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Algérie/ la toile de corruption

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  • Algérie/ la toile de corruption

    Les visages de la corruption

    Alors que le ministre de la Justice, Mohamed Charfi, a précisé cette semaine que l’exécution des mandats d’arrêt internationaux ne relevait pas de la justice algérienne, El Watan Week-end dresse un trombinoscope de la fraude du Canada à l’Italie .

    Canada

    Riadh Benaissa

    D’origine tunisienne, Riadh Benaissa a travaillé pour SNC-Lavalin pendant 27 ans avant d’être remercié en février 2012 alors qu’il occupait le poste de vice-président en charge de la branche construction. La raison officielle de cette «démission» : il aurait chapeauté un complot pour faire exfiltrer de Libye Saadi, le fils de l’ancien dictateur libyen Mouammar El Gueddafi. Entre-temps, la justice suisse enquêtait sur les mouvements financiers suspects entre des comptes bancaires de SNC-Lavalin en Suisse et des comptes de sociétés off-shore contrôlées par Riadh Benaissa –120 millions d’euros. Ceux-ci auraient servi à verser des pots-de-vin pour l’obtention de contrats publics au Maghreb. La Gendarmerie royale du Canada (GRC) croit qu’il a gardé près de 42 millions pour son utilisation personnelle (il possède un immeuble à Genève, en Suisse, un appartement avenue Montaigne à Paris, un appartement à Monaco, deux maisons à Tunis et un appartement à Montréal). Depuis son arrestation en mai 2012, Riad Benaissa est toujours en prison en Suisse, dans l’attente de son jugement. Au Canada, il est sous le coup d’un mandat d’arrestation pour fraude –22 millions de dollars– dans le cadre d’un projet de construction d’hôpital à Montréal. Le montant aurait été camouflé par un projet fictif. Il devrait être extradé au Canada aussitôt l’enquête suisse terminée. Il a été derrière plusieurs contrats conclus par SNC-Lavalin en Algérie dont l’usine de dessalement de l’eau de mer de Tipasa pour 150 millions de dollars en 2008 et le complexe gazier de Rhourde Nouss pour un peu plus d’un milliard de dollars en 2009.

    Pierre Duhaime

    PDG de SNC-Lavalin de 2009 à 2012, il est accusé au même titre que Riadh Benaissa par la Gendarmerie royale du Canada de «complot de fraude, fraude et usage de faux» dans le cadre du projet de construction d’un hôpital à Montréal d’un coût de 1,2 milliard de dollars. Le montant de la fraude camouflée par un faux projet en Algérie est de 22 millions de dollars.

    Sami Bebawi

    Supérieur de Riadh Benaissa jusqu’en 2006, Sami Bebawi quitte SNC-Lavalin en 2007. Interrogé par la justice suisse mais pas encore inculpé, il est accusé au Canada de corruption et de blanchiment d’argent. Il aurait détourné 33 millions de dollars grâce à des projets au Maghreb. Il a quitté le Canada pour, probablement, l’Egypte, son pays d’origine. Sami Bebawi est derrière plusieurs contrats de SNC-Lavalin en Algérie, dont le projet de dérivation de l’eau potable de cinq barrages pour assurer l’alimentation d’Alger pour un total de 141 millions de dollars en 2002, la centrale thermique de Skikda pour un montant de 600 millions de dollars en 2003, la centrale thermique de Hadjret Ennouss pour un montant de 1,3 milliard de dollars en 2006.

    Stéphane Roy

    Ancien vice-président en charge des finances de la branche construction de SNC-Lavalin, on lui a demandé de démissionner en février 2012 au même titre que son patron Riadh Benaissa. Stéphane Roy est accusé au Canada d’avoir tenté d’aider Saadi El Gueddafi à entrer illégalement au Mexique en puisant dans les comptes de SNC-Lavalin. La Gendarmerie royale du Canada est également en train de rechercher la trace de 56 millions de dollars qui auraient aussi servi à payer des commissions pour l’obtention de contrats au Maghreb. Selon lui, «SNC-Lavalin avait créé une culture d’entreprise où sa pratique courante était de faire tout le nécessaire, incluant le paiement de commissions et autres bénéfices pour obtenir des contrats.» Il dit avoir agi «selon les moeurs et attentes» de l’entreprise.

    Italie

    Paolo Scaroni

    A 66 ans, le patron de l’Eni depuis 2005 est l’homme de Berlusconi avec qui il partage le titre honorifique de «Cavaliere». Ce dernier lui a même fait cadeau de quelques actions de son club de football AC Milan. Durant l’opération Mani Pulite en 1992, Scaroni est arrêté et accusé d’avoir versé des pots-de-vin au Parti socialiste italien pour obtenir l’autorisation de construire la centrale électrique de Brindisi (Italie), pour le groupe Techint dont il était le patron. En 1996, il collabore avec la justice pour voir sa condamnation réduite à un an et quatre mois de prison, échappant ainsi à l’incarcération. Le 7 février 2013, il est mis en examen par le parquet de Milan pour corruption internationale dans l’affaire Sonatrach-Saipem-Eni.

    Pietro Varone

    Le directeur de l’ingénierie et de la construction de Saipem se trouve dans la prison milanaise de San Vittore depuis le 28 juillet dernier. Lorsque le scandale Saipem éclate, il est suspendu de ses fonctions le 5 décembre. La demande de mise en liberté présentée par ses avocats est rejetée, car les juges estiment que Varone a trop d’argent et de complicités hors de prison et qu’il existe un risque concret de fuite à l’étranger. L’ancien directeur général de Saipem est accusé d’avoir créé la toile d’araignée des corrupteurs et corrompus et d’avoir versé les 197 millions de dollars aux intermédiaires algériens, avant d’empocher lui-même 10 millions de dollars au moins du pactole. Varone a affirmé aux juges : «Bedjaoui m’a assuré qu’il versait lui-même de l’argent au ministre Khelil.»

    Pietro Franco Tali

    Mis en examen par la justice, le patron de Saipem a remis sa démission au lendemain du scandale. Son groupe lui a rapidement trouvé un successeur et la société lui versa 7 millions d’euros d’indemnités.

    Tullio Orsi

    Pour garder le silence, l’ex-président de Saipem-Algérie se serait fait acheter par Bedjaoui pour 7 millions de dollars. C’était au moment de sa fuite d’Algérie, début 2010, lorsque la justice algérienne commençait à enquêter sur l’activité de la filiale de l’Eni dans le pays. Bedjaoui paya son silence avec une rémunération mensuelle de un peu plus de 5000 dollars pour «consultation» qui s’ajoutent aux 7 millions. Mais Orsi, qui a été également mis en examen par la justice italienne, c’est aussi la taupe qui a livré aux enquêteurs les informations qui ont permis de remonter la filière des intermédiaires : Alessandro Bernini, ex-directeur financier de Saipem, Antonio Vella, responsable de Saipem pour la région de l’Afrique du Nord, et Nerio Capanna, l’ex-dirigeant de Saipem.


    .../...

  • #2
    Algérie

    La famille Khelil

    Chakib Khelil, ex-ministre de l’Energie, 74 ans, est poursuivi pour corruption, trafic d’influence, abus de fonction, blanchiment d’argent et direction d’une association de malfaiteurs et d’une organisation criminelle transnationale. De nationalités marocaine, algérienne et américaine, il possède au moins 5 propriétés. Il a bénéficié d’un triplex dans l’immeuble Chabani, à Alger. Il est propriétaire d’une villa à Oran. Son épouse et lui ont acheté, en 2007 et 2008, trois propriétés aux Etats-Unis, dans le Maryland, d’une valeur de 2,1 millions de dollars. Le mandat d’arrêt international lancé par la justice algérienne concerne également son épouse, Najat, et ses deux enfants. Son fils Sina dirige plusieurs sociétés spécialisées dans le développement de programmes informatiques. L’une des sociétés dont il a été directeur général, Clearlogic Inc, est soupçonnée par la justice américaine d’avoir servi de société écran. Sina Khelil était actionnaire dans la société à hauteur de 53%, soit l’équivalent de 7,96 millions de dollars. Sa mère possédait également des actions dans l’entreprise. Clearlogic Inc a obtenu plusieurs marchés de Sonatrach. Aujourd’hui, Sina Khelil est PDG de la société Saufis, fondée en 2011 et domiciliée dans le Delaware. L’entreprise aurait, selon les déclarations, 68 000 dollars de revenus annuels. Le deuxième fils de la famille, Khaldoun Khelil, ainsi que son épouse sont associés à Farid Bedjaoui dans plusieurs entreprises. Ils géreraient des actifs de 8 milliards de dollars au Moyen-Orient et en Asie.

    Rédha Hemch

    Sorti indemne de Sonatrach I où il était déjà présenté comme le «cerveau» à partir duquel s’organisent les passations de marchés de gré à gré et l’octroi de contrats illégaux, l’ancien agent consulaire, devenu chef de cabinet du PDG Mohamed Meziane, fait cette fois, lui aussi, l’objet d’un mandat d’arrêt international. Le neveu de Chakib Khelil a probablement quitté Montreux, en Suisse, où il avait été exfiltré en 2009, date à laquelle le DRS a commencé à enquêter sur son cas. Une mise à l’abri accompagnée d’un parachute doré de 8 millions de dinars en tant qu’allocation de fin de carrière et d’un poste dans la filiale Sonatrach International Holding Corporation, filiale (Samco), à Lugano. Cet intriguant, originaire de Hennaya (Tlemcen), a un passé plus que trouble puisqu’il a déjà été arrêté et incarcéré à Marseille en 1997 pour possession de voitures volées. Il a acquis en 2003 un appartement dans la tour Chabani (le même immeuble que celui de Chakib Khelil), touchait 150 000 DA de salaire mensuel à Sonatrach et aurait dépensé jusqu’à 8 millions d’euros en thalasso, hôtels et restos avec Khelil et Meziane entre la France, Genève et les USA. Son nom est apparu pour la première fois dans l’affaire des tours BRC.

    Farid Bedjaoui

    Ce Français d’origine algérienne, diplômé de HEC, 43 ans, a le sens des affaires. Après avoir créé plusieurs entreprises spécialisées dans l’import-export de produits alimentaires, le neveu de Mohamed Bedjaoui, ancien président du Conseil constitutionnel, a servi d’intermédiaire de luxe pour les «affaires» de Khelil. C’est vers sa boîte, Pearl Partners Limited, domiciliée à Hong Kong, que seraient partis, d’après les Italiens, tous les pots-de-vin versés par Saipem pour obtenir des marchés en Algérie. Soit 197 millions d’euros. Le parquet de Milan a lancé une commission rogatoire pour récupérer plus de 100 millions de dollars qui seraient dans des comptes de Farid Bedjaoui à Singapour et 23 millions à Hong Kong. Bedjaoui fait aussi l’objet d’investigations au Canada pour avoir aidé le groupe SNC-Lavalin, via une casquette de conseil en placement-mécène-consultant, à obtenir des marchés en Algérie en contrepartie de commissions. En 2003, il a obtenu via sa compagnie, Rayan Asset Management FZ LLC, basée à Dubaï, un portefeuille de 2 milliards de dollars de la part de Sonatrach, grâce à ses liens avec Chakib Khelil. Dubaï, qu’il aurait quitté pour les Etats-Unis depuis qu’il est recherché.


    .../...

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    • #3
      *Les juges italiens :

      Fabio di Pasquale

      Juge sicilien, la cinquantaine, est l’ennemi juré de Berlusconi. C’est lui qui a condamné l’ancien président du Conseil italien socialiste, Bettino Craxi. On le surnomme «le solitaire», car c’est quelqu’un qui aime travailler seul. Durant les fameuses enquêtes de Mani Pulite, il s’est rendu célèbre grâce à ses diatribes avec un autre juge fameux, Antonio Di Pietro. C’est Fabio Di Pasquale qui fut à l’origine de l’affaire Mediaset, pour laquelle Berlusconi a été condamné récemment, le 1er août, en cassation, à 4 ans de prison et pour laquelle il risque de perdre son titre de sénateur. Moment dramatique de la carrière de ce juge, lorsque l’ancien président de l’Eni, Gabriele Cagliari, mis en examen par Mani Pulite, se suicida en prison en 1993. Cet incident lui valut d’être appelé «l’assassin» par ses adversaires.

      Sergio Spadaro

      Aux côtés de Fabio Di Pasquale, ce procureur a requis la condamnation de Silvio Berlusconi pour fraude fiscale dans l’affaire Mediaset. Verdict que la cour de cassation a confirmé.

      Maria Alfonsa Ferraro

      La juge d’instruction au parquet de Milan a qualifié le réseau des intermédiaires-corrupteurs de «système de corruption capillaire et étendu».

      Giordano Baggio

      Il est l’un des procureurs auprès du tribunal de Milan qui enquêtent sur l’affaire de Saipem-Eni-Sonatarch

      Deux sociétés syriennes impliquées dans le scandale saipem en Algérie :

      Deux sociétés syriennes sont impliquées comme sous-traitants dans le scandale de corruption présumée mettant en cause la société Saipem en Algérie, selon une enquête de l’hebdomadaire italien L’Espresso paru aujourd’hui. Saipem, filiale d’ingénierie et d’exploration du géant italien Eni, fait l’objet d’une enquête diligentée par le parquet de Milan sur des pots-de-vin versés entre 2007 et 2009 à des fonctionnaires et hommes politiques algériens, dont l’ex-ministre de l’Energie, pour l’obtention de contrats pétroliers évalués à 8 milliards d’euros.

      L’accusation aurait mis au jour un deuxième niveau de corruption, impliquant des entreprises étrangères chargées de sous-traiter le chantier. Parmi elles, deux firmes syriennes qui auraient encaissé à elles seules 1,5 milliard d’euros. «La police financière cherche à savoir qui sont les patrons de ces entreprises et à faire la lumière sur une série de rencontres, survenues dans un hôtel de luxe à Milan, entre des manageurs italiens (aujourd’hui suspectés) et des émissaires syriens : des entretiens privés qui auraient permis de gonfler les prix au détriment d’Eni», affirme le magazine italien. *AFP

      *Nacéra Benali (Rome) Samir Ben (Montréal) Y. Saïd et Mel. M.*El Watan-05.09.2013


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      • #4
        **Un autre scandale de corruption

        L’enquête, initiée en 2014 par la police tributaire italienne, concerne un contrat de 460 millions d’euros pour l’acquisition par le gouvernement algérien, entre 2009 et 2011, de 24 hélicoptères AgustaWestland, fabriqués par la filiale de Finmeccanica, le premier groupe industriel italien (dont l’Etat italien est le principal actionnaire) spécialisé dans la construction aérospatiale et l’élaboration de systèmes technologiques pour les secteurs de la défense et de la sécurité.

        Les investigateurs suspectent la création par les dirigeants de l’époque de Finmeccanica de «fonds noirs» pour corrompre des dirigeants algériens qui auraient favorisé la société italienne lors de l’octroi de cette grosse commande d’hélicoptères destinés à la police et à la Protection civile. Des pots-de-vin auraient été versés à des décideurs algériens à travers des sociétés-écrans qui ont émis de fausses factures sur des transactions inexistantes pour altérer les paramètres de l’avis d’appel d’offres au détriment des autres concurrents, dont un constructeur américain.

        C’est en remontant la filière d’une société étrangère qui aurait joué le rôle d’intermédiaire dans cette présumée opération de corruption et grâce à des interrogatoires et à des activités rogatoires que les investigateurs ont obtenu du parquet de la ville de Burzio Arsizio 41 mandats de perquisition à travers toute l’Italie (Varese, Milan, Bergame, Gènes, Novare, Padoue, Sassari, Syracuse, Trévise et Udine). Les premiers soupçons d’une éventuelle irrégularité de cette opération commerciale entre Finmeccanica et le partenaire algérien sont apparus lors de l’enquête concernant une autre affaire de corruption qui a entaché la réputation du groupe italien.

        En 2010, AgustaWestland décrochait un contrat faramineux avec un autre partenaire, l’Inde, pour un total de 748 millions de dollars relatif à la livraison de 12 hélicoptères Agusta à l’armée indienne, dont une partie devait être montée dans le pays asiatique pour le faire bénéficier du transfert de technologie.

        Le scandale éclate en février 2013 et le patron de Finmeccanica, Giuseppe Orsi (qui n’était plus à la tête du groupe depuis deux ans), est arrêté et incarcéré ; il est suspecté d’avoir ordonné une opération de corruption pour soudoyer le chef de l’aviation militaire indienne.
        Grâce à un système de fausses facturations pour des opérations commerciales fictives, une somme importante aurait été versée au responsable de l’India Air Force afin de modifier les critères de l’appel d’offres et favoriser l’hélicoptère italien AgustaWestland. Touché de plein fouet par ce scandale, le parti indien Le Congrès, qui était au gouvernement, a vite annulé la transaction, bien que l’Inde ait déjà reçu une première livraison de trois hélicoptères.

        Le procès concernant cette affaire s’est conclu, en octobre dernier, par la condamnation de Giuseppe Orsi à deux ans de prison pour «fausses factures», mais le chef d’inculpation de «corruption internationale» n’a pas été retenu. La défense et l’accusation ont fait appel du verdict. Ce nouveau scandale, dont les dimensions seront délimitées par les investigations et un éventuel procès, tombe très mal pour Finmeccanica qui a, ironie du sort, rendu publique, cette semaine, une «nouvelle stratégie pour contrer la corruption».*Nacéra Benali–El Watan-samedi 25 avril 2015

        *

        *Plusieurs cadres et agents écroués

        Au lendemain de la mise sous mandat de dépôt de 13 douaniers par le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed (Alger), quatre autres ont été placés en détention préventive, dans la soirée de mercredi, par le magistrat instructeur près le tribunal de Zighout Youcef (Constantine). Parallèlement, deux autres douaniers exerçant au poste-frontière de Bouchebka (Tébessa) ont également été arrêtés, avons-nous appris de sources judiciaires.

        Sur le même tracé frontalier, au poste d’Oum Tboul (El Tarf), une commission d’enquête de haut niveau a été dépêchée la semaine dernière par la direction générale des Douanes pour une affaire de transfert illégal de monnaie étrangère déclaré par les propriétaires algériens aux Douanes tunisiennes.

        Pour les premiers, l’affaire concerne un enlèvement de marchandise prohibée qui aurait été commis par des agents des Douanes en uniforme avec véhicules de service au port sec de Rouiba (voir El Watan du 22 avril). Selon des sources proches du dossier, les mis en cause ont promis de dévoiler des noms, dont ceux des fils de hauts cadres des Douanes algériennes impliqués dans le trafic de marchandises prohibées.

        Les quatre douaniers écroués à Constantine sont deux inspecteurs de visite et deux agents de contrôle impliqués, avec quatre autres civils, dans une affaire de contrebande. Ils sont poursuivis, chacun en ce qui le concerne, pour «association de malfaiteurs», «contrebande», «abus d’autorité», «octroi et acceptation d’indus avantages» et «faux et usage de faux».

        L’inspecteur principal de visite n’est pas concerné par cette affaire dans laquelle sont impliqués, par contre, trois contrebandiers et un commerçant ayant établi de fausses factures pour la marchandise de contrebande. Ils sont soupçonnés de complicité suite à l’arrestation, il y a deux semaines dans la commune de Zighout Youcef (Constantine), de trois personnes dont deux frères, en possession de 17 moteurs usagés et neufs. Destinés au marché des pièces de rechange, les moteurs étaient à bord de deux véhicules utilitaires en provenance de Marseille, sur le car-ferry El Djazaïr II.

        Lors de leur audition, les deux frères et leur acolyte, originaires de Aïn M’lila, ont déclaré avoir acheté ces moteurs auprès d’un particulier. Le déplacement des gendarmes enquêteurs à Annaba depuis Constantine, la semaine dernière, obéit à une procédure d’extension de compétence ; les auditions se sont effectuées à la brigade de la Gendarmerie nationale de la cité Rezgui Rachid (ex-Saint Cloud).

        La commission rogatoire n’a pas lésiné sur les efforts pour tenter de mettre au jour cette complicité, d’autant que les deux mis en cause sont des récidivistes. Au poste-frontière de Bouchebka, c’est une affaire de drogue qui a été ponctuée par l’emprisonnement de deux douaniers, après l’arrestation de deux dealers qui tentaient d’introduire du kif traité en Tunisie.

        L’analyse des téléphones mobiles des deux mis en cause a fait ressortir un échange d’appels avec les deux douaniers. Une preuve suffisante pour le magistrat instructeur pour écrouer les deux agents. Situation peu reluisante également au poste-frontière d’Oum Tboul (El Tarf). La semaine dernière, il a été visité par une importante commission d’enquête, dépêchée directement par le directeur général Bouderbala. Les Douanes tunisiennes avaient informé leurs homologues algériens que trois nationaux avaient déclaré le transfert vers la Tunisie de plus de 800 000 euros en seulement une semaine, en transitant par le poste d’Oum Tboul.*Gaidi Mohamed Faouzi-El Watan-samedi 5 avril 2015



        .../...

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        • #5
          *Affaire Saipem-Sonatrach:



          confirmation d’un vaste complot de corruption


          Les juges milanais qui ont conclu leur enquête sur l’affaire Saipem-Sonatrach — grâce à des écoutes téléphoniques — sont persuadés que l’ancien patron de l’ENI était au courant des pots-de-vin versés aux responsables algériens. Ce dernier avait toujours nié son implication dans ce scandale de corruption internationale.

          Au ministre Corrado Passera, chargé du Développement économique dans le gouvernement Mario Monti, qui lui demandait des explications sur l’affaire Saipem-Sonatrach, l’administrateur délégué de l’Ente Nazionale Idrocarburi (ENI) avouait que, selon lui, les 197 millions d’euros étaient destinés à corrompre des responsables algériens : «Je suis d’accord que ce (commissions) sont en quelque sorte des pots-de-vin versés à des responsables politiques algériens.

          Nous ne savons pas à qui, mais à un certain Algérien.» C’était le 31 janvier 2013. Le gouvernement italien, inquiet des répercussions de ce scandale qui avait fait chuter en Bourse les actions de Saipem, voulait sonder Paolo Scaroni, le numéro un de l’ENI. Ignorant être sur écoute, ce dernier confesse, tout de même, à son interlocuteur, qu’il s’agit de corruption internationale et non de commissions traditionnellement versées par les gérants aux intermédiaires.

          Ces révélations, publiées par le quotidien milanais Corriere Della Sera, dans son édition d’hier, vont dans le sens de la conviction du pool de magistrats anticorruption du parquet de Milan qui veulent établir clairement la responsabilité de Scaroni dans cette opération de méga-corruption. Rappelant que cet homme, aux côtés de six autres responsables de Saipem, société dont l’ENI détient 43% du capital, et de l’Algérien Farid Bedjaoui, a été mis en examen.

          Toute l’affaire tourne autour du pactole, estimé à 197 millions d’euros, versé par les dirigeants de Saipem aux intermédiaires algériens entre 2007 et 2010 pour décrocher, auprès de Sonatrach, sept contrats d’exploitation de gisements de gaz, d’une valeur globale de 8 milliards d’euros. Selon les juges chargés du dossier, Scaroni était non seulement au courant de ces pratiques, mais il aurait chargé l’administrateur délégué de Saipem, Pietro Tali, de lui organiser des «rencontres secrètes» avec l’ancien ministre de l’Energie, Chakib Khelil, et son homme de confiance Farid Bedjaoui, neveu de l’ancien ministre des Affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui.
          Bien que l’ancien patron de l’ENI ait toujours réfuté cette thèse, il a reconnu avoir tout fait pour évincer le patron de Saipem de son poste, et plusieurs témoignages concordants d’anciens dirigeants de Saipem, et à présent le contenu des écoutes téléphoniques du 31 janvier 2013, renforcent les forts soupçons des juges. Scaroni, durant la fameuse conversation téléphonique avec le ministre Passera, s’était même vanté, rapporte le quotidien italien, d’avoir découvert, lui-même, le pot aux roses, en passant en revue les comptes de Saipem.

          Poussé par le désir d’en savoir plus, il aurait imposé son homme de confiance à la tête de la direction des finances, découvrant par la suite que la société intermédiaire basée à Hong Kong, Pearls Partners, appartenant à Farid Bedjaoui, avait droit à 3% du total du montant de toutes les transactions opérées par Saipem auprès de Sonatrach, soit 197 millions d’euros, raconte-t-il au ministre, à l’écoute, qui s’est écrié avec stupeur : «Ah, tout de même…»*Nacéra Benali -El Watan-/18/01/2015

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          • #6
            si il a quelque chose contre khelil pourquoi les europeens ou les americains ne l'arretent pas -est ce pour eviter une crise diplomatique et des exportations vers l'algerie ? ou bien il n'y a rien de probant .

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            • #7
              Envoyé par Asdecoeur
              si il a quelque chose contre khelil pourquoi les europeens ou les americains ne l'arretent pas
              Khelil et ainsi que les autres corrompus algériens, n'ont pas agit contre les interets européens ou américains, ou contraire ils leurs ont offert des contrats en or, des millions/milliards surfacturés ... Le perdant c'est l'Algérie. Europeens et américains ne font actioner leur justice que quand les scandales de corruption éclatent en publique, ils n'ont alors plus le choix s'ils ne veulent pas étre accusé de complicité ...

              Intéressant post, je n'ai pas encore tout lu, merci Mi_rou pour le partage.

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              • #8
                Nacéra Benali -El Watan-/18/01/2015

                Il y a beaucoup de mensonges ya nacera

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