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  • Tout savoir sur le sommeil

    Forme de perte de conscience au rôle encore mal connu, le sommeil occupe une part significative de nos vies. Il est unique chez chacun de nous, et étroitement lié au rythme circadien et à la régulation métabolique.

    Selon une enquête menée par l’INPES en 2008 auprès de jeunes adultes (25-45 ans), 17 % déclarent avoir une dette de sommeil. S'ils disposaient d'une heure de plus dans la journée, 30 % des personnes interrogées en profiteraient pour dormir. En 30 ans, la durée moyenne de sommeil a diminué de plus d’une heure chez l’adulte, et de plus deux heures chez l’adolescent. Ce manque de sommeil n’est pas sans conséquence sur la santé : elle a un coût physiologique !

    En tout premier lieu, elle est responsable d’une somnolence qui surprend la personne le lendemain en pleine activité et qui est particulièrement dangereuse au volant. Cette dernière est impliquée dans 20 % des accidents de voiture. À titre indicatif, conduire lorsqu’on est réveillé depuis plus de 17 heures amenuise les réflexes comme une alcoolémie de 0,50 g/l (limite de l’alcoolémie légale), et 24 heures sans sommeil équivalent à une alcoolémie de 1 g/l.

    Pourtant tous les ans des familles entières « descendent » en Espagne en voiture pour un voyage de 24 heures avec un seul conducteur au volant. Négligence ? Sans doute pas ! Méconnaissance ? Sûrement. Le respect du sommeil n’est pas valorisé comme il le devrait dans notre société où le temps, c’est de l’argent. Oubliant que la qualité de ce qu’on produit est tout aussi important, or quelqu’un qui dort bien, et suffisamment, est en meilleure forme donc plus productif…

    Un sommeil qui répare

    Pour comprendre à quoi sert le sommeil, les chercheurs ont utilisé des techniques de privation de sommeil. Les effets de la privation totale de sommeil chez l’homme ont toujours été observés dans des circonstances exceptionnelles, hors champ d’une vraie expérimentation scientifique pour des raisons éthiques, mais à l’occasion d’accompagnement d’une performance ou d’une expérimentation personnelle comme en 1964 celle de Randy Gardner, jeune homme de 17 ans, qui resta 11 jours complètement éveillé.

    Ce record de privation validé a été bien supporté, sans dérapage vers la folie ni conséquence sérieuse en terme de retentissement physique. L’expérience s’est arrêtée lorsqu’il a souhaité y mettre fin. Mais que se serait-il passé si on avait continué ? L’évolution aurait probablement été dramatique car ce qu’on connaît des expériences de privation totale de sommeil chez l’animal n’est guère encourageant. Au-delà d’une certaine durée (qui dépend de l’espèce étudiée), la température ne se régule plus normalement, puis des infections apparaissent. Finalement, l’animal meurt dans un tableau de dégradation physique sévère associant infections et hyperthermie.

    Ce sont les privations partielles de sommeil qui ont permis de cerner les fonctions plus subtiles du sommeil. Ainsi sommeil lent et sommeil paradoxal n’ont pas la même fonction. Le sommeil profond est plus spécifiquement impliqué dans la croissance, la récupération des réserves énergétiques du cerveau ou des muscles, et dans certaines formes de mémoire dite déclarative (rappel de liste de mots, d’un itinéraire, etc.). Le sommeil paradoxal est quant à lui plus impliqué dans la maturation du système nerveux, son adaptation à l’environnement, et plus généralement tout ce qui touche à l’équilibre psychique. Il est également impliqué dans la mémoire dite procédurale, celle du raisonnement et du savoir faire.

    Le régulateur de notre équilibre

    Depuis les années 2000, les travaux de recherche apportent des preuves concrètes sur le rôle fondamental du sommeil dans l’équilibre de l’individu. Le sommeil est un moment précieux, temps de reconstruction indispensable pour éliminer tout ce qui vient nous surcharger, nous agresser au cours de la journée. Ainsi le sommeil serait impliqué dans la régulation des défenses immunitaires, la régulation cardiovasculaire, et la régulation métabolique.

    Cette dernière a été particulièrement démontrée dans la régulation du poids pour laquelle il a été mis en évidence qu’une réduction du temps de sommeil entraîne des modifications de la sécrétion de la ghréline et de la leptine, deux hormones régulatrices du circuit des aliments, contribuant ainsi à une prise de poids. Aux États-Unis où l’obésité prend des allures d’épidémie, les chercheurs avancent l’hypothèse du rôle concomitant de la privation de sommeil qui est importante dans ce pays, comme facteur facilitant la prise de poids.



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