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36E ANNIVERSAIRE DU PRINTEMPS AMAZIGH Halte aux aventuriers!

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  • 36E ANNIVERSAIRE DU PRINTEMPS AMAZIGH Halte aux aventuriers!

    La surenchère et l'agitation ouvrent la porte grande ouverte aux manoeuvres qui menacent la cohésion nationale.
    Aujourd'hui, c'est le 20 avril 2016 et c'est le 36ème anniversaire du printemps amazigh de 1980. Une dense activité culturelle et politique est inscrite pour l'occasion à travers la ville des Genêts et les chefs-lieux des communes.
    L'anniversaire est toujours un moment clé en Kabylie pour se remémorer les événements d'avril 1980 et surtout se rappeler les objectifs assignés dès le début au mouvement culturel berbère. Cette journée est également une occasion pour faire une halte sur le cheminement du mouvement depuis la réunion de Yakouren, en octobre 1988 avec l'ouverture démocratique, l'émergence du multipartisme, les événements du printemps noir jusqu'à l'officialisation de tamazight, cette année, c'est-à-dire 36 ans plus tard. Tirer les leçons pour l'avenir en s'enrichissant des acquis serait la meilleure manière d'aller de l'avant dans l'émancipation de la langue et la culture amazighes aujourd'hui reconnues officiellement dans leur pays. Cette date est également une occasion à saisir par ceux qu'il est convenu d'appeler les acteurs du mouvement culturel, pour dresser un bilan de leur cheminement personnel. Cette année, l'anniversaire du printemps amazigh intervient dans un contexte nouveau pour deux considérations au moins. D'abord, ce 36ème anniversaire a un goût différent des précédents avec l'officialisation de tamazight dans la Constitution algérienne.
    Cette nouvelle configuration semble désorienter un grand monde dans leur approche de la célébration. Habitués à la revendication de l'officialisation de tamazight, beaucoup se retrouvent cette année à faire de la surenchère pour se maintenir dans cette logique, somme toute rentable à maints égards. Une autre partie du personnel habituel semble perdre pied, ne voyant plus la nécessité de revendiquer un acquis ou plus précisément, enfoncer des portes ouvertes. C'est ainsi qu'une autre partie s'est retrouvée dans la surenchère et l'agitation qui ouvrent la porte grande ouverte aux manoeuvres qui menacent la cohésion nationale avec des appels au séparatisme.
    Cette approche faite d'agitation coïncide hélas! avec la seconde considération qui est la situation déliquescente des pays du voisinage et de la déstabilisation qui frappe un grand nombre d'entre eux comme la Libye. Le jeu dangereux du séparatisme qui, hélas a bénéficié du laxisme durant plusieurs années, est fortement déconseillé en ces moments où les ennemis de l'Algérie s'agitent aussi pour surfer sur la vague. Récemment, l'on a constaté que des personnes connues pour leur implication directe dans le désastre libyen s'impliquent ouvertement en soutenant le MAK alors qu'en réalité la Kabylie est le dernier de leur souci. Pour preuve, la revendication amazighe a existé en Kabylie depuis 1949 et le seul moment où BHL se rappelle tamazight est le mois d'avril 2016!
    Pour ces considérations au moins, il est bon de se rappeler que le mouvement culturel berbère depuis 1980 ne s'est jamais inscrit dans une perspective séparatiste. Bien au contraire, parallèlement à tamazight, le mouvement a toujours inscrit la nécessité du pluralisme politique. Les acquis sont désormais palpables, preuve en est: tamazight est langue officielle et beaucoup des acteurs d'avril 1980 ont créé des partis politiques. C'est pourquoi, en ce 36ème anniversaire, il sied de reconnaître que beaucoup reste à faire, mais en limitant à la revendication de ce qui a été acquis, ne serait ni plus moins que défoncer les portes ouvertes.


    Par Kamel BOUDJADI
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