Campagne agricole: L’incroyable retournement!
Les pluies sauvent l’élevage, l’arboriculture et les légumineuses
Les prévisions de récoltes céréalières confirmées
Légèrement ajusté, le plan anti-sécheresse reste en place
Avec les pluies et les chutes de neige, enregistrées ces derniers jours, l’optimisme est de retour. «Depuis fin janvier dernier, la situation du secteur...
La récolte céréalière en phase avec la prévision officielle L’élevage, l’arboriculture et les légumineuses sauvés par les pluies
Le plan anti-sécheresse reste en place
Sur le mois de février dernier, la réserve globale des barrages s’est stabilisée malgré les prélèvements. Mais, elle s’est quelque peu améliorée pour les grands barrages à usage agricole. Avec la fonte des neiges, nombreux les ouvrages qui seront fortement renfloués. Les chutes de neige enregistrées jusqu’à présent ont atteint un niveau record jamais connu depuis plusieurs années
Avec les pluies et les chutes de neige, enregistrées ces derniers jours, l’optimisme est de retour. «Depuis fin janvier dernier, la situation du secteur agricole s’est améliorée», constate Ahmed Ouayach, président de la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (Comader).
L’élevage, l’arboriculture fruitière ainsi que les maraîchages sont désormais sécurisés, confirme-t-il. Pour le moment, le cumul pluviométrique a gagné, en moyenne, quelque 30 à 40 mm par rapport au mois de janvier. Ce qui s’est traduit par une baisse de pression sur la réserve des barrages. Fourrages et parcours commencent à connaître un début de régénération. Ce qui est bénéfique pour l’élevage.
Une activité qui représente près de 30% de la valeur ajoutée agricole. Avec l’arboriculture fruitière, les maraîchages, les fourrages et les céréales pratiqués en irrigué, c’est plus de 80% de la production agricole qui est «sauvé».
Ce qui fait dire au chef de file des agriculteurs «qu’on s’oriente vers une campagne agricole moyenne». Traduisez, une récolte céréalière à la hauteur de l’hypothèse de la loi de finances 2016, soit 70 millions de quintaux.
Faut-il alors maintenir la prévision de croissance du gouvernement à 3,2%. Pour le ministre des Finances, Mohamed Boussaid, «il faut attendre le mois de mai pour s’y prononcer».
A ses yeux, la production céréalière détermine la croissance bien que son apport représente moins de 18% de la valeur ajoutée agricole. Il n’empêche que la situation est promise à l’embellie, suite aux chutes de neiges dont l’apport pour les barrages agricoles est jugé déterminant.
Ceci, non seulement pour le reste de l’actuelle campagne mais également pour la prochaine saison. «D’ores et déjà, le retour du temps pluvieux conjugué au déploiement du plan d’aide aux agriculteurs a donné un coup de frein à la spéculation», révèle Ouayach.
Les prix des composants de l’aliment du bétail (orge et paille) ont tendance à baisser alors que ceux du cheptel s’orientent au jour le jour à la hausse.
L’aide directe aux éleveurs des bovins et la distribution de l’orge subventionnée (2 DH/kg) ayant en effet encouragé les éleveurs à garder leur cheptel. (Cf.
Edition du mardi 16 février). Toutefois, le président de Comader estime «qu’il faut maintenir le plan d’aide tout en le recentrant si besoin est sur les zones qui restent encore affectées». L
e vent d’optimisme vient également des cultures de printemps dont les semailles se font généralement à partir du mois de mars.
Cultures fourragères, oléagineuses, maïs, légumineuses et maraîchages pourraient redresser davantage la situation. Surtout que le Crédit Agricole du Maroc a mis en place un plan de financement supplémentaire de 1,5 milliard de DH, ciblant justement les cultures de printemps.
Il faut espérer que le retour des pluies se poursuit dans la durée. «Car l’impact ne sera que positif», relève une source du ministère de l’Agriculture.
Cela permettrait d’améliorer les rendements de l’arboriculture fruitière (variétés tardives des agrumes, olivier, pommier, amandier) et d’inciter les maraîchers à pratiquer des cultures de plein champ.
Sans oublier également l’amélioration du couvert végétal des parcours.
Plus déterminant encore, la baisse de pression sur la nappe phréatique et les réserves des barrages.
D’autant plus que tout l’espoir reste encore fondé sur l’agriculture irriguée.
C’est cette composante qui sécurise en effet la valeur ajoutée agricole. Mais il n’est pas question de précipiter la dégradation des retenues des barrages. «Les consignes du gouvernement sont claires à cet effet: il s’agit de sauvegarder un volume suffisant pour le démarrage de la prochaine campagne».
Un encadrement intensif de l’utilisation de l’eau sera déployé par des comités mixtes regroupant les représentants du ministère de l’Agriculture et du département en charge de la ressource hydrique.
La priorité sera donnée à la production des semences sélectionnées et à l’irrigation de 93.000 ha de plantations réalisées dans le cadre de la reconversion des cultures vivrières en arboriculture fruitière. Pour ce qui est des semences, il s’agit de sécuriser 1 million de quintaux pour la prochaine campagne. Pour le moment, le disponible est estimé à 950.000 quintaux puisque le programme d’emblavement n’a été réalisé qu’à hauteur de 62%.
L'économiste
Les pluies sauvent l’élevage, l’arboriculture et les légumineuses
Les prévisions de récoltes céréalières confirmées
Légèrement ajusté, le plan anti-sécheresse reste en place
Avec les pluies et les chutes de neige, enregistrées ces derniers jours, l’optimisme est de retour. «Depuis fin janvier dernier, la situation du secteur...
La récolte céréalière en phase avec la prévision officielle L’élevage, l’arboriculture et les légumineuses sauvés par les pluies
Le plan anti-sécheresse reste en place
Sur le mois de février dernier, la réserve globale des barrages s’est stabilisée malgré les prélèvements. Mais, elle s’est quelque peu améliorée pour les grands barrages à usage agricole. Avec la fonte des neiges, nombreux les ouvrages qui seront fortement renfloués. Les chutes de neige enregistrées jusqu’à présent ont atteint un niveau record jamais connu depuis plusieurs années
Avec les pluies et les chutes de neige, enregistrées ces derniers jours, l’optimisme est de retour. «Depuis fin janvier dernier, la situation du secteur agricole s’est améliorée», constate Ahmed Ouayach, président de la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (Comader).
L’élevage, l’arboriculture fruitière ainsi que les maraîchages sont désormais sécurisés, confirme-t-il. Pour le moment, le cumul pluviométrique a gagné, en moyenne, quelque 30 à 40 mm par rapport au mois de janvier. Ce qui s’est traduit par une baisse de pression sur la réserve des barrages. Fourrages et parcours commencent à connaître un début de régénération. Ce qui est bénéfique pour l’élevage.
Une activité qui représente près de 30% de la valeur ajoutée agricole. Avec l’arboriculture fruitière, les maraîchages, les fourrages et les céréales pratiqués en irrigué, c’est plus de 80% de la production agricole qui est «sauvé».
Ce qui fait dire au chef de file des agriculteurs «qu’on s’oriente vers une campagne agricole moyenne». Traduisez, une récolte céréalière à la hauteur de l’hypothèse de la loi de finances 2016, soit 70 millions de quintaux.
Faut-il alors maintenir la prévision de croissance du gouvernement à 3,2%. Pour le ministre des Finances, Mohamed Boussaid, «il faut attendre le mois de mai pour s’y prononcer».
A ses yeux, la production céréalière détermine la croissance bien que son apport représente moins de 18% de la valeur ajoutée agricole. Il n’empêche que la situation est promise à l’embellie, suite aux chutes de neiges dont l’apport pour les barrages agricoles est jugé déterminant.
Ceci, non seulement pour le reste de l’actuelle campagne mais également pour la prochaine saison. «D’ores et déjà, le retour du temps pluvieux conjugué au déploiement du plan d’aide aux agriculteurs a donné un coup de frein à la spéculation», révèle Ouayach.
Les prix des composants de l’aliment du bétail (orge et paille) ont tendance à baisser alors que ceux du cheptel s’orientent au jour le jour à la hausse.
L’aide directe aux éleveurs des bovins et la distribution de l’orge subventionnée (2 DH/kg) ayant en effet encouragé les éleveurs à garder leur cheptel. (Cf.
Edition du mardi 16 février). Toutefois, le président de Comader estime «qu’il faut maintenir le plan d’aide tout en le recentrant si besoin est sur les zones qui restent encore affectées». L
e vent d’optimisme vient également des cultures de printemps dont les semailles se font généralement à partir du mois de mars.
Cultures fourragères, oléagineuses, maïs, légumineuses et maraîchages pourraient redresser davantage la situation. Surtout que le Crédit Agricole du Maroc a mis en place un plan de financement supplémentaire de 1,5 milliard de DH, ciblant justement les cultures de printemps.
Il faut espérer que le retour des pluies se poursuit dans la durée. «Car l’impact ne sera que positif», relève une source du ministère de l’Agriculture.
Cela permettrait d’améliorer les rendements de l’arboriculture fruitière (variétés tardives des agrumes, olivier, pommier, amandier) et d’inciter les maraîchers à pratiquer des cultures de plein champ.
Sans oublier également l’amélioration du couvert végétal des parcours.
Plus déterminant encore, la baisse de pression sur la nappe phréatique et les réserves des barrages.
D’autant plus que tout l’espoir reste encore fondé sur l’agriculture irriguée.
C’est cette composante qui sécurise en effet la valeur ajoutée agricole. Mais il n’est pas question de précipiter la dégradation des retenues des barrages. «Les consignes du gouvernement sont claires à cet effet: il s’agit de sauvegarder un volume suffisant pour le démarrage de la prochaine campagne».
Un encadrement intensif de l’utilisation de l’eau sera déployé par des comités mixtes regroupant les représentants du ministère de l’Agriculture et du département en charge de la ressource hydrique.
La priorité sera donnée à la production des semences sélectionnées et à l’irrigation de 93.000 ha de plantations réalisées dans le cadre de la reconversion des cultures vivrières en arboriculture fruitière. Pour ce qui est des semences, il s’agit de sécuriser 1 million de quintaux pour la prochaine campagne. Pour le moment, le disponible est estimé à 950.000 quintaux puisque le programme d’emblavement n’a été réalisé qu’à hauteur de 62%.
L'économiste
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