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A Alger, Notre-Dame-d'Afrique fait peau neuve

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  • A Alger, Notre-Dame-d'Afrique fait peau neuve

    En venant du bord de mer, on doit emprunter une petite rue sinueuse qui prend d'assaut la colline depuis laquelle Notre-Dame-d'Afrique veille sur Alger la blanche. Après la traversée du quartier de Bab-el-Oued, on arrive sur le plateau de Bouzaréah. De là, la vue sur la mer est imprenable.

    Madame l'Afrique, comme les Algérois nomment amicalement la basilique, trône bien qu'elle ait perdu de sa superbe. Elle est même menacée par les outrages du temps et des séismes à répétition. Notamment celui de 2003, qui lui a porté un rude coup. Mais elle est sur le point de se refaire une beauté.

    La municipalité de Marseille, le conseil général des Bouches-du-Rhône, la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, l'État français, l'Europe et la wilaya d'Alger sont à son chevet. Tous ont promis des aides substantielles pour cette cure de jeunesse qui devrait coûter quelque 5,3 millions d'euros. Les trois collectivités locales françaises viennent de voter des subventions de 440 000 euros chacune, abondées à parité par l'État.

    Signe de ce que représente la basilique, la municipalité d'Alger s'est engagée à participer à hauteur de 600 000 euros, l'Union européenne ayant débloqué un million d'euros.

    De grandes entreprises algériennes et françaises, comme Sonatrach, Sonelgaz ou Total Algérie vont également verser leur obole. Car Madame l'Afrique est un symbole important en cette période troublée d'affrontements entre le monde occidental et les musulmans les plus radicaux. Un symbole traduit en une phrase inscrite, en français, en arabe et en kabyle à même le mur d'abside derrière l'autel : « Notre-Dame-d'Afrique, priez pour nous et pour les musulmans. »

    La basilique « unit autour d'elle les deux visages de la Méditerranée, celui du rivage européen et celui du rivage africain et arabo-musulman », aime à souligner l'artisan de cette restauration, Mgr Henri Teissier, le discret archevêque d'Alger, en réponse à ceux qui y voient un autre symbole, celui de la colonisation. L'homme sait de quoi il parle. Cela fait soixante ans qu'il vit en Algérie. Ordonné prêtre en 1955, il a opté pour la nationalité algérienne et n'a jamais quitté ce pays, même aux heures les plus sombres.

    Les assassinats ont pourtant frappé de plein fouet la petite Église d'Algérie, avec dix-neuf morts sur un total de cent soixante-dix religieux tués. « Nous avons participé aux souffrances avec le peuple algérien : après onze religieux et religieuses assassinés, sept moines ont été égorgés fin mai 1996 à Tibhirine et, le 1er août dernier, Mgr Pierre Claverie, évêque d'Oran, a été tué dans un attentat », rappelle Mgr Teissier. Cela ne l'empêche pas, à 77 ans, d'oeuvrer encore pour le dialogue entre musulmans et chrétiens.

    Jean-Claude Gaudin, le maire de Marseille, qui conduisait récemment une mission de coopération de trois cents personnes à Alger, a immédiatement répondu présent quand il a été sollicité par Bernard Panafieu, alors archevêque de Marseille, et par Henri Teissier. Ce dernier cherchait le moyen de sauver « sa » basilique. Il était préalablement venu visiter le chantier de la restauration de Notre-Dame-de-la-Garde.

    « À Marseille, ceux qui ne sont pas de religion chrétienne ne voudraient pas qu'on touche à Notre-Dame-de-la-Garde, nous avons senti ici le même état d'esprit », explique Jean-Claude Gaudin, qui souligne la similitude entre les deux villes et leurs basiliques, construites, toutes deux, dans les années 1850, dans le même style romano-byzantin, sur des collines dominant leur ville respective.

    « Il y a 150 000 musulmans à Marseille dont 80 % d'origine algérienne. Je veux une ville où règnent le respect et la tolérance et où les musulmans peuvent exercer leur culte au même titre que les catholiques ou les juifs. Aujourd'hui, j'ai le sentiment que ce message a été reçu par les autorités algériennes, poursuit le maire selon lequel, Notre-Dame-d'Afrique est un symbole de paix et de rapprochement entre les peuples. » Les travaux devraient commencer début 2007.

    Il y a urgence ! « La basilique est dans un état alarmant », s'inquiète Xavier David, l'architecte marseillais qui supervise le chantier algérois après avoir conduit celui de la « Bonne Mère ».

    Depuis cent trente ans, les séismes ont régulièrement ébranlé l'édifice. Des fissures fragilisent sa structure, ses quatre clochetons, son campanile et son dôme.

    D'autre part, la « peau » de la basilique est attaquée. Côté montagne, une contamination végétale ronge les enduits ; côté mer, c'est le sel qui abîme la pierre.

    La désintégration a atteint l'intérieur même du bâtiment. La première tranche de travaux va concerner la nef et le porche. Deux des clochetons et la coupole vont être démontés, réparés et remontés à l'identique. Pour cela, des experts français en taille de pierre, couverture et consolidation en inox et fibre de carbone vont être sollicités.

    José, avocat marseillais à la retraite, qui revient pour la première fois depuis 1962 à Alger, a du mal à cacher son émotion : « Notre-Dame-d'Afrique, c'était une église importante pour tout le monde. Il y avait une dévotion particulière. Un peu comme pour Notre-Dame-de-la-Garde à Marseille. »

    Même trouble chez Solange Moll, adjointe au maire de la Cité phocéenne, qui, elle aussi, a quitté Alger à 20 ans. « Les retrouvailles avec Notre-Dame-d'Afrique sont toujours émouvantes. Mes grands-parents et un oncle sont enterrés ici. J'y ai fait ma communion. On y venait souvent pour prier, pour les petits bobos de la vie et pour les grandes occasions. Le lien avec elle est très fort », confie-t-elle.

    Madame l'Afrique est devenue un lieu de pèlerinage pour les pieds-noirs, mais elle est également fréquentée par une petite communauté de quelques milliers de fidèles, des étudiants de l'Afrique subsahélienne, des Libanais, des expatriés européens et même des Chinois.

    Deux cents à trois cents musulmans la fréquentent aussi chaque jour, selon Mgr Teissier. C'est le cas de Lamia, pour qui « elle fait partie de notre environnement. C'est un trait d'union entre nos deux cultures ». Et cela, même si de l'aveu de Mgr Teissier, il y a aujourd'hui « un resserrement des mentalités et une imprégnation de plus en plus grande de l'islam dans la vie sociale algérienne ».

    Par le figaro


  • #2
    Bosoir
    J'ai gardé des bonnes souvenirs de notre dame d'afrique car j'ai étudié au C.E.M
    Ibn Khaldoun situé à quelques mètres de la Basilique, de 1971 à 1975.
    Dernière modification par mohoo, 02 janvier 2007, 17h17.

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    • #3
      Notre-Dame-d'Afrique fait peau neuve

      Bonjour, y a-t-il un budget pour les autres monuments historiques ?
      Dernière modification par zek, 02 janvier 2007, 17h29.
      Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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      • #4
        salamaleckoum.

        Notre-Dame-d'Afrique fait peau neuve .

        En l'an 2000 je suis passe devant j'avait depose une amie qui habite a cote de la basilique deja a l'epoque il l'avait ravale , mais y a une chose que je me rapelle s'est le retoure j'ai prie la descente qui meme sur la pointe ,premiere vitesse , frein a main est le peid sur l'enbrayage il faut pas avoire le coeure fragile

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        • #5
          Il y a actuellement un regain d'intérêt pour tout ce qui est monument historique et cela dans toutes les régions du pays où le Ministre de la Culture par l'intermédiare de ses directions de Wilaya fait un surperbe travail et surtout grâce à l'embellie financiére du pays. On va dire que l'on peut se permettre de réhabiliter la mémoire, c'est la moindre des choses, je trouve.

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          • #6
            juste une question !!!


            et la statut qui est dans la court ( je pense du cardinal lavegerie ) est toujours sans sans maine ?


            le paine sur la maine gauche et la bible sur lamaine droite !

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            • #7
              @sillas

              Qu'a ton fait pour sauver la Casbah et la mosquée Katchawa ?
              Dernière modification par shadok, 17 janvier 2007, 11h29.
              Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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              • #8
                B'soir !

                Qu'a ton fait pour sauver la Casbah et la mosquée Katchawa ?
                La réponse est très simple... rien du tout, les travaux sont arrêtés depuis une éternité.

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                • #9
                  C'est vraiment dommage de perdre un joyau comme le Casbah
                  Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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                  • #10
                    Ils devraient s'occuper de la casbah en priorité !!! Plus le temps passe, plus elle se décompose !
                    La mauvaise langue n'est jamais à court d'inventions !

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                    • #11
                      DZmes bond

                      Bonsoir,


                      Ils devraient s'occuper de la casbah en priorité !!! Plus le temps passe, plus elle se décompose !
                      Normalement les habitants devraient tous être relogés et la casbah doit être restaurée, et fermée en tant que monument historique réservé aux visites touristiques avec tout l'entretient, l'intérêt et les investissements que ca nécessite.

                      La casbah est un trésor inestimable, mais que vaut un joyau aux mains d'un ignorant....

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