L'effondrement des cours du pétrole ébranle les fondements de l'économie, du pouvoir et de la société, faisant craindre une déstabilisation profonde du pays et une vague de départs.
C’est le dossier du Figaro ce matin. « Pourquoi l’Algérie fait peur à l’Europe », titre le journal. En effet, « l’effondrement des cours du pétrole ébranle les fondements de l’économie, du pouvoir et de la société, faisant craindre une déstabilisation profonde du pays et une vague de départs. »
Plusieurs intellectuels algériens, interrogés par Le Figaro, font part de leur inquiétude. Alarmiste, l’ancien directeur du journal Le Matin, Mohamed Benchicou, craint « une faillite qui engendrerait le chaos et pousserait les Algériens à fuir vers l’Europe ».
L’écrivain algérien Boualem Sansal se montre tout aussi pessimiste : « le scénario d’une escalade de la terreur sur le modèle syrien me paraît tout à fait crédible », estime-t-il. Car, à la frontière libyenne, Daech se tient en embuscade…
Alors attention, prévient Le Figaro, « le jour où l’Algérie se réveillera, sous l’effet de la grogne sociale ou à la mort du raïs, nous risquons d’en subir le choc de plein fouet. L’Europe, et la France en particulier, représente une destination naturelle pour cette jeunesse sans perspectives d’avenir. Ils sont déjà nombreux à s’infiltrer dans les colonnes de réfugiés de la guerre en Syrie, tentant de profiter des filières et des opportunités d’accueil. Mais nous n’avons encore rien vu, estime Le Figaro : 40 millions d’Algériens, qui pour la moitié ont moins de 19 ans, c’est une bombe à retardement. » Et « en première ligne, la France serait coupable d’attendre passivement cette fatalité, affirme le journal. Son passé colonial nourrit une méfiance toujours à vif et l’oblige à beaucoup de précautions. Mais notre diplomatie a un devoir de vigilance face à ce qui se passe à Alger. Sans se rendre coupable d’ingérence, elle peut contribuer, estime Le Figaro, à identifier la relève et la soutenir. Afin que, le jour venu, les Algériens sortent de leur torpeur avec d’autres options qu’un exode, qui leur serait fatal autant qu’à nous. »
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L’Europe des barbelés…
Voilà pour ce dossier sur l’Algérie à lire donc dans Le Figaro. Plus largement, le problème des migrants retient encore l’attention de la plupart des commentateurs ce matin.
« La justice devrait statuer aujourd’hui ou demain, relève La Croix, sur l’évacuation d’une partie de la jungle de Calais. Le démantèlement progressif de ce camp de fortune reste à l’ordre du jour. Et d’ores et déjà, la Belgique a annoncé hier le rétablissement temporaire de ses contrôles à la frontière avec la France pour faire face à un éventuel afflux de migrants quittant la jungle. »
La Voix du Nord s’alarme : « bien sûr, le retour aux contrôles à la frontière dans des circonstances “exceptionnelles” est prévu par l’accord de Schengen. Bien sûr, les autorités belges insistent sur le caractère “temporaire” de la mesure. Mais on sait bien aussi que le provisoire peut s’éterniser, comme la situation des migrants à Calais qui justifie aujourd’hui ce retour en arrière… »
En tout cas, pointe La Charente Libre, « ces quelques milliers de migrants échoués au bord de la Manche, là où les trafiquants les ont conduits, ne sont que l’émergence en France d’un exode massif sur le continent. Plus de 100 000 personnes auraient gagné l’Europe depuis janvier et rejoint le million de migrants que l’Allemagne et la Suède d’un côté, l’Italie et la Grèce de l’autre, ne savent plus accueillir. Et ce n’est pas de Belgique, donc, que viendra l’exemple. »
En effet, soupire La Nouvelle République du Centre Ouest, « la Grèce, guichet le plus commun de cette odyssée, est submergée, les Balkans redeviennent poudrière et tirent les barbelés. Les Belges prennent peur et ferment leur frontière du Quièvrain. En deux siècles de mitoyenneté ça n’était jamais arrivé. Nous sommes vraiment entrés dans une autre ère, celle de temps inquiets et sauvages, d’une autre jungle. »
source:RFI
C’est le dossier du Figaro ce matin. « Pourquoi l’Algérie fait peur à l’Europe », titre le journal. En effet, « l’effondrement des cours du pétrole ébranle les fondements de l’économie, du pouvoir et de la société, faisant craindre une déstabilisation profonde du pays et une vague de départs. »
Plusieurs intellectuels algériens, interrogés par Le Figaro, font part de leur inquiétude. Alarmiste, l’ancien directeur du journal Le Matin, Mohamed Benchicou, craint « une faillite qui engendrerait le chaos et pousserait les Algériens à fuir vers l’Europe ».
L’écrivain algérien Boualem Sansal se montre tout aussi pessimiste : « le scénario d’une escalade de la terreur sur le modèle syrien me paraît tout à fait crédible », estime-t-il. Car, à la frontière libyenne, Daech se tient en embuscade…
Alors attention, prévient Le Figaro, « le jour où l’Algérie se réveillera, sous l’effet de la grogne sociale ou à la mort du raïs, nous risquons d’en subir le choc de plein fouet. L’Europe, et la France en particulier, représente une destination naturelle pour cette jeunesse sans perspectives d’avenir. Ils sont déjà nombreux à s’infiltrer dans les colonnes de réfugiés de la guerre en Syrie, tentant de profiter des filières et des opportunités d’accueil. Mais nous n’avons encore rien vu, estime Le Figaro : 40 millions d’Algériens, qui pour la moitié ont moins de 19 ans, c’est une bombe à retardement. » Et « en première ligne, la France serait coupable d’attendre passivement cette fatalité, affirme le journal. Son passé colonial nourrit une méfiance toujours à vif et l’oblige à beaucoup de précautions. Mais notre diplomatie a un devoir de vigilance face à ce qui se passe à Alger. Sans se rendre coupable d’ingérence, elle peut contribuer, estime Le Figaro, à identifier la relève et la soutenir. Afin que, le jour venu, les Algériens sortent de leur torpeur avec d’autres options qu’un exode, qui leur serait fatal autant qu’à nous. »
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L’Europe des barbelés…
Voilà pour ce dossier sur l’Algérie à lire donc dans Le Figaro. Plus largement, le problème des migrants retient encore l’attention de la plupart des commentateurs ce matin.
« La justice devrait statuer aujourd’hui ou demain, relève La Croix, sur l’évacuation d’une partie de la jungle de Calais. Le démantèlement progressif de ce camp de fortune reste à l’ordre du jour. Et d’ores et déjà, la Belgique a annoncé hier le rétablissement temporaire de ses contrôles à la frontière avec la France pour faire face à un éventuel afflux de migrants quittant la jungle. »
La Voix du Nord s’alarme : « bien sûr, le retour aux contrôles à la frontière dans des circonstances “exceptionnelles” est prévu par l’accord de Schengen. Bien sûr, les autorités belges insistent sur le caractère “temporaire” de la mesure. Mais on sait bien aussi que le provisoire peut s’éterniser, comme la situation des migrants à Calais qui justifie aujourd’hui ce retour en arrière… »
En tout cas, pointe La Charente Libre, « ces quelques milliers de migrants échoués au bord de la Manche, là où les trafiquants les ont conduits, ne sont que l’émergence en France d’un exode massif sur le continent. Plus de 100 000 personnes auraient gagné l’Europe depuis janvier et rejoint le million de migrants que l’Allemagne et la Suède d’un côté, l’Italie et la Grèce de l’autre, ne savent plus accueillir. Et ce n’est pas de Belgique, donc, que viendra l’exemple. »
En effet, soupire La Nouvelle République du Centre Ouest, « la Grèce, guichet le plus commun de cette odyssée, est submergée, les Balkans redeviennent poudrière et tirent les barbelés. Les Belges prennent peur et ferment leur frontière du Quièvrain. En deux siècles de mitoyenneté ça n’était jamais arrivé. Nous sommes vraiment entrés dans une autre ère, celle de temps inquiets et sauvages, d’une autre jungle. »
source:RFI
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