Le plus choquant dans ce triste constat réside dans l’attitude obséquieuse et vile adoptée par plusieurs compatriotes, pleureuses professionnelles et patentées (très tentées en revanche) quand il s’agit de victimes européennes.
Au moins 30 personnes ont été tuées ce vendredi dans un attentat suicide, après un match de football dans un village au sud de la capitale irakienne Baghdad, selon la police et une source médicale. » Ils étaient en train de décerner le trophée aux vainqueurs quand le kamikaze s’est fait exploser dans la foule », a indiqué un capitaine de police du village d’Al-Asriya. 65 autres personnes ont été blessées suite à cet attentat, énième du genre.
Le même jour, au moins 22 personnes, dont dix civils, ont été tuées vendredi dans trois attentats suicide à la voiture piégée contre trois barrages tenus par les forces progouvernementales à Aden, la grande ville du sud du Yémen. Deux bombes ont explosé simultanément à deux points de contrôle différents dans le quartier d’Al-Chaab, dans la banlieue ouest d’Aden. Une troisième bombe, placée dans une ambulance, a explosé à un point de contrôle près de Mansoura, dans le centre d’Aden.
Très curieusement ces carnages, tout comme ceux qui continuent d’endeuiller la Syrie, la Tunisie, le Mali, plusieurs pays africains et même l’Algérie, n’émeuvent personne. Ne font pas la une des journaux. Ne sont que peu ou proue commentés dans les réseaux sociaux. Les hommes ne sont pas égaux devant la mort, de même qu’ils ne l’ont jamais été devant la vie.
Je ne souhaite pas rappeler à nos » amis » européens qu’ils paient aussi pour leur permissivité vis-à-vis des monarchies du Golfe. Celles-ci, pourtant, ne font pas secret de leur soutien aux terroristes écumant toute la planète, à commencer par la Syrie, Irak, Libye, Tunisie, voire même notre pays.
En revanche, je tiens à rappeler que lorsque l’Occident avait verrouillé ses frontières après les attentats de New-York, Londres et Madrid, il y a plusieurs années, je n’avais cessé de m’exclamer que cela ne servirait à rien, puisque le loup était dans la bergerie. Ce loup, ce n’est pas seulement cette minorité de musulmans frustrés à cause de la politique occidentale menée en Palestine et ailleurs dans le monde et nourris au mamelon wahhabite.
Lorsque l’Europe s’était mise à encourager l’envoi de » djihadistes » en Syrie, avec l’aide financière de Ryad et Doha ou logistique d’Ankara, elle avait commencé à nourrir l’hydre tentaculaire. Quasi indestructible.
Le résultat est là. Les enquêteurs penchés sur les attentats de Paris parlent d’un puzzle quasi inextricable. Et à peine la première arrestation » probante » opérée que le lieu où elle a eu lieu est secoué par un autre carnage.
L’ironie, ma foi, l’ironie aura voulu que ces tristes évènements coïncident avec le rappel de tous les coopérants techniques de Stat-oil et de British- Petroleum opérant au complexe gazier de Krechba. Un complexe sorti brusquement de l’anonymat après l’attaque terroriste.
L’ironie, car ironie il y a, aura voulu qu’on se sentît vulnérable, en danger, tremblant de peur, partout en Europe, où des consignes de sécurité ont été données à l’emporte-pièce et des réunions au sommet convoquées à en-veux-tu-en-voilà. Pendant ce temps, sans la moindre peur de trop présumer des compétences et l’efficacité de notre armée, je pense que les lieux où on se sent le plus en sécurité (hormis peut-être Air Force One du président américain), ce sont les complexe gaziers et pétroliers algériens.
Je n’ai pas peur de dire que j’ai éprouvé un sentiment de fierté en lisant le communiqué de Sonatrach disant que le personnel local prenait le relais, faisant en sorte que ce complexe ne puisse pas s’arrêter pas avec le départ des Anglais et des Norvégiens, allant même à une augmentation de la production. En pareil moment, ma fierté ne peut être que grande d’être algérien.
Il va sans dire que je compatis quand même avec les victimes de Belgique, même si elles sont aussi, et avant tout, les victimes de dirigeants pour lesquels elles ont voté. Or, je ne comprendrai jamais comment on puisse considérer encore que des victimes européennes, donc, blanches, valent mieux et plus que des victimes africaines, maghrébines ou autres. Le même phénomène abject se déroule en ce moment sur les réseaux sociaux. Des compatriotes s’aplatissent comme des carpettes, comme ils l’ont fait au lendemain des attentats de Paris. Ils ne sont pas nombreux, certes, mais ils ternissent les actes de bravoure et de dévouement de ceux qui permettent à notre pays de rester debout, tenir tête face à l’adversité et faire en sorte qu’il n’y ait jamais d’eau dans le gaz. Non, jamais… Quant à nos morts, j’avoue n’avoir personnellement plus assez de larmes pour les pleurer…
Par Ali Oussi
Tribune Lecteurs (Algérie) 28/03/2016
Au moins 30 personnes ont été tuées ce vendredi dans un attentat suicide, après un match de football dans un village au sud de la capitale irakienne Baghdad, selon la police et une source médicale. » Ils étaient en train de décerner le trophée aux vainqueurs quand le kamikaze s’est fait exploser dans la foule », a indiqué un capitaine de police du village d’Al-Asriya. 65 autres personnes ont été blessées suite à cet attentat, énième du genre.
Le même jour, au moins 22 personnes, dont dix civils, ont été tuées vendredi dans trois attentats suicide à la voiture piégée contre trois barrages tenus par les forces progouvernementales à Aden, la grande ville du sud du Yémen. Deux bombes ont explosé simultanément à deux points de contrôle différents dans le quartier d’Al-Chaab, dans la banlieue ouest d’Aden. Une troisième bombe, placée dans une ambulance, a explosé à un point de contrôle près de Mansoura, dans le centre d’Aden.
Très curieusement ces carnages, tout comme ceux qui continuent d’endeuiller la Syrie, la Tunisie, le Mali, plusieurs pays africains et même l’Algérie, n’émeuvent personne. Ne font pas la une des journaux. Ne sont que peu ou proue commentés dans les réseaux sociaux. Les hommes ne sont pas égaux devant la mort, de même qu’ils ne l’ont jamais été devant la vie.
Je ne souhaite pas rappeler à nos » amis » européens qu’ils paient aussi pour leur permissivité vis-à-vis des monarchies du Golfe. Celles-ci, pourtant, ne font pas secret de leur soutien aux terroristes écumant toute la planète, à commencer par la Syrie, Irak, Libye, Tunisie, voire même notre pays.
En revanche, je tiens à rappeler que lorsque l’Occident avait verrouillé ses frontières après les attentats de New-York, Londres et Madrid, il y a plusieurs années, je n’avais cessé de m’exclamer que cela ne servirait à rien, puisque le loup était dans la bergerie. Ce loup, ce n’est pas seulement cette minorité de musulmans frustrés à cause de la politique occidentale menée en Palestine et ailleurs dans le monde et nourris au mamelon wahhabite.
Lorsque l’Europe s’était mise à encourager l’envoi de » djihadistes » en Syrie, avec l’aide financière de Ryad et Doha ou logistique d’Ankara, elle avait commencé à nourrir l’hydre tentaculaire. Quasi indestructible.
Le résultat est là. Les enquêteurs penchés sur les attentats de Paris parlent d’un puzzle quasi inextricable. Et à peine la première arrestation » probante » opérée que le lieu où elle a eu lieu est secoué par un autre carnage.
L’ironie, ma foi, l’ironie aura voulu que ces tristes évènements coïncident avec le rappel de tous les coopérants techniques de Stat-oil et de British- Petroleum opérant au complexe gazier de Krechba. Un complexe sorti brusquement de l’anonymat après l’attaque terroriste.
L’ironie, car ironie il y a, aura voulu qu’on se sentît vulnérable, en danger, tremblant de peur, partout en Europe, où des consignes de sécurité ont été données à l’emporte-pièce et des réunions au sommet convoquées à en-veux-tu-en-voilà. Pendant ce temps, sans la moindre peur de trop présumer des compétences et l’efficacité de notre armée, je pense que les lieux où on se sent le plus en sécurité (hormis peut-être Air Force One du président américain), ce sont les complexe gaziers et pétroliers algériens.
Je n’ai pas peur de dire que j’ai éprouvé un sentiment de fierté en lisant le communiqué de Sonatrach disant que le personnel local prenait le relais, faisant en sorte que ce complexe ne puisse pas s’arrêter pas avec le départ des Anglais et des Norvégiens, allant même à une augmentation de la production. En pareil moment, ma fierté ne peut être que grande d’être algérien.
Il va sans dire que je compatis quand même avec les victimes de Belgique, même si elles sont aussi, et avant tout, les victimes de dirigeants pour lesquels elles ont voté. Or, je ne comprendrai jamais comment on puisse considérer encore que des victimes européennes, donc, blanches, valent mieux et plus que des victimes africaines, maghrébines ou autres. Le même phénomène abject se déroule en ce moment sur les réseaux sociaux. Des compatriotes s’aplatissent comme des carpettes, comme ils l’ont fait au lendemain des attentats de Paris. Ils ne sont pas nombreux, certes, mais ils ternissent les actes de bravoure et de dévouement de ceux qui permettent à notre pays de rester debout, tenir tête face à l’adversité et faire en sorte qu’il n’y ait jamais d’eau dans le gaz. Non, jamais… Quant à nos morts, j’avoue n’avoir personnellement plus assez de larmes pour les pleurer…
Par Ali Oussi
Tribune Lecteurs (Algérie) 28/03/2016
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