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L’affaire Chakib Khelil 2 peut commencer

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  • L’affaire Chakib Khelil 2 peut commencer

    Il déposera une plainte contre le général Toufik, Mohamed Charfi et l’ex-procureur d’Alger


    «L’affaire Chakib Khelil 2» ne fait que commencer ! A peine rentré au pays, à la surprise générale, jeudi dernier comme le font les véritables héros de la nation, celui que les Algériens ont depuis des années fini par associer le nom à la grande corruption, ne compte pas se suffire d’une simple réhabilitation. L’homme se prépare même à inverser les rôles, croyons-nous savoir et comme l’atteste la campagne en cours, lancée par Ammar Saâdani et entretenue par les médias inféodés au cercle présidentiel.
    Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Comme nous l’annoncions dans notre précédente édition, l’ancien ministre de l’Energie et des Mines se prépare, affirme-t-on de bonne source, à lancer une contre-attaque judiciaire en déposant des plaintes contre l’ex-patron de ce qui était le Département du renseignement et de la sécurité, DRS, à savoir le général de corps d’armée Mohamed Médiène, dit Toufik, l’ancien ministre de la Justice Mohamed Charfi et l’ancien procureur général de la cour d’Alger qui avait émis des mandats d’arrêt internationaux contre lui, ainsi que des membres de sa famille à l’été 2013. Rien que cela ! Il va sans dire que dans un pays où un individu peut se permettre de quitter le territoire national pour ne pas être inquiété par la justice pour rentrer, trois années plus tard via le salon d’honneur, tout reste possible.
    Et sans être un éminent juriste, il est aisé de comprendre d’où viennent toutes ces instructions suprêmes qui se traduisent en des «miracles» en série : Bouteflika. Sans cela, Ammar Saâdani ne se serait jamais risqué à «réclamer» le retour de Chakib Khelil et même à se prononcer publiquement sur son… innocence !
    De même que Chakib Khelil ne se serait pas risqué à quitter le territoire national en 2013, en toute impunité, ni à se risquer à rentrer en ce 17 mars 2016. Idem, bien sûr, pour le wali d’Oran qui sera chargé d’accueillir en personne l’illustre «revenant».
    En mettant de côté donc toutes les gesticulations intellectuelles et savantes d’une armée d’experts ou de prétendus experts en matière juridique, l’équation est toute simple : Abdelaziz Bouteflika a décidé, et le reste n’est que littérature ! C’est un peu lorsque, en août 2013, il avait décidé d’imposer Ammar Saâdani à la tête du Front de libération nationale.
    Tel un rouleau compresseur, une instruction présidentielle écrase tout sur son passage. Rien ne lui résiste : ni les réserves fondées d’un ministre de l’Intérieur qui avait fini par être «remercié» au remaniement d’après, ni une décision de justice, censée être sans appel parce que prise par la cour d’Etat mais qui sera quand même annulée par une autre décision prise par une juridiction subalterne. Bouteflika aura donc choisi cette fois-ci de réhabiliter Chakib Khelil, et il le fera. La question reste seulement de savoir quel rôle il compte lui faire jouer dans ce qui convient d’appeler, désormais, «l’affaire Chakib Khelil 2».
    Depuis le 13 septembre 2015, tout un service de sécurité, le DRS, est traîné dans la boue au point où, parfois, on a l’impression d’avoir affaire à une authentique organisation terroriste ! D’ordinaire, un tel traitement d’un ex-service de sécurité distingue des pays qui sortent d’un putsch ou d’un changement révolutionnaire de régime. Comme c’était les cas de la Gestapo, de la Stasi, des redoutables services sud-africains sous le régime de l’apartheid, etc. ! Or, le 13 septembre, en Algérie, il n’y a eu ni changement de régime, ni putsh, ni révolution. Simplement le limogeage d’un responsable des services de sécurité et un simple réaménagement de l’organigramme du même service ! Pourquoi s’acharne-t-on alors à diaboliser les services de sécurité algériens ? Un vrai mystère au moment où l’autorité présidentielle n’est remise en cause par aucune partie, ni au sein du pouvoir, ni en dehors.
    Mieux, jamais aucun autre Président algérien n’a disposé de pouvoirs aussi larges que ceux de Bouteflika depuis 2014, malgré sa lourde maladie.
    Assurément, les procès à venir que lancera Chakib Khelil, notamment contre le général Toufik, fourniront quelques élements de réponses…
    K. A.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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