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MAROC:Energies renouvelables,Deal «historique» pour le sourcing local

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  • MAROC:Energies renouvelables,Deal «historique» pour le sourcing local

    L’intégration industrielle passe de 40 à 70% sur la filière éolienne
    Le projet de Siemens a fait son effet
    Le solaire en est encore à 30%, mais Masen promet davantage

    Bien qu’encore relativement récente sur le segment des EnR, l’offre industrielle locale se situe essentiellement sur des ouvrages à faible valeur technologique, comme la fabrication des composantes métalliques. En 2008 déjà, DLM livrait des mâts de 65 mètres de hauteur et 55 tonnes destinés à un parc éolien de l’ONEE à Tanger

    C’est la première fois que l’approche industrielle locale se concrétise à un tel niveau dans l’exécution de la stratégie énergétique nationale. Siemens Wind Power passe au concret de l’investissement industriel dans le cadre de sa contribution à l’exécution du méga-marché éolien de 850 MW, d’un investissement global de 12 milliards de DH.

    Sur ce programme, le constructeur allemand de turbines éoliennes est dans un consortium mené par le marocain Nareva Holding, la filiale énergies renouvelables (EnR) de SNI, et composé de l’italien Enel Green Power (EGP). Comme nous l’annoncions en exclusivité il y a quelques semaines (Cf. L’Economiste n°4666 du 11 décembre 2015), le groupement avait soumis «l’offre la plus compétitive» pour le développement de ce programme, porté jusque-là par l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE). Il vient d’ailleurs d’en être l’«adjudicataire provisoire". Cinq parcs éoliens sont dans le lot, de Midelt (150 MW) à Boujdour (100 MW), en passant par Tiskrad (300 MW), Tanger (100 MW) et Jbel Lahdid (200 MW). Au départ, cinq consortia avaient proposé leur offre pour s’adjuger ce marché. Les sites seront développés puis exploités dans le cadre de contrats PPA d’une durée de 20 ans établis avec l’ONEE, pour une mise en service progressive entre 2017 et 2020. L’Office sera le seul client de l’électricité produite. Elle sera commercialisée au tarif – non révélé – «le plus bas» jamais proposé sur ce segment dans le monde, selon le mangement de Nareva Holding.

    En contrepartie, pour le Maroc, l’intégration industrielle devait faire partie du deal. Elle a été satisfaite à un taux de 70% dans le dossier présenté par le groupement de la filiale SNI, notamment grâce au projet industriel de Siemens (voir page 7). Mais au-delà du factuel, les observateurs voient en ce projet la réalisation d’une nouvelle dimension stratégique dans l’exécution du plan national des EnR.

    Ce chiffre relève significativement le niveau de sourcing local dans le développement des projets de la filière éolienne. Rappelons que le taux d’intégration n’y était encore que de 35 à 40%. Ce niveau est un peu à l’instar de ce qui se fait encore sur la filière solaire, avec 30% sur Noor I Ouarzazate. Une bonne partie de cette offre locale a été déployée dans la composante génie civil du projet (30% de la centrale), avec des géants comme la SGTM, ou encore l’acier de Maghreb Steel dans les structures métalliques. Masen, qui devrait à terme assurer le pilotage de la stratégie nationale sur les EnR, espère relever ce chiffre à 40% sur les centrales Noor II et III.

    Pour Siemens, sur le volet opérationnel, c’est toute l’approche industrielle développée jusque-là au Maroc qui change. L’industriel n’en est pas à son coup d’essai sur le marché local de l’énergie éolienne. Mais jusqu’à aujourd’hui, une bonne partie de son sourcing industriel était localisée à l’étranger. Sur le parc éolien de Tarfaya (301 MW), en l’occurrence, si les mâts ont été fournis localement par Delattre Levivier Maroc (DLM), les 131 turbines de type de «SWT2.3-101» qui équipent le site ont été manufacturées dans les ateliers danois de l’équipementier, avant d’être convoyées par voie maritime puis terrestre vers le site au Maroc. Il en a été de même pour les 22 éoliennes (SWT 2.3-93) d’un total de 50 MW livrées et installées sur le site de Haouma, ainsi que sur le site de Foum El Oued (50 MW). Sur le programme de 850 MW, l’importance des gains sur les coûts logistiques et de transport évités est facilement appréhendable. Cette donne a certainement dû faire la différence dans la formulation de l’offre tarifaire finale retenue au terme de la compétition.

    l'économiste

  • #2
    Je crois que l'on peut dire ici : Merci Nareva - la filiale du holding royal.

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    • #3
      A la lecture de cet article, un seul mot m'est venu à la bouche: GIGANTISSIME ! oeilfermé

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      • #4
        C'est le capitalisme national qui devrait jouer la locomotive pour industrialiser le pays , c'est un gage de réussite ; quoique les IDE sont indispensables

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