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Référendum UE-Ukraine. Le non des Néerlandais : une gifle de plus pour l’Europe

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  • Référendum UE-Ukraine. Le non des Néerlandais : une gifle de plus pour l’Europe

    Avec plus de 61 % pour le non sur l’accord d’association entre l’UE et l’Ukraine, le gouvernement néerlandais peut difficilement ignorer le résultat du plébiscite. De pénibles négociations européennes l’attendent, prévoit la presse néerlandaise.

    Le non a gagné”, constate De Volkskrant au lendemain du référendum néerlandais sur l’accord d’association entre l’UE et l’Ukraine. Avec 61,1 % pour le non et 38,1 % pour le oui, c’est un message clair contre le traité – dont la partie concernant les échanges commerciaux est déjà entrée en vigueur le 1er janvier –, même si la participation était faible. Seulement 32,2 % des citoyens se sont rendus aux urnes, alors que le taux de participation minimum pour valider le scrutin était de 30 %.

    “Le camp du non a été porté par un mélange d’indifférence et d’aversion” de la part des Néerlandais, analyse le journal, qui fait un parallèle avec le référendum de 2005 sur la Constitution européenne :

    Sur le plan politique, il s’agit d’une défaite pour l’establishment. Sur le plan sociétal, il s’agit d’une défaite des Néerlandais cosmopolites par rapport aux Néerlandais eurosceptiques.

    En effet, ce sont des mouvements citoyens eurosceptiques qui avaient obligé le gouvernement à organiser ce plébiscite, à la suite d’une pétition qui avait récolté plus de 450 000 signatures, en septembre dernier.

    Les foudres des électeurs

    Et maintenant ? Le gouvernement est confronté à “un dilemme important”. Bien que le référendum ne soit pas contraignant, mais consultatif, la Chambre basse estime que le gouvernement ne peut l’ignorer. Si le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, suit le résultat du plébiscite, “il va donc falloir qu’il renégocie le traité à Bruxelles”, explique De Volkskrant. “Si en revanche il ignore le résultat, ou s’il ne négocie que quelques modifications mineures au traité, M. Rutte risque de s’attirer les foudres de nombreux électeurs en 2017” aux élections législatives. Selon toute attente, “une pénible tournée européenne” l’attend, prévoit Trouw.

    Si les partisans du non se félicitent du résultat, tout n’est pas gagné. “Il y a de fortes chances que le résultat finisse par les embarrasser eux aussi, selon Trouw. Car “une rupture entre les Pays-Bas et l’UE, leur objectif final et sous-jacent, est invraisemblable”.

    M. Rutte va peut-être se contenter de “convaincre ses homologues européens d’ajouter une sorte d’appendice au traité, dans laquelle une adhésion [de l’Ukraine à l’UE] serait explicitement exclue”, selon Algemeen Dagblad. Ce serait une façon de répondre à une des craintes du camp du non, à savoir que l’accord d’association aboutisse à une adhésion [de l’Ukraine]. Cela permettrait de conserver le traité.

    Les partisans du non interpréteraient cette solution comme une confirmation que la course du train européen est effrénée, qu’il fait fi du vote des citoyens et que les Pays-Bas n’ont rien à dire au sein de l’UE.”


    le courrier international
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