Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Visite de Valls : comment l’image de l’Algérie a été démolie en trois actes

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Visite de Valls : comment l’image de l’Algérie a été démolie en trois actes

    Visite de Valls : comment l’image de l’Algérie a été démolie en trois actes

    La visite de Manuel Valls à Alger, dans le cadre du troisième comité interministériel de haut niveau, s’est achevée hier dimanche en fin de journée, avec une rencontre entre le Premier ministre français et le président Bouteflika. Loin d’être une promenade de santé, cette visite aura été marquée par le renforcement du climat tendu qui perdure entre les deux pays depuis quelques semaines, aggravé par le traitement par Le Monde du volet algérien du scandale international des « Panama Papers ». Surtout, la visite laisse derrière elle de nouvelles séquelles pour l’image de l’Algérie, pourtant déjà bien écornée. Explications en trois points.

    La gestion de l’affaire « Le Monde »

    Si la colère du pouvoir algérien était justifiée, l’ampleur de sa réaction suite à l’édition du 4 avril du quotidien français reste en définitive démesurée. Certes, Le Monde a failli à ses principes en tombant dans le piège du sensationnalisme, publiant en Une la photo du président Bouteflika alors que, le journal l’avouera lui-même, son nom n’apparaît nulle part dans les « Panama Papers ».

    La réaction algérienne n’en reste pas moins disproportionnée. Convoquer l’ambassadeur de France en Algérie pour « protester énergiquement », c’est ne pas prendre la pleine mesure de la réalité du journalisme en France. Le Monde n’est pas un organe de l’État français, et l’État français n’a aucun moyen de faire pression sur un média aussi influent que Le Monde.

    Dans la même veine, si la décision de refuser le visa à un journaliste est un acte de souveraineté, l’État algérien aurait gagné à faire preuve de plus de pédagogie en amont. À cet effet, les explications du Premier ministre Abdelmalek Sellal auraient gagné à être effectuées plusieurs jours auparavant, avant qu’elles ne prennent assez d’ampleur jusqu’à provoquer un désastre médiatique avec le boycott par plusieurs médias français majeurs de la visite de Manuel Valls.

    D’ailleurs, le président Bouteflika n’est pas seul à avoir été victime d’un procès d’intention du Monde. Le président russe Vladimir Poutine a lui aussi été mis en cause par le quotidien français sans qu’aucun lien direct n’ait pu être établi. Poutine a, quant à lui, préféré opter pour l’ironie et le sarcasme, avant de passer à autre chose. Une fois n’est pas coutume, l’Algérie aurait peut-être dû prendre exemple sur la Russie.

    La gestion de la signature du projet Peugeot

    La visite du Premier ministre français a également coûté très cher à la crédibilité de l’Algérie sur le plan économique. Cela s’est principalement manifesté par la décision du pouvoir algérien de reporter à une date ultérieure, la signature de l’accord d’implantation de l’usine PSA Peugeot Citroën en Algérie.

    Alors que tout était pourtant censé être prêt, le PDG du groupe Condor Abdelmalek Benhamadi, un des partenaires algériens du projet, a expliqué à TSA avoir été « contactés la veille de la tenue de ce sommet par le ministère de l’Industrie pour nous informer sur le report de la signature de l’accord ». L’excuse fournie par les autorités ne vole pas très haut. Selon Benhamadi, « au ministère de l’Industrie, on nous a expliqué que le projet est encore à l’étude et qu’ils n’ont pas le temps ». Ainsi, l’un des projets les plus chers aux yeux du gouvernement algérien serait devenu, du jour au lendemain, un projet même pas digne de leur attention.

    En réalité, la décision de reporter la signature de l’accord Peugeot est à corréler directement avec les tensions que subit la relation Algérie – France, une décision politique. Pris au piège de sa propre susceptibilité, le pouvoir algérien n’a pas su faire la part des choses et a laissé sa rancœur actuelle empiéter sur sa prise de décisions, censée être rationnelle. En agissant de la sorte, l’État algérien démolit une fois encore une crédibilité déjà vacillante et risque de décourager d’autant plus de potentiels investisseurs, refroidis par un pouvoir capable d’agir contre ses propres intérêts.

    La photo du président Bouteflika publiée par Manuel Valls

    Tout au long de la visite officielle du Premier ministre français, le comportement passif-agressif a dominé de part et d’autre les échanges entre les autorités algériennes et françaises. Dans cet exercice, c’est à Manuel Valls qu’est revenu le dernier mot lorsqu’il a publié dimanche soir sur Twitter une photo de lui prise au moment où il était reçu par le président Bouteflika. La photo est saisissante. On voit le président, la mine épuisée, la bouche ouverte, l’œil hagard porté au loin.

    Manuel Valls pourra démentir comme il le souhaite, il est indéniable que cette photo n’a pas été choisie par hasard pour être publiée sur internet. Seul subsiste le doute sur la volonté derrière cette photo publiée. Le Premier ministre français voulait-il embarrasser le président et les autorités algériennes en choisissant une photo peu flatteuse ? Ou au contraire, souhaitait-il interpeller l’opinion publique (algérienne et française) pour rappeler la réalité de la gouvernance en Algérie ?

    La raison, en définitive, importe peu. Car au final, la visite de Manuel Valls en Algérie était condamnée d’avance. Elle n’aura jamais réussi à être autre chose que désastreuse pour l’image de l’Algérie.
    TSA

  • #2
    tout à fait raison de A à Z...
    Si la colère du pouvoir algérien était justifiée, l’ampleur de sa réaction suite à l’édition du 4 avril du quotidien français reste en définitive démesurée.
    Exactement.

    Même si Alger a raison de fulminer contre le Monde qui a agit en vrai délinquant, elle aurait dû se montrer plus intelligente et maîtriser sa colère.

    Commentaire


    • #3
      ...et bin oui tout est dans la nature du régime...
      " C’est la rivière qui apporte dans son cours l’espoir aux chercheurs d’or…Elle n’attends jamais de ces derniers qu’ils en remettent dans le sien" (r.b)

      Commentaire


      • #4
        Même si Alger a raison de fulminer contre le Monde qui a agit en vrai délinquant, elle aurait dû se montrer plus intelligente et maîtriser sa colère.
        Le fait que Valls cherche quelque part à se venger en publiant une photo presentant Boutef fatigué et hagard montre que l'attitude agressive d'Alger a été durement ressentie .
        Dernière modification par habiban, 11 avril 2016, 20h28.
        une pensée n’existe vraiment que si elle est comprise.

        Commentaire


        • #5
          La visite du Premier ministre français a également coûté très cher à la crédibilité de l’Algérie sur le plan économique. Cela s’est principalement manifesté par la décision du pouvoir algérien de reporter à une date ultérieure, la signature de l’accord d’implantation de l’usine PSA Peugeot Citroën en Algérie.
          Analyse de journaliste pro français qui attend de la pub pour améliorer son quotidien.

          Revoyons comment les Américains maltraitent leurs adversaires. Par les sanstions économiques. Pour l'Iran c'est pareil. Peugeot obligé de quitter ce pays sous pression américaines, s'est ensuite demené pour que les relations avec Teheran soient rétablies. Le clan des mafieux d'Alger fait preuve de re joulia avec un Bouchouareb en attaque. Lui en place et il le sera tant que BOUTEFLIKA sera vivant , si les journaux hexagonaux le titillent d'autres sanctions suivront.

          Commentaire


          • #6
            Le fait que Valls cherche quelque part à se venger en publiant une photo presentant Boutef fatigué et hagard montre que l'attitude agressive d'Alger a été durement ressentie
            VALLS n'est pas homme à témoigner sa colère.A une sanction économique il répond par une contre mesure .Il publie une photo montrant BOUTEFLIKA le regard hagard d'un malade qui est déconnnecté de la réallité. Pour en arriver là c'est que les médecins français pensent que la momie n'en a pas pour longtemps. Paris a pris une décision pour l'après BOUTEF .

            Commentaire


            • #7
              Paris a pris une décision pour l'après BOUTEF .
              penses-tu qu'il considère bouchoureb une mèche ?!

              Commentaire


              • #8
                VALLS n'est pas homme à témoigner sa colère.A une sanction économique il répond par une contre mesure .Il publie une photo montrant BOUTEFLIKA le regard hagard d'un malade qui est déconnnecté de la réallité. Pour en arriver là c'est que les médecins français pensent que la momie n'en a pas pour longtemps. Paris a pris une décision pour l'après BOUTEF .
                Sachant que Boutef tirait vers la fin ,disons info qu'aurait reçu le Valls des medecins français , alors qu'est ce qui le fait courir à Alger ?

                Est-ce juste pour prendre une photo de Boutef et la posté sur les reseaux sociaux comme un vulgaire paparazzi ?
                une pensée n’existe vraiment que si elle est comprise.

                Commentaire


                • #9
                  Sachant que Boutef tirait vers la fin ,disons info qu'aurait reçu le Valls des medecins français , alors qu'est ce qui le fait courir à Alger ?
                  C'est la peur de voir BOUTEFLIKA remplacé par un homme qui aurait une politique moins amicale.

                  VALLS a du avoir des discussions avec le Said , potentiel successeur et discuter avec quelques militaires.

                  Commentaire

                  Chargement...
                  X