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Syrie : des Alaouites se distancient du régime de Bachar el-Assad

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  • Syrie : des Alaouites se distancient du régime de Bachar el-Assad

    Des représentants alaouites, la minorité à laquelle appartient le président Bachar el-Assad, appellent à se dissocier du régime syrien.

    «Le système politique (...) ne nous représente pas. La légitimité du régime ne peut être jugée qu'en fonction des critères de la démocratie et des droits fondamentaux», souligne un document de huit pages, rédigé par des Alaouites et publié par le journal allemand Die Welt que Le Figaro a consulté.
    Le texte se présente comme «une déclaration de réforme identitaire». Mais il peut également être interprété comme «une feuille de route» vers la paix entre des communautés dressées les unes contre les autres, après cinq ans d'un conflit qui a fait plus de 250.000 morts, dont plusieurs de dizaines de milliers d'Alaouites enrôlés dans les forces de sécurité syriennes en lutte contre les insurgés, à majorité sunnite.

    «Nous ne voulons pas être tenus responsables des exactions du régime», estime un des signataires du texte qui tient à rester anonyme. «Et le régime lui-même ne peut pas nous sauver», ajoute ce responsable.

    La proposition d'un régime syrien laïc

    Pour l'avenir, ces Alaouites prônent l'instauration d'un système politique laïc, où l'islam, le christianisme et les autres religions seraient placés sur un pied d'égalité. Un «nouveau système dans lequel les services de sécurité n'interféreraient plus dans la vie des gens», selon un des promoteurs du texte.
    À l'heure où une transition politique s'esquisse entre opposition et régime, sous l'égide de la Russie et des États-Unis, les signataires du texte cherchent à lancer des perches vers la majorité sunnite de Syrie. Ils rappellent notamment la longue histoire de persécution dont les Alaouites ont été victimes au cours des siècles par les sunnites syriens.

    Conscients des risques qu'un effondrement du régime aurait sur les Alaouites, ceux-ci affirment clairement être opposés à un tel scénario, préférant un départ de Bachar el-Assad à la fin du processus de transition. Ils ne cachent pas, non plus, leur hostilité aux islamistes en pointe dans la rébellion, qui ont commis plusieurs massacres d'Alaouites en représailles à leur soutien apporté à Assad depuis le début de l'insurrection. «Les salafistes de l'Armée de l'islam par exemple sont pour nous des terroristes», souligne l'un des signataires de l'appel. Mohammed Alloush, un des leaders de l'Armée de l'islam, est l'un des principaux négociateurs de la transition au nom de l'opposition.
    Depuis 2011, la communauté alaouite paie un lourd tribut à la guerre. Chaque famille alaouite ou presque compte plusieurs martyrs, dont les portraits sont affichés dans les villages de leur fief sur la côte méditerranéenne.

    L'alternative au système Assad toujours en filigrane

    Quelle est la représentativité des signataires de ce texte? Ceux-ci affirment parler au nom des principales fédérations alaouites et avoir des «milliers et des milliers» de soutiens.
    De tout temps, des personnalités alaouites ont figuré parmi les opposants à Bachar el-Assad, et avant lui à son père Hafez, mort en 2000. Certains anciens responsables des forces de sécurité, aujourd'hui en retraite, critiquent à mots couverts la mauvaise gestion du conflit par l'actuel leader syrien. Il est probable que certains d'entre eux soutiennent cet appel. Constituent-ils pour autant une alternative au régime? Pas sûr.

    «Je rentre de leur fief, les Alaouites ne me paraissent pas prêts à franchir le pas, souligne Fabrice Balanche, chercheur dans un think-tank à Washington. Les Alaouites étaient très inquiets, il y a un an, lorsque les rebelles avançaient vers leurs villages. Mais depuis l'intervention militaire russe, ils sont rassurés et ne semblent pas penser à l'après-Assad, d'autant que personne n'est capable de leur donner le nom d'un successeur qui pourrait les rassurer», ajoute Fabrice Balanche, qui vient de séjourner à Lattaquié et à Tartous, le cœur du «pays alaouite».

    «Cela fait des années qu'on entend des personnes émettre ce genre de critiques, mais j'y crois peu», renchérit un opposant alaouite, exilé en France. Pour la première fois, ils osent cependant sortir du bois.

    le figaro

  • #2
    rédigé par des Alaouites et publié par le journal allemand Die Welt que Le Figaro a consulté
    «Nous ne voulons pas être tenus responsables des exactions du régime», estime un des signataires du texte qui tient à rester anonyme
    c'est bien beau tout çà.

    le problème est qui sont ces "anonymes" qui ont rédigé cet appel ? représente-t-il tous les alaouites ?
    et même siu c'est vrai, représente-t-il la voix de tous les syriens ?

    résolument non.

    et ce n'est ni à poutine, à clintonne, ni à fabienne, ni à françoise de décider à la place des populations syriennes.

    il faut des élections libres et honnêtes chapotés par l'ONU pour donner la voix aux syriens. et c'est à eux seuls de décider si c'est bashar, l'arabie yahoudite, l'ASL, Enosra, ou encore pire, DEASH de les administrer.

    et ils peuvent même décider de rester en guerre s'ils le veulent. libre à eux !

    mais pas à nous !
    Dernière modification par Pomaria, 04 avril 2016, 16h35.
    Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

    Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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