Sahara occidental Le cortège du secrétaire général de l’ONU a essuyé des jets de pierres à son arrivée dans les camps de Tindouf. Ban Ki-moon a dû rebrousser chemin.
En visite samedi dans les camps de Tindouf dans le sud de l’Algérie, le secrétaire général de l’ONU a pu voir par lui-même que la situation sur le terrain demeurait explosive. Ces derniers mois, les humanitaires, ont insisté sur l’extrême précarité des conditions de vie des habitants de ces camps. Ban Ki-moon avait souhaité faire le déplacement pour relancer le processus de négociation entre le Front Polisario et le Maroc avant le terme de son mandat, fin 2016.
Depuis 40 ans, Rabat et Alger revendiquent la propriété du Sahara occidental, un territoire de 266 000 km2. L’Algérie soutient le Polisario qui réclame un scrutin d’autodétermination. Le Maroc propose un statut de large autonomie. Faute de solution, les populations, elles, se retrouvent confinées dans des zones administrés par le Polisario ou les autorités marocaines selon l’endroit où elles se trouvent.
Une lettre à Ban Ki-moon
A son arrivée au camp Smara (Tindouf) samedi, le cortège du secrétaire général de l’ONU a été attaqué à coup de jets de pierre. Ban Ki-moon qui devait rencontrer des jeunes Sarahouis dans une école a dû rebrousser chemin et remonter à bord de son hélicoptère protégé par un lourd dispositif de sécurité. Vu d’Alger, ces incidents témoignent de l’exaspération des populations qui n’en peuvent plus d’attendre le référendum d’autodétermination promis par l’ONU.
Une version contredite par les médias proches de Rabat. Ces derniers expliquent que les incidents auraient démarré alors que des jeunes Sarahouis essayaient de remettre une lettre à Ban Ki-moon. Une tentative «violemment repoussée par les milices du Polisario» qui gèrent le camp. C’est lors de cet incident qu’une jeune femme aurait été renversée et blessée aux jambes par un véhicule de la mission des Nations Unis au Sahara occidental (MINURSO) entraînant aussitôt une réaction de colère et des jets de pierre.
«Le peuple sahraoui est oublié de la communauté internationale»
A l’issue d’un entretien avec Mohamed Abdelaziz, dirigeant du Front Polisario et président de la République arabe sahraouie démocratique, Ban Ki-Moon a tenu un point de presse au cours duquel il a affirmé comprendre cette colère qui «indique que le peuple sahraoui est oublié de la communauté internationale». Avant de quitter Alger, où il s’est rendu dimanche pour rencontrer le président Bouteflika, le secrétaire général de l’ONU a annoncé également avoir demandé à son émissaire pour le Sahara occidental, Christopher Ross, de reprendre ses tournées dans la région pour tenter de relancer les pourparlers entre Rabat et le Front Polisario.
Ban Ki-moon n’a pris aucun engagement quant au processus suivi. En revanche, il a annoncé la tenue prochaine à Genève d’une réunion humanitaire pour renforcer l’aide apportée dans les camps. C’est la première fois qu’un secrétaire général de l’ONU effectuait un déplacement dans la région. Plus personne ne semble vouloir minimiser aujourd’hui les conséquences de ce «vieux conflit» qui nourrit et se nourrit de la présence de filières de contrebande, de l’activité des groupes extrémistes dans la région et alimente régulièrement des controverses sur des détournements de fonds destinés à l’humanitaire.
24heures.ch
En visite samedi dans les camps de Tindouf dans le sud de l’Algérie, le secrétaire général de l’ONU a pu voir par lui-même que la situation sur le terrain demeurait explosive. Ces derniers mois, les humanitaires, ont insisté sur l’extrême précarité des conditions de vie des habitants de ces camps. Ban Ki-moon avait souhaité faire le déplacement pour relancer le processus de négociation entre le Front Polisario et le Maroc avant le terme de son mandat, fin 2016.
Depuis 40 ans, Rabat et Alger revendiquent la propriété du Sahara occidental, un territoire de 266 000 km2. L’Algérie soutient le Polisario qui réclame un scrutin d’autodétermination. Le Maroc propose un statut de large autonomie. Faute de solution, les populations, elles, se retrouvent confinées dans des zones administrés par le Polisario ou les autorités marocaines selon l’endroit où elles se trouvent.
Une lettre à Ban Ki-moon
A son arrivée au camp Smara (Tindouf) samedi, le cortège du secrétaire général de l’ONU a été attaqué à coup de jets de pierre. Ban Ki-moon qui devait rencontrer des jeunes Sarahouis dans une école a dû rebrousser chemin et remonter à bord de son hélicoptère protégé par un lourd dispositif de sécurité. Vu d’Alger, ces incidents témoignent de l’exaspération des populations qui n’en peuvent plus d’attendre le référendum d’autodétermination promis par l’ONU.
Une version contredite par les médias proches de Rabat. Ces derniers expliquent que les incidents auraient démarré alors que des jeunes Sarahouis essayaient de remettre une lettre à Ban Ki-moon. Une tentative «violemment repoussée par les milices du Polisario» qui gèrent le camp. C’est lors de cet incident qu’une jeune femme aurait été renversée et blessée aux jambes par un véhicule de la mission des Nations Unis au Sahara occidental (MINURSO) entraînant aussitôt une réaction de colère et des jets de pierre.
«Le peuple sahraoui est oublié de la communauté internationale»
A l’issue d’un entretien avec Mohamed Abdelaziz, dirigeant du Front Polisario et président de la République arabe sahraouie démocratique, Ban Ki-Moon a tenu un point de presse au cours duquel il a affirmé comprendre cette colère qui «indique que le peuple sahraoui est oublié de la communauté internationale». Avant de quitter Alger, où il s’est rendu dimanche pour rencontrer le président Bouteflika, le secrétaire général de l’ONU a annoncé également avoir demandé à son émissaire pour le Sahara occidental, Christopher Ross, de reprendre ses tournées dans la région pour tenter de relancer les pourparlers entre Rabat et le Front Polisario.
Ban Ki-moon n’a pris aucun engagement quant au processus suivi. En revanche, il a annoncé la tenue prochaine à Genève d’une réunion humanitaire pour renforcer l’aide apportée dans les camps. C’est la première fois qu’un secrétaire général de l’ONU effectuait un déplacement dans la région. Plus personne ne semble vouloir minimiser aujourd’hui les conséquences de ce «vieux conflit» qui nourrit et se nourrit de la présence de filières de contrebande, de l’activité des groupes extrémistes dans la région et alimente régulièrement des controverses sur des détournements de fonds destinés à l’humanitaire.
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