilfermé oeilfermé

                  Sinon, comment veux tu que " El Fakakir " puisse convaincre les lèches bottes des généraux que l'Algérie est la Suisse du Maghreb ?

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                  • #10
                    Il y a un petit bémol dans l'argumentaire de la cavalerie : l'article est paru dans un quotidien économique marocain sous la plume d'un marocain.


                    Partant de là, ramener l'Algérie dans la discussion est le véritable paracetamol pour contrer la migraine cavalière !!

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                    • #11
                      Oui

                      Et pourtant dans l'article aucune mention de dons GCC !!!

                      Justement on ne peut imaginer que le Maroc peut s'en sortir seul, puisque d'autres ne le peuvent pas. Ah s'il continue c'est qu'il y'a des dons !!!

                      Franchement, Rass l9asseh.

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                      • #12
                        Envoyé par Jawz
                        Il y a un petit bémol dans l'argumentaire de la cavalerie : l'article est paru dans un quotidien économique marocain sous la plume d'un marocain.


                        Partant de là, ramener l'Algérie dans la discussion est le véritable paracetamol pour contrer la migraine cavalière !!
                        Il suffit de relire et relire et s'il le faut encore relire

                        Ahhhh c'est le Sud Africain qui parle de don qui permet de sauver le Maroc

                        Fajiwha 3la Rouhkoum

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