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L'Installation du gouvernement d'Union à Tripoli résoudra -t-il l'imbroglio Libyen ?

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  • L'Installation du gouvernement d'Union à Tripoli résoudra -t-il l'imbroglio Libyen ?

    Aidé par les Nations unies, le gouvernement d’union en Libye a remporté un grand succès en réussissant à s’installer dans la capitale Tripoli, en dépit de l’hostilité manifestée par les autorités parallèles qui contrôlent la ville, soutenues par les milices de Fajr Libya (Aube de Libye) d’orientation islamiste.

    Cette réussite laisse présager la possibilité d’un règlement de la crise libyenne et la restauration de la stabilité de ce pays en proie au chaos sécuritaire depuis cinq dans le sillage de la chute du régime de Kadhafi.
    A part quelques brèves escarmouches qui ont accompagné l’arrivée du Premier ministre et de son cabinet mercredi par voie maritime depuis Sfax en Tunisie où le gouvernement libyen était provisoirement installé, la situation s’est calmée aussitôt dans la capitale et la tension est retombée d’un cran.

    Le Premier ministre libyen, Fayez al-Sarraj, a même tenu jeudi une série de rencontres dans son siège provisoire sur la base navale de Tripoli avec certains responsables libyens notamment ceux des institutions financières en raison de la crise de liquidités dans les banques et la chute du dinar libyen face aux devises étrangères vu qu’il s’échange sur le marché contre le dollar à 3,40.

    Le gouvernement d’union nationale est rejeté, rappelle-t-on, par les présidents des deux Parlements rivaux à Tripoli le Congrès général national dominé par les Frères musulmans et la Chambre des représentants à Tobrouk assujettie au diktat des autonomistes de Berga (Cyrénaïque, est) qui roulent maintenant pour le compte du général Khalifa Haftar.

    Bien que la majorité des députés du Parlement reconnu par la communauté internationale est favorable pour accorder la confiance au gouvernement d’union, une minorité de parlementaires bloque le processus de vote et entrave la tenue d’une plénière à ce sujet.

    Une situation qui a mené la communauté internationale à opérer un forcing pour l’installation du gouvernement à Tripoli afin d’entamer son travail et résoudre les multiples problèmes que rencontrent les Libyens, même si le gouvernement ne bénéficie pas d’un vote de confiance du Parlement.
    Une ambulance sans immatriculation

    Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en Libye, Martin Kobler, a utilisé une expression imagée pour incarner cette situation en comparant le gouvernement d’union en Libye à une «ambulance qui transporte des blessé mais qui roule sans plaques d’immatriculation», se demandant s’il faut l’arrêter au risque de voir mourir les blessés ou la laisser poursuivre son chemin pour les amener à bon port.

    Le développement de la migration clandestine et l’essor de Daech (Etat islamique) en Libye avec l’occupation de la ville de Syrte ancien bastion de Kadhafi ainsi que son implantation dans plusieurs autres villes notamment, Derna, Benghazi, Tripoli et Sabratha, constitue une préoccupation majeure pour les pays occidentaux qui s’impliquent davantage dans le dossier libyen.
    Une protection occidentale

    C’est dans ce contexte que le gouvernement d’union a décidé de s’installer à Tripoli avec la garantie de sécurité qui lui ont assuré les puissances occidentales notamment l’Italie, la France et la Grande Bretagne.
    Des informations ont rapporté que des flottes de pays occidentaux se trouvent au large de la Libye prêtes à intervenir en cas de menace qui pesant contre le gouvernement d’union ce qui explique selon des observateurs que les milices sont restées tout coi à Tripoli.

    Ras-le bol des Libyens

    Sur le plan populaire des manifestations de soutien au gouvernement d’union nationale ont été organisées à Tripoli et dans plusieurs villes.
    Ce soutien populaire est expliqué par le fait que les Libyens sont devenus excédés par la crise qui persiste et qui a eu des impacts très graves sur leur vie quotidienne avec les pénuries de toutes sortes.
    Fort de cet avantage, le gouvernement d’union est apparu en position de force face à ses détracteurs et aura les coudées franches d’agir pour s’atteler à régler les problèmes des libyens et surtout lutter contre Daech qui constitue une menace pour le pays et toute la région.

    Tendre la main aux adversaires

    Toutefois, le Premier Fayez al-Sarraj doit aussi user de beaucoup de diplomatie et de tact pour convaincre ses adversaires et unir tous les Libyens.
    Au plan militaire de nombreuses milices et groupes militaires ainsi que des conseils municipaux de différentes villes se sont ralliés au gouvernement d’union.
    Ainsi, si le gouvernement d’union en Libye est parti sur une bonne rampe de lancement pour résoudre l’imbroglio libyen, le chemin reste long et surtout parsemé d’embûches.
    L’Etat libyen est actuellement en déliquescence complète et ses institutions ont été effondrées, ce qui représente une tâche de titan à laquelle doit s’atteler le gouvernement pour restaurer la vie dans le pays et le stabiliser.

    Tunisie numérique
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