Six milliards de dirhams par an de chiffre d’affaires moyen de la contrebande avec l’Algérie».
Invité par la grande école HEM d’Oujda le 5 mars, le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane (parti islamiste du PJD) en a eu pour ses frais. Des jeunes ont investi la salle et sont montés à la tribune pour exprimer leur ras-le-bol : «Ici à Oujda, nous ne vivons ni du phosphate ni de l’agriculture. Ici, nous vivons de l’essence de l’Algérie. Mais depuis la fermeture de la frontière (creusement des tranchées par l’armée algérienne et érection d’un grillage par son homologue marocaine sur le tracé frontalier) le crime a amplifié. Dégage !» Comme relayé par plusieurs relais sociaux, vidéos à l’appui, des manifestants en colère ont même tenté de s’en prendre physiquement au représentant du gouvernement.
Depuis le durcissement des mesures sécuritaires par les autorités algériennes, notamment l’approfondissement et l’élargissement des fossés entre les deux pays, l’économie dans l’Oriental l’a douloureusement ressenti. Selon la Chambre de commerce, d’industrie et de services d’Oujda, «70% de l’économie de la région du Maroc oriental dépendent de la contrebande et nous estimons le chiffre d’affaires moyen de cette activité à 6 milliards de dirhams par an. Le secteur informel emploie plus de 10 000 personnes et couvre l’essentiel des besoins de consommation.»
Il faut dire, que même du côté algérien, particulièrement sur la bande frontalière ouest (Bab El Assa, Marsa Ben M’hidi, Beni Boussaïd…), le pouvoir d’achat a fortement baissé. Des familles des deux côtés de la barrière interpellent leurs gouvernants respectifs pour leur trouver une alternative…
EL WATAN
Invité par la grande école HEM d’Oujda le 5 mars, le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane (parti islamiste du PJD) en a eu pour ses frais. Des jeunes ont investi la salle et sont montés à la tribune pour exprimer leur ras-le-bol : «Ici à Oujda, nous ne vivons ni du phosphate ni de l’agriculture. Ici, nous vivons de l’essence de l’Algérie. Mais depuis la fermeture de la frontière (creusement des tranchées par l’armée algérienne et érection d’un grillage par son homologue marocaine sur le tracé frontalier) le crime a amplifié. Dégage !» Comme relayé par plusieurs relais sociaux, vidéos à l’appui, des manifestants en colère ont même tenté de s’en prendre physiquement au représentant du gouvernement.
Depuis le durcissement des mesures sécuritaires par les autorités algériennes, notamment l’approfondissement et l’élargissement des fossés entre les deux pays, l’économie dans l’Oriental l’a douloureusement ressenti. Selon la Chambre de commerce, d’industrie et de services d’Oujda, «70% de l’économie de la région du Maroc oriental dépendent de la contrebande et nous estimons le chiffre d’affaires moyen de cette activité à 6 milliards de dirhams par an. Le secteur informel emploie plus de 10 000 personnes et couvre l’essentiel des besoins de consommation.»
Il faut dire, que même du côté algérien, particulièrement sur la bande frontalière ouest (Bab El Assa, Marsa Ben M’hidi, Beni Boussaïd…), le pouvoir d’achat a fortement baissé. Des familles des deux côtés de la barrière interpellent leurs gouvernants respectifs pour leur trouver une alternative…
EL WATAN
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