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Après 15 ans de grands projets, les entreprises algériennes incapables de prendre le relais

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  • Après 15 ans de grands projets, les entreprises algériennes incapables de prendre le relais

    Après quinze années de juteux contrats en faveur des entreprises étrangères, l’Algérie n’a bénéficié d’aucun transfert de savoir-faire. L’outil national, soit la capacité de réalisation de grands projets, n’a pratiquement pas évolué ces dernières années, malgré des dépenses de plusieurs dizaines, voire centaines de milliards de dollars. À de rares exceptions, les différentes entreprises algériennes n’ont rien appris au contact de leurs « partenaires » étrangers.

    Dernière illustration en date : l’égyptien Orascom a annoncé, ce dimanche, avoir remporté un contrat de réalisation d’une cimenterie et d’autres projets pour 180 millions de dollars. Le gouvernement vient de lancer un emprunt obligataire interne pour assurer le financement de grands projets. Mais il ne pourra pas (ou très peu) compter sur les entreprises algériennes pour réaliser les projets avec des coûts locaux. Il sera obligé de continuer à confier la réalisation des infrastructures aux différentes entreprises étrangères, payées en devise.


    Un manque criant de capacités de réalisation algériennes



    Les exemples sont légion. De la gestion des ressources en eau et de l’assainissement d’Alger, confiées aux français dans le cadre d’un partenariat 51/49% (SEEAL), la partie algérienne ne semble pas encore être en mesure de prendre le relais.
    Pire, les cadres algériens, censés bénéficier d’un transfert de savoir-faire, n’ont pas été capables de reproduire le modèle de gestion et de l’appliquer, même à une échelle réduite, à d’autres régions. Il suffit de voir les lacunes dans la gestion de l’eau dans des villes plus petites où l’on assiste toujours à des scènes dignes des années 1980 avec des Algériens remplissant leurs jerrycans d’eau.

    Par ailleurs, les programmes de logement publics sont, en grande partie, confiés à des entreprises étrangères, notamment chinoises, portugaises, turques ou espagnoles. Même dans le secteur privé, les promoteurs immobiliers ont recours à des entreprises chinoises pour la réalisation de logements. En ce qui concerne les grandes infrastructures routières, le gouvernement a également largement recours aux groupements d’entreprises étrangères.
    En Algérie, l’entreprise publique Cosider semble être l’exception qui confirme la règle. Présente dans divers secteurs (logement, routes, métro, chemins de fer…), elle se voit confier de nombreux projets qu’elle réalise sans partenariat avec l’étranger. Mais ses capacités sont limitées, au regard de l’importance des programmes. Les autres entreprises algériennes, publiques ou privées, sont souvent pointées du doigt pour les retards, les malfaçons et le manque de compétence dans la gestion de projets.

    Sécurité énergétique : un recul

    La Sonatrach génère la quasi-totalité des recettes en devises du pays, avec l’exportation des hydrocarbures et leurs dérivés. Elle constitue donc le centre névralgique de l’économie algérienne. Pourtant ce géant africain – la Sonatrach est la plus grande entreprise du continent – est fragile. L’entreprise publique dépend fortement de l’extérieur : la technologie et les équipements d’exploration, de forage et d’exploitation des hydrocarbures proviennent quasiexclusivement de l’importation. De plus, de nombreux projets – les plus importants – sont réalisés en partenariat avec des entreprises étrangères, souvent par absence de savoir-faire. Pourtant, il fut un temps où la SN Metal, une entreprise publique, maîtrisait la conception et la réalisation de centrales électriques dans les années 1970. L’Algérie fait désormais appel à des multinationales, avec des contrats de plusieurs milliards de dollars, pour assurer sa production d’énergie.
    Ce phénomène est dû à la perte de compétences nationales. Certains sont partis à la retraite, d’autres font les beaux jours de compagnies pétrolières étrangères, notamment aux Émirats Arabes Unis (EAU), au Qatar ou aux États-Unis.

    L’étrange histoire de Nourredine Bouterfa

    Bouterfa, P-DG de la Sonelgaz affirmait en 2012 que l’énergie solaire n’avait pas d’avenir en Algérie, justifiant ainsi le refus algérien de participer au projet Desertec. Il considérait tout juste cette source renouvelable comme un « appoint » aux énergies fossiles. À la même époque, des pays comme l’Allemagne, la Chine ou même des pays pétroliers comme l’Arabie saoudite et surtout les EAU annonçaient des investissements de plusieurs dizaines de milliards de dollars dans ce secteur d’avenir. Ces énergies propres sont désormais au centre de l’attention, Aujourd’hui, le président Abdelaziz Bouteflika a hissé les énergies renouvelables au rang de priorité nationale. Bouterfa, dirigeant de l’entreprise de distribution de gaz et d’électricité, se retrouve donc au centre du dispositif et de la stratégie nationale de promotion des énergies renouvelables. Lui qui déclarait que le « solaire n’a rien à avoir avec la satisfaction de la demande » algérienne en énergie.
    Est-il donc raisonnable de confier cette mission au même homme qui, il y a peu, considérait le recours massif à l’énergie solaire comme « inconcevable » ? Pire, au moment de sa prise de fonction, le P-DG de la Sonelgaz a favorisé le recours au système de climatisation à l’électricité, au détriment des climatiseurs à gaz. Ces derniers sont pourtant jugés moins énergivores. Désormais, le même Bouterfa s’alarme de la hausse de la consommation électrique en Algérie et voudrait engager l’entreprise (et le pays) dans un endettement externe périlleux, pour financer les investissements de la Sonelgaz à hauteur de 9 milliards de dollars. La dépendance de l’Algérie à l’étranger n’en serait que plus grande.
    source:tsa

  • #2
    Article naze et plein de approximations.

    Comme pratiquement tous les articles de TSA
    « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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    • #3
      C'est pourquoi il n'y a pas un seul domaine où l'Algerie est capable d'exporter en quantité respectable.

      La Chine, un autre pays dont l’économie est dirigée par l’état et le parti unique, a un gisement de l’élite, formé dans les plus prestigieuses universités americaines et anglaises et meme ecoles francaises.

      Où est l’élite en Algerie ? En France, les algeriens sont moins représentés que les marocains, et même tunisiens dans la formation d'elite.

      Il y a un gros manque de compétences en Algerie.

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      • #4
        L'argent du pétrole n'encourage pas à former des ressources pour produire localement, ça favorise l'importation et l'achat d'installation clé en main, pour l'exportation elle est insignifiante.

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