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La croissance verte crée des emplois bien réels

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  • La croissance verte crée des emplois bien réels

    Qu'on se le dise, la croissance verte n'est pas un vain mot. Le dossier de presse le rappelle : "L'émergence de très nombreux nouveaux métiers rend le pilotage des politiques publiques plus complexe, et il est souvent délicat de savoir précisément où positionner le curseur pour soutenir une filière, sans détruire de l'emploi et sans créer d'effet d'aubaine." Mais pour la ministre, le compte est bon, et elle tient à le faire savoir dans une communication en marge du Conseil des ministres de ce mercredi.

    Depuis 2014, 20.000 emplois ont été « créés ou sauvegardés » dans les filières du bâtiment, des énergies renouvelables ou de la mobilité durable, et la ministre en promet 100.000 dans les trois ans grâce aux mesures qu'elles a prises depuis deux ans et jusqu'à ces tous derniers jours.

    Selon l'Observatoire de l'emploi et de l'investissement créé par Trendeo en 2009, 2015 marque une reprise, avec une progression de 72% des créations potentielles d'emplois liés aux investissements verts (par rapport à 2014). Les investissements enregistrés en 2015 présentent une grande diversité, de la fabrication de mâts d'éoliennes offshore à la construction de l'Airbus électrique E-fan, en passant par des partenariats entre Veolia et l'entreprise de ré-insertion Elise dans la collecte des déchets d'entreprises.

    Les secteurs des déchets et de la chimie verte, de la mobilité propre et du stockage de l'énergie, qui figurent tous trois dans la Nouvelle France Industrielle, devraient représenter une part importante de ces créations d'emplois à venir.

    Bâtiment, renouvelables, mobilité : ça redémarre
    Dans le bâtiment, les travaux de rénovation énergétique ont contribué à faire progresser l'emploi de 9% depuis 2014, même si l'on reste toujours loin de la trajectoire ambitieuse affichée à l'époque du Grenelle de l'Environnement et réaffirmée depuis : la création de 500.000 emplois.

    Dans les énergies renouvelables, à la peine depuis plusieurs années, et en dépit du retard français sur les objectifs à horizon 2020, les emplois ont connu une hausse de 13% entre 2012 et 2015. Le solaire semble avoir enfin surmonté les effets du moratoire qui l'a frappé fin 2010 et détruit 15.000 emplois, et l'éolien a créé 2.000 emplois pour la seule année 2014.

    Ségolène Royal mise sur les appels d'offres lancés depuis 2014 dans le photovoltaïque et sur le troisième appel d'offres éolien offshore annoncé il y a quelques jours concernant une zone située au large de Dunkerque, pour entretenir cette dynamique.

    Soutenues par des mesures très incitatives (jusqu'à 10.000 euros pour remplacer un diesel de plus de 10 ans par un modèle électrique ou hybride), les ventes de voitures électriques, bien qu'encore modestes, s'accélèrent enfin (+64% en 2015), entraînant un triplement de l'emploi dans la filière.

    Les « territoires à énergie positive pour la croissance verte », dont 400 sont déjà labellisés, qui ont pour ambition de créer plus d'énergie qu'ils n'en consomment, devraient soutenir ces créations d'emplois à travers leurs projets d'efficacité énergétique et d'énergies renouvelables. L'enveloppe dédiée à ce programme par le Fonds de financement de la transition énergétique vient d'ailleurs d'être doublée.

    Des fonds pour l'innovation
    Côté financement, plusieurs outils sont dédiés à des filières de la croissance verte : BPI France soutient les PME impliquées dans les projets industriels de la transition, les investissements d'avenir englobent deux programmes dédiés aux Véhicules et transports du futur et aux Démonstrateurs de la transition énergétique et écologique, tandis que l'Ademe gère le Fonds chaleur et le Fonds Déchets.

    Plus anecdotique, une enveloppe de 5 millions d'euros est prévue pour le déploiement de 1.000 km de route solaire.

    Mais cette route n'est pas la seule voie explorée par la ministre pour faire rimer croissance verte et innovation. La Green Tech Verte lancée en février doit ainsi permettre de mobiliser 15 millions du programme des investissements d'avenir pour accompagner 50 startups aux confins de la révolution numérique et la transition écologique : réseaux intelligents, compteurs communicants, maquette numérique, etc. Les porteurs de projets sélectionnés, incubés par le ministère, bénéficieront d'un accès privilégié à ses données et à ses expertises. Ils pourront recevoir une aide de 150.000 euros en fonds propres, et jusqu'à 500.000 pour les plus prometteurs d'entre eux.

    Enfin, des hackatons seront organisés pour faire émerger les services au public que l'utilisation du numérique est susceptible d'améliorer dans les domaines de l'écologie, du développement durable et de l'énergie.

    Alors qu'elle plaide auprès des autres pays, notamment en Europe, pour qu'ils passent rapidement de leurs belles promesses de décembre dernier aux actes, la présidente de la COP21 ne veut pas avoir à rougir de son propre bilan.

    la tribune
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