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Rachat d’actifs américains et malais La bonne opération de Sonatrach

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    Rachat d’actifs américains et malais
    La bonne opération de Sonatrach



    Dans un silence absolu, la Sonatrach a finalisé le rachat de tous les actifs, en Algérie, de la compagnie américaine Amerada Hess, qui exploitait les champs d'El Gassi, El Agreb et Zotti, ainsi que le permis de Rhourde Errouni (Bir M'sana), exploité conjointement avec la compagnie publique Petronas (Malaisie).

    Amerada Hess quitte ainsi l'Algérie à la suite de ses difficultés financières et lègue à la Sonatrach des champs qui produisent plus de 50 mille barils par jour.

    Ni le ministère de l'Energie ni la Sonatrach n'ont communiqué, à ce jour, sur le montant de cette transaction. Même la compagnie américaine n'a pas souhaité divulguer ses chiffres.

    La seconde vie du champ

    L'arrivée en Algérie de la compagnie américaine a été largement motivée par l'ancien P-dg de la Sonatrach, Abdelhak Bouhafs, qui venait d'occuper ce poste pour la seconde fois après son mandat des années 1990.
    Pour la Sonatrach, il s'agissait surtout de profiter des technologies américaines pour augmenter les capacités de soutirage sur les champs d'El Gassi, El Agreb et Zotti, largement affectés par l'extraction effectuée depuis les années 1960.

    Avec un ticket d'entrée de 55 millions de dollars (une somme faramineuse dans le contexte de l'année 2000), Amerada Hess va acquérir 49% de la nouvelle société, Sonahess, créée en la circonstance pour exploiter et stimuler la production des trois champs pétroliers, situés à 120 km au sud de Hassi Messaoud.

    Au lendemain de l'approbation, le 23 septembre 2000 par les autorités publiques, de cet accord d'association, l'américaine Amerada Hess s'est engagée à investir, sur cinq ans, le montant de 500 millions de dollars pour atteindre les objectifs contractuels.

    Le contrat en question stipulait que le financement de Sonahess était du ressort exclusif du partenaire américain, qui devait bénéficier, en revanche, d'un partage de production à la hauteur de son prorata dans l'entreprise.
    Pour les experts, il s'agissait de la meilleure opération réalisée au cours de cette année et tous se demandaient comment Bouhafs avait réussi à convaincre les Américains d'investir un demi-milliard de dollars sur un gisement qui a déjà produit 400 millions de barils depuis sa mise en production en 1964.

    Les études réalisées à l'époque démontraient que le gisement accumulait encore quelque 300 millions de barils et qu'il s'agissait d'augmenter la production de 30 mille à 45 mille barils par jour et de la maintenir sur une période de 20 ans. Autrement dit, jusqu'en octobre 2020.
    Pour la réalisation de cet objectif, il fallait réaliser une acquisition sismique 3D pour déterminer avec exactitude les accumulations. Il fallait encore forer 30 puits producteurs et surtout travailler sur la stimulation des puits existants, en recourant notamment aux opérations de workover, d'injection d'eau et de compression de gaz.

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    Outre les champs d'El Agreb, Hassi et Zotti, les anciens dirigeants de la Sonatrach avaient réussi à entraîner Amerada Hess à investir dans une nouvelle association pour l'exploitation des champs de Rhourd Errouni Bir M'sana.

    Un organe d'operating conjoint a été ficelé entre la Sonatrach, Hess et Petronas (Malaisie) pour le développement d'un gisement de pétrole. Le financement de ce projet est réparti entre les trois associés: 25% pour la Sonatrach, 40 pour Amerada Hess et 35 pour Petronas.

    En 2007, Alnaft a approuvé le plan de développement de ce champ pour son exploitation sur une période de 15 ans. Autrement dit, le contrat n'expire qu'en 2022. Sur ce champ de Bir M'sana, le groupement s'est fixé comme objectif, un plateau de production de 12 mille barils par jour.

    En 2011, un contrat a été attribué au sud-coréen Hyundai pour la réalisation d'une installation de surface, comportant l'usine de traitement des hydrocarbures et l'injection de l'eau, ainsi que le réseau d'expédition des huiles. Le projet en question a coûté la montant de 167 millions de dollars. En parallèle, Hess a investi sur des installations électriques, réalisées par Kahrif (filiale de la Sonelgaz), qui ont coûté 1 milliard de dinars, ainsi qu'une base de vie et un camp de sécurité, réalisé par une société italienne de droit algérien, pour le montant de 1.3 milliard de dinars.

    Toutefois, Amerada Hess, qui traverse une situation financière inquiétante, a exprimé le souhait de se séparer de ses actifs dans plusieurs pays, dont l'Algérie.

    La Sonatrach a donc saisi cette opportunité pour négocier le rachat des actifs de Hess.

    En récupérant à son compte le champ de Bir M'sana, la Sonatrach aura donc réalisé une belle opération, puisqu'elle retrouve une production quotidienne de 3 mille barils, destinée initialement à son ancien partenaire américain.


    Mokhtar Benzaki
    Le soir d'Algerie
    "Les petits esprits parlent des gens, les esprits moyens parlent des événements, les grands esprits parlent des idées, et les esprits supérieurs agissent en silence."
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