Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Pour chaque euro gagné par un homme, une femme touche...

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Pour chaque euro gagné par un homme, une femme touche...

    En France et en 2015, une femme gagnait en moyenne 1 943 euros net par mois, contre 2 399 pour un homme. Ces chiffres témoignent des inégalités liées au sexe qui persistent encore sur le marché du travail.

    Les inégalités salariales entre hommes et femmes ont la vie dure. Le nouveau rapport économique du Glassdoor a en effet révélé qu'une femme gagne en moyenne 6,3% moins qu'un homme. Cette étude intitulée La Démystification de l'Ecart Salarial, est basée sur la déclaration de plus de 534 000 salaires en France, en Allemagne, en Australie, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. L'écart salarial « non qualifié » entre hommes et femmes est de 14,3% en France, ce qui signifie qu'une femme gagne, en moyenne, 86 centimes pour tout euro touché par un homme.

    Les chercheurs estiment que 71% des facteurs responsables de cette différence salariale entre hommes et femmes sont justifiables. Parmi eux, on peut retrouver des caractéristiques liées à l'âge, le cursus ou le nombre d'années d'expérience. Mais ces dernières n'expliquent l'écart qu'à hauteur de 21%.

    Ce sont les types de postes et entreprises dans lesquels les hommes et les femmes évoluent qui creusent véritablement les inégalités salariales. Cette ségrégation des emplois est donc à l'origine de 50% de l'écart de salaire entre hommes et femmes !

    « Les hommes et les femmes ont tendance à prendre des voies professionnelles différentes et à s'engager dans des postes et industries divers, ce qui est, en grande mesure, dû à une variété d'attentes sociétales et de normes de genre traditionnelles. C'est le seul facteur prégnant qui contribue aujourd'hui à l'écart salarial.» explique le Dr. Chamberlain, responsable économique chez Glassdoor.

    En effet, les deux sexes occupent encore aujourd'hui des emplois très différents. C'est pourquoi, certains secteurs sont clairement dominés par l'un ou l'autre sexe. Et souvent, ce sont les femmes qui prédominent des emplois moins valorisés et moins bien rémunérés. Ainsi, on retrouve 40% de femmes travaillant dans la fonction publique, la santé ou encore l’éducation. Elles y sont deux fois plus représentées que les hommes.

    C'est la même chose dans les secteurs liés à la santé et l'action sociale où elles sont là 80% à y exercer une profession. Ce chiffre révèle bien une inégalité forte et frappante.

    À l'inverse, les femmes sont sous-représentées dans les postes à haute responsabilité ou de direction. On sait par exemple qu'elles ne sont que 16% à siéger dans les conseils d'administration au sein des grandes entreprises de l'UE. Elles ne sont que 3% également à présider à des conseils d'administration et 32 % à poursuivre une carrière d'ingénieur ou scientifique.

    Une pression sociale

    Les études expliquent généralement ces faits par la pression sociale qui prédispose les hommes et les femmes à se destiner à telle ou telle carrière. Si les femmes "chefs" sont rares, c'est parce qu'elles manquent de confiance en elles et ne s'en croient pas capables. On ne rappelle jamais assez que leur premier adversaire dans leur ascension professionnelle c'est souvent elles-mêmes ! Ainsi, lorsqu'une femme postule à une offre, elle aura tendance à vérifier qu'elle correspond à toutes les exigences demandées. L'homme, lui, se jettera plus facilement sur l'opportunité, selon Brigitte Laloupe, écrivain et auteure de Pourquoi les femmes gagnent-elles moins que les hommes. Toujours selon elle, une fois en plein exercice de sa profession, la femme attendra d'être récompensée naturellement alors que l'homme n'hésitera pas à demander une promotion ou faire en sorte d'être mis en avant en temps voulu.

    Des normes sexuées

    Enfin, les recherches montrent que nous sommes aussi confrontés à des normes sexuées. Les femmes font parfois preuve d'une certaine forme d'autocensure. Il arrive qu'une femme craigne par exemple de dépasser son conjoint en terme de hiérarchie ou d'être perçue comme quelqu'un de carriériste qui délaisse sa vie de famille.

    Selon un rapport de l'Insee, les femmes "sont beaucoup plus soumises aux contraintes liées à la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle". Autrement dit, elles interrompent plus souvent leur carrière que les hommes pour s'occuper des enfants. Dans cette même logique, les femmes occupent des postes plus flexibles mais au salaire moindre.
    Des facteurs qui restent "inexpliqués"

    29% des facteurs sont « inexpliqués » selon les chercheurs. Cela signifie que l'écart de rémunération lié à ces autres facteurs pourrait aussi bien être dû à un parti-pris volontaire ou non de l'entreprise qu'à des négociations salariales moins efficaces chez les femmes.



    Au féminin
    ❤️ ❤️ Two souls with but a single thought ❤️ Two hearts that beat as one❤️ ❤️
Chargement...
X