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Tizi N’Tlakht: le village qui a abrité l’Etat-major de l’ALN durant la guerre de libération nationale

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  • Tizi N’Tlakht: le village qui a abrité l’Etat-major de l’ALN durant la guerre de libération nationale




    TIZI-OUZOU- Tizi N’Tlakht, un village de la commune d’Ait Mahmoud (daïra de Béni Douala), situé une vingtaine de kilomètres au sud de Tizi-Ouzou, avait accueilli et abrité durant la guerre de libération nationale Les membres de l’Etat-major de l’Armée de libération nationale (ALN).

    C’est dans la maison des frères Khorsi Slimane et Rabah que de grands chefs de l’ALN avaient trouvé refuge et venaient se reposer et passer la nuit avant de poursuivre le route vers d’autres régions et vers la wilaya de Bejaia, a-ton appris de villageois, anciens moudjahidine et membres de la famille Khorsi, rencontré par APS à l’occasion de la célébration samedi de la fête de la victoire en présence du ministre de la jeunesse et des sport, Ould Ali El Hadi.

    Selon l’ancien moudjahid et compagnon du colonel Amirouche Ait Hamouda, Slimane Laichour, cet abri a été conçu et construit début 1956 par un "génie" de la maçonnerie, Medjber Arezki, originaire du village voisin Taourirt Moussa qui avait également construit un autre abri à Hydra (Alger) pour le Comité de coordination et d’exécution (CCE).

    "Avant d’entrer au village, en arrivant au lieu-dit Sevaa Iverdane (les sept chemins), on lui bandait les yeux pour qu’il ne puisse pas pouvoir situer l’endroit exact au se trouve ce refuge", a témoigné le moudjahid, en observant que ces deux abris de Tizi N’Tlakhat et de Hydra "n’ont jamais été découverts par l’armée coloniale".

    Tizi N’Tlakht qui a répondu présent à l’appel de la Révolution du 1er novembre 1954, a ainsi abrité le premier Poste de commandement (PC) de la zone III devenu par la suite wilaya II historique, en accueillant dans son giron

    Krim Belkacem et Amirouche Ait Hamouda, Amar Ouamrane et Mohamedi Saïd, ainsi que Abane Ramdane, "l’architecte de la Révolution".

    Des responsables de l’ALN en route vers le congrès de la Soummam, ont transité par Tizi N’Tlakht.

    En 1956, Krim Belkacem, Mohamedi Saïd, Laarbi Ben Mhidi et Ben Kedda en route vers la Soummam pour le congrès du 20 août 1956, avaient passé la nuit dans cet abri.

    "Ils en ont avaient profité pour apporter de légères et dernières retouches à la Plate-forme de la Soummam qui était déjà prête", témoigne Laichour Slimane.

    Pour accéder à l’abri qui offre une vue dégagée sur les régions de Béni Douala et de Larbaa n’Ath Irathen, il faut ouvrir une trappe qui se trouve sous une sorte de cheminée. Sur cette trappe, les femmes posaient un Kanoune (brasero en argile) ou elles cuisaient les repas, pour lever tout soupçon de la part des soldats de l’armée française. La trappe s’ouvre sur de escaliers qui donnent accès à une cave.

    Cette dernière s’ouvre sur un tunnel de 70 m de long, qui débouche sur une rivière situé en contrebas du village, selon des témoignages recueillis sur place.

    Le commandant Si Mohand Ouremdane raconte que le 16 mars 1957, il avait été chargé de récupérer de la commune de Beni Zmenzer, Krim Belkacem, Ben Khedda et Nafissa Boualem, femme du Dr Laliame, pour les conduire vers le village de Tizi N’Tlakht où ils sont restés, à l’abri chez les frères Khorsi, jusqu’au 19 mars pour être ensuite conduits vers Larbaa n’Ath Irathen.

    "Ils devaient poursuivre leur chemin vers la Tunisie", témoigne ce même Moudjahid.

    Tizi N’Tlakht, repère physique de la glorieuse Révolution

    Les citoyens du village, les autorités locales et les membres de la famille révolutionnaire ont saisi l’occasion de la présence de la délégation officielle pour demander la réhabilitation de la maison des frères Khorsi, repère physique de la guerre de libération nationale, pour la préserver. Ils ont également émis le souhait de voire un espace (une institution ou une rue baptisée du nom de la famille Khorsi qui a donné à l’Algérie six de ses enfants tombés au champ d’honneur, pour arracher l’indépendance).

    Slimane Laichour a souligné à l’occasion de la célébration de la fête de la victoire, que "si la révolution a triomphé c’est parce qu’elle était nationale".

    Il a estimé que l’Histoire de la guerre de libération nationale "doit être écrite avec ses pages sombres et glorieuses, car il n’y a pas de guerre propre". Il a toutefois déploré une tendance à "minimiser" ce combat libérateur.

    APS
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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