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Que va changer le retrait militaire partiel russe de Syrie ?

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  • Que va changer le retrait militaire partiel russe de Syrie ?

    Pour Vladimir Poutine le travail est accompli en Syrie. Prenant de court les pays de la communauté internationale engagés dans le conflit, il a annoncé lundi qu’il allait retirer ses troupes engagées aux côtés de Bachar al-Assad depuis six mois. Joignant le geste à la parole, ce mardi 15 mars, la Russie a commencé, dans un premier temps, à rappatrier son équipement militaire.

    "Les techniciens ont commencé à préparer les avions à des vols de longue durée vers leurs bases dans la Fédération de Russie", précise le ministère russe de la Défense dans un communiqué, ajoutant que le personnel militaire est en train de charger de l'équipement et du matériel à bord des appareils. La télévision russe montrait ce matin des techniciens manipulant de nuit des caisses dans des avions de transport Iliouchine 76.

    L’armée russe, déployée sur les bases de Tartous et Lattaquié, n’avait certes pas prévu de rester indéfiniment en Syrie. Vladimir Poutine, à plusieurs reprises, avait insisté sur le fait que les opérations seraient tactiques, circonscrites et limitées dans le temps. Mais cette décision, que rien n’annonçait, a surpris. Devant le fait accompli, la plupart des acteurs du conflit syrien se sont félicités de cette nouvelle. Le Conseil de sécurité a jugé "positif" ce retrait militaire. Il pose cependant de nombreuses questions.

    Pourquoi ce retrait ?

    L’ambassadeur russe de l’ONU, Vitali Tchourkine, a indiqué que ce retrait s’explique par la volonté de Moscou d’avancer dans le règlement politique du conflit, après avoir aidé militairement le régime de Damas à regagner du terrain.

    Il est également probable que Vladimir Poutine ait craint, à terme, un enlisement militaire. Aussi, si les négociations intersyriennes, qui se sont de nouveau engagées à Genève aboutissent, le président russe pourra se targuer d'avoir joué un rôle positif.

    Quel retrait réel ?

    Les Occidentaux et l’opposition syrienne ont accueilli avec prudence cette annonce. D’abord parce qu’il ne s’agit pas d’un retrait total de la présence russe sur le territoire syrien. Un site de maintenance de vols devrait être maintenu afin, selon le Kremlin, de surveiller la trêve entrée en vigueur le 27 février.


    Moscou n’a pas précisé quels types d’avions assureront cette surveillance. Il ne dit pas non plus si des avions de combat resteront basés en Syrie. Ce retrait ne veut pas non plus dire que les Russes fermeront leurs bases militaires sur le territoire syrien.

    Quelles conséquences sur le terrain ?

    Depuis septembre, plus de 50 avions de combats russes ont visé des milliers de cibles présentées comme terroristes. L’objectif russe étant de protéger le régime de Damas en sécurisant la "Syrie utile", concept russe comprenant la ligne sud-nord qui s’étend de Damas à Alep, incluant Homs, Hama, Idlib et l’accès à la Méditerranée. Mais les Occidentaux ont accusé la Russie de privilégier, notamment pendant les premiers mois, les frappes sur les rebelles plutôt que sur l'organisation djihadiste Etat islamique, ce que de nombreux observateurs ont confirmé.

    La force de frappe russe a ainsi permis à l'armée syrienne d'engranger des victoires contre l’opposition alors qu'elle se trouvait en mauvaise posture l'été dernier. Moscou considère donc que sa mission est terminée. Par conséquent, l’opposition syrienne s’est retrouvée déstabilisée sur le terrain et a perdu du terrain. Toutefois, si les bombardements russes cessent réellement, elle pourrait regagner des batailles. En revanche, comme la Russie n’a que très peu visé les djihadistes de l’EI, ces derniers conservent solidement leurs positions à Raqqa et Deir ez-Zor.

    Quels impacts sur les négociations ?

    Le fait que ce retrait partiel des troupes russes intervienne au moment même où de nouvelles négociations s’engagent à Genève sur l’avenir du pays ne doit rien au hasard. Il peut être interprété comme un signe d’apaisement et une volonté de la Russie de faire avancer les choses sur le terrain diplomatique.

    Josh Earnest, le porte-parole de Barack Obama, a souligné de son côté qu'il était pour l'heure "difficile" de mesurer l'impact sur les négociations en cours et sur la "dynamique" de la guerre. Le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier, a de son côté estimé que "si les annonces d'un retrait des troupes russes se concrétisent, cela augmente la pression sur le régime du président Assad pour négocier enfin de façon sérieuse à Genève une transition politique".

    Mais dès le premier jour de ce nouveau cycle de négociations entre des représentants du régime syrien et de la très hétéroclite opposition syrienne, le sort réservé au président Bachar al-Assad faisait déjà débat et menaçait de faire capoter le processus de paix. Dans tous les cas, Vladimir Poutine a encore montré qu’il avait les principales cartes entre les mains.

    l'OBS

  • #2
    Que va changer le retrait militaire partiel russe de Syrie ?
    Un argument en moins pour la fausse opposition Syrienne. Un argument en moins pour ceux qui se rappellent soudainement de la souverainté Syrienne en oubliant la présence Américaine en Irak et en Afghanistan et qui perdure depuis plusieurs années.
    si on peut tromper beaucoup de monde quelque temps, ou tromper peu de monde longtemps, on ne peut tromper tout le monde tout le temps

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    • #3
      L'objectif de la Russie a été atteint. Les Russes d'ici quelques semaines seront hors de l'action militaire et cela grâce a la remontée du président Assad par la prise de villes importantes. Il a les moyen de dicter le cours de cette guerre et décidera de la paix en ses termes.
      Le traité de Fès, nommé traité conclu entre la France et le Maroc le 30 mars 1912, pour l'organisation du protectorat français dans l'Empire chérifien,

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      • #4
        hadou

        c'est déjà posté hier ici:

        http://www.algerie-dz.com/forums/sho...d.php?t=371507
        Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

        Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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        • #5
          Rien pour le peuple syrien.
          Poutine n'est pas intervenu en Syrie pour défendre le peuple et encore moins Assad, mais le régime.
          Car l'effondrement du régime aurait sonné le glas de la base militaire et de la présence russe et dans ce pays et de la région.

          Pour poutine Assad n'est qu'une marionnette qu'il compte échanger à Genève pour obtenir une solution politique qui préserve ses intérêts.
          Tout le monde parle de retrait, sauf les Russes qui eux affirment qu'ils continueront à bombarder, à fournir des armes à l'armée syrienne.

          Diviser par 2 le nombre d'avions, de chars etc.n'est pas un retrait, mais simplement de la poudre jetée aux yeux de Hollande et Obama, qui ont fait du départ d'Assad un préalable a tout règlement et qui pensaient que Poutine aider Assad à se maintenir au pouvoir.

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