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Pourquoi la Légion d'honneur à l'Arabie saoudite fait scandale

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  • Pourquoi la Légion d'honneur à l'Arabie saoudite fait scandale

    Alors que l'Arabie Saoudite a exécuté 70 opposants depuis janvier, François Hollande a pourtant décerné, en toute discrétion, la Légion d'honneur au prince héritier Mohammed ben Nayef le vendredi 4 mars. Son pays peut piétiner la liberté d'expression et même exécuter ses opposants par dizaines, le prince saoudien Mohammed Ben Nayef n'en a pas moins été distingué dans la Légion d'honneur. Ministre de l'Intérieur du royaume saoudien, il a été décoré vendredi dernier par François Hollande. Une initiative qui n'a fait l'objet d'aucune communication de la part de l'Elysée, et a finalement été révélé par une agence de presse saoudienne. Cette décoration, attribuée selon le code, pour récompenser "des mérites éminents acquis au service de la nation soit à titre civil, soit sous les armes", a suscité de nombreuses réactions indignées, comme celle de Bénédicte Jeannerod, responsable d'Human Right Watch, sur Twitter. Voici trois raisons pour lesquelles ce geste choque. Des droits des femmes bafoués "Je suis féministe", déclarait quelques jours avant François Hollande dans les colonnes du magazine Elle. Le président français pourra peut-être bientôt tenter de convertir les dirigeants saoudiens. Les femmes saoudiennesont en effet un taux d'activité inférieur à 20%, un statut juridique d'éternelle mineure, l'interdiction de conduire et la soumission à l'autorisation d'un frère ou d'un fils pour voyager, aller chez un médecin ou renouveler son passeport. En 2014, le royaume était classé 130e sur 142 selon le Gender Gap Index du Forum économique mondial de Genève, qui évalue les avancées en matière d'égalité des droits. L'accès des femmes aux urnes, en 2015, a pu être perçu comme un signe positif malgré de graves résistances. Le grand mufti du pays, la plus haute autorité religieuse qui veille sur une stricte application de la charia, a par exemple assuré que ce vote "ouvrait la porte au diable". Cette ouverture reste de toute façon modérée: seules 130.000 femmes se sont inscrites sur les listes électorales, soit dix fois moins que les hommes. La vingtaine de femmes amenées à siéger représente désormais 1% des élus. Une liberté d'expression inexistante L'ONG Reporters Sans Frontières a classé l'Arabie Saoudite au 159e rang mondial sur 167 pays pour la liberté de la presse. En 2014, le gouvernement a promulgué une nouvelle loi antiterroriste et mis en place des règlements qui "criminaliseront pratiquement toute expression ou association jugée critique envers le gouvernement et son interprétation de l'Islam", selon Human Right Watch. La commission des médias audiovisuels a également annoncé la surveillance des contenus en ligne, et en particulier de Youtube. Ces mesures se sont traduites par une série d'arrestations, de poursuites et de détentions de journalistes et citoyens émettant des opinions critiques vis-à-vis du régime. Ainsi, le blogueur saoudien et lauréat du prix reporters sans frontières, Raif Badawi avait reçu l'année dernière 50 coups de fouet en public près d'une mosquée de Djedda pour "insulte à l'islam". Selon la présidente d'Amnesty International France Geneviève Garrigos, journalistes et blogueurs ne sont pas les seuls à faire les frais du régime de terreur saoudien: la liberté d'association est également entravée avec l'interdiction de manifester, même au sein de la sphère privée. Ils sont aujourd'hui des dizaines de personnes condamnées à des peines extrêmement lourdes pour le seul tort d'avoir appelé à manifester: ainsi, le défenseur des droits humains Abdulkareem al Khoder a-t-il été condamné à dix ans de prison. 70 exécutions depuis janvier Pour la seule journée du 2 janvier 2016, 47 personnes ont été exécutées pour des motifs aussi divers que le terrorisme, la "sédition", la "désobéissance au souverain" ou encore "l'organisation de complots criminels". Ce qui amène à un total de 70 peines capitales pour ce début d'année 2016. En 2015, 153 personnes ont été exécutées dans ce royaume extrêmement conservateur, régi par une interprétation rigoriste de la Charia. Pour Geneviève Garrigos, ces exécutions sont problématiques en elles-mêmes. "La majorité des exécutions est pratiquée au sabre, mais des formes de mise à mort encore plus cruelles, telles que la lapidation, sont encore pratiquées. Ces exécutions ont lieu en place publique, pour dissuader d'éventuels futurs opposants. Une fois décapités, certains d'entre eux sont crucifiés", explique-t-elle. Mais elle souligne aussi que nombre de condamnations à mort sont prononcées au cours de procès iniques, où les aveux sont obtenus sous la torture et où la défense n'est presque jamais assurée. Enfin, Geneviève Garrigos dénonce les violations répétées du droit international commises par le royaume wahhabite quand il est engagé dans des conflits. Hôpitaux bombardés et recours à des bombes à sous-munitions, particulièrement meurtrières pour les populations civiles, ont notamment été signalés au Yémen où l'Arabie saoudite combat les rebelles houthis à la tête d'une coalition. L'Express
    si on peut tromper beaucoup de monde quelque temps, ou tromper peu de monde longtemps, on ne peut tromper tout le monde tout le temps

  • #2
    Que les Occidentaux arrêtent une bois fois pour toute de nous endormir avec leur démocratie et des valeurs dont ils n'y croient même pas.
    si on peut tromper beaucoup de monde quelque temps, ou tromper peu de monde longtemps, on ne peut tromper tout le monde tout le temps

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    • #3
      L'Arabie seoudite avait aussi decoré le general Bigeart pour service rendu.??
      une pensée n’existe vraiment que si elle est comprise.

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      • #4
        C'est honteux, je me demande combien ibn nayef a payé la france et hollande pour recevoir ce prix?!!

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