Les dirigeants européens ont accepté d’étudier les propositions du Premier ministre turc sur la résolution de la crise des migrants. Des dirigeants européens pris de cours par l’audace d’Ankara, selon la presse européenne
“Il n’est pas sage de faire ses courses dans un bazar turc quand on est un débutant”, prévient, a posteriori, le site européen Politico. “Les dirigeants européens l’ont appris à leurs dépens”, explique le site américain basé à Bruxelles. Alors que les représentants de l’UE arrivaient à Bruxelles avec une offre de résolution de la crise, la Turquie a été la première à abattre de nouvelles cartes sur la table des négociations.
“La Turquie a fait une contre-offre à l’Europe qui, il y a six mois encore, aurait fait bondir les négociateurs européens avant qu’ils ne décident de quitter la table des négociations”, explique Politico qui qualifie “la proposition d’Ankara de demande de rançon.”
“Le message de la Turquie est clair : vous avez plus besoin de nous que nous de vous”, estime le site. Qui considère, à l’instar de “certains négociateurs européens, qu’accepter les clauses turques de l’accord crée un dangereux précédent, indiquant que les principes démocratiques fondamentaux de l’UE peuvent être marchandés. Répondre aux conditions d’Ankara, au moment même où le président turc Recep Tayyip Erdoğan resserre son emprise sur le pouvoir, faisant de son pays ce que d’aucun considère comme une dictature, peut porter un coup irrémédiable à la crédibilité de l’Europe.
Les propositions turques prévoient, en plus des 3 milliards d’aide au gouvernement d’Ankara déjà promis, 3 milliards d’euros supplémentaires, une politique de libéralisation des visas européens pour les citoyens turcs à partir du mois de juin, une accélération du processus de demande d’adhésion à l’Union de la Turquie ainsi qu’une promesse de réinstaller un grand nombre de réfugiés syriens en Turquie.
Un dehors, un dedans
A Bruxelles, Le Soir considère que “l’élément le plus spectaculaire” des discussions du 7 mars est que “la Turquie accepte désormais de se faire renvoyer par la Grèce tous les migrants qui y arriveront irrégulièrement. C’est-à-dire tant les migrants économiques qui ne peuvent prétendre à l’asile, que les réfugiés syriens. L’UE quant à elle acceptera d’accueillir directement à partir de la Turquie un réfugié syrien pour un Syrien réadmis par la Turquie.”
L’Union européenne va maintenant examiner dans le détail les propositions d’Ankara. Elle se donne dix jours pour le faire, fixant un nouveau sommet, à Bruxelles, les 18 et 19 mars prochain.
le courrier international
“Il n’est pas sage de faire ses courses dans un bazar turc quand on est un débutant”, prévient, a posteriori, le site européen Politico. “Les dirigeants européens l’ont appris à leurs dépens”, explique le site américain basé à Bruxelles. Alors que les représentants de l’UE arrivaient à Bruxelles avec une offre de résolution de la crise, la Turquie a été la première à abattre de nouvelles cartes sur la table des négociations.
“La Turquie a fait une contre-offre à l’Europe qui, il y a six mois encore, aurait fait bondir les négociateurs européens avant qu’ils ne décident de quitter la table des négociations”, explique Politico qui qualifie “la proposition d’Ankara de demande de rançon.”
“Le message de la Turquie est clair : vous avez plus besoin de nous que nous de vous”, estime le site. Qui considère, à l’instar de “certains négociateurs européens, qu’accepter les clauses turques de l’accord crée un dangereux précédent, indiquant que les principes démocratiques fondamentaux de l’UE peuvent être marchandés. Répondre aux conditions d’Ankara, au moment même où le président turc Recep Tayyip Erdoğan resserre son emprise sur le pouvoir, faisant de son pays ce que d’aucun considère comme une dictature, peut porter un coup irrémédiable à la crédibilité de l’Europe.
Les propositions turques prévoient, en plus des 3 milliards d’aide au gouvernement d’Ankara déjà promis, 3 milliards d’euros supplémentaires, une politique de libéralisation des visas européens pour les citoyens turcs à partir du mois de juin, une accélération du processus de demande d’adhésion à l’Union de la Turquie ainsi qu’une promesse de réinstaller un grand nombre de réfugiés syriens en Turquie.
Un dehors, un dedans
A Bruxelles, Le Soir considère que “l’élément le plus spectaculaire” des discussions du 7 mars est que “la Turquie accepte désormais de se faire renvoyer par la Grèce tous les migrants qui y arriveront irrégulièrement. C’est-à-dire tant les migrants économiques qui ne peuvent prétendre à l’asile, que les réfugiés syriens. L’UE quant à elle acceptera d’accueillir directement à partir de la Turquie un réfugié syrien pour un Syrien réadmis par la Turquie.”
L’Union européenne va maintenant examiner dans le détail les propositions d’Ankara. Elle se donne dix jours pour le faire, fixant un nouveau sommet, à Bruxelles, les 18 et 19 mars prochain.
le courrier international
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