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Il y a eu tellement de printemps que l’on s’y perd un peu, mais le mot a été inventé par les anticommunistes tchèques lorsqu’ils ont essayé et réussi à se libérer de l’Union soviétique. Ce fut le « Printemps de Prague ». Cet énoncé a tout de suite été récupéré par les puissances politiques occidentales et leurs médias pas si libres que ne le croient certains « naïfs politiques ».
C’est ainsi qu’encore aujourd’hui les hommes politiques occidentaux et leurs journalistes atteints de psittacisme, continuent à parler du « Printemps arabe » qui leur a permis de détruire avec des moyens militaires destructeurs plusieurs États nationaux, même s’ils étaient dirigés par des dictateurs ou des régimes autoritaires. Ce qui a amené des guerres effroyables dont les victimes sont les citoyens de ces pays anéantis ; grâce à la houlette wahhabite, toujours!
C’est ainsi que ce concept a été récupéré, peut-être maladroitement, par nos amis berbéristes qui le 20 avril 1980 ont déclenché un mouvement fondamental que les autorités de l’époque avaient provoqué en interdisant d’une façon injustifiée et humiliante, une conférence de Mouloud Mammeri à l’Université de Tizi Ouzou.
Une terrible répression s’abattit, alors, sur la Kabylie que nous avions dénoncée tout en restant quelque peu méfiants vis à vis des responsables de ce mouvement parce que nous craignions des dérapages et que cette région importante du territoire national se désagrège et démantèle toute l’unité nationale. Pour nous, la Kabylie, avec le grand Amirouche, a joué un rôle essentiel dans l’indépendance de l’Algérie. Bien sûr, nous étions pour le renforcement de la langue et de la culture berbères mais pas pour l’indépendance berbère que revendique, encore aujourd’hui le MAK de Ferhat Mehenni.
Nous pensions aussi que le « Printemps berbère » n’était implanté qu’en Kabylie alors que la berbérité était une réalité concrète dans le pays chaoui, le Mzab, le pays targui, etc. C’était là une faiblesse grave due, certainement, à la fébrilité d’un mouvement révolutionnaire naissant ou pour d’autres raisons.
Le « Printemps berbère » est aujourd’hui une formidable réussite tant sur le plan culturel que politique. Surtout politique, parce qu’il a toujours été un mouvement progressiste qui prônait la laïcité (concept clé encore aujourd’hui), la liberté d’expression, le multipartisme, etc. Toutes ces revendications ont été satisfaites même si elles restent fragiles et menacées par différentes politiques, y compris au sein du pouvoir.
Le temps passant, le mouvement mûrit bien et passe, maintenant, à la phase auto-critique. Ce qui est la preuve intangible de sa fantastique réussite.
Bon anniversaire !
RACHID BOUDJEDRA
C’est ainsi qu’encore aujourd’hui les hommes politiques occidentaux et leurs journalistes atteints de psittacisme, continuent à parler du « Printemps arabe » qui leur a permis de détruire avec des moyens militaires destructeurs plusieurs États nationaux, même s’ils étaient dirigés par des dictateurs ou des régimes autoritaires. Ce qui a amené des guerres effroyables dont les victimes sont les citoyens de ces pays anéantis ; grâce à la houlette wahhabite, toujours!
C’est ainsi que ce concept a été récupéré, peut-être maladroitement, par nos amis berbéristes qui le 20 avril 1980 ont déclenché un mouvement fondamental que les autorités de l’époque avaient provoqué en interdisant d’une façon injustifiée et humiliante, une conférence de Mouloud Mammeri à l’Université de Tizi Ouzou.
Une terrible répression s’abattit, alors, sur la Kabylie que nous avions dénoncée tout en restant quelque peu méfiants vis à vis des responsables de ce mouvement parce que nous craignions des dérapages et que cette région importante du territoire national se désagrège et démantèle toute l’unité nationale. Pour nous, la Kabylie, avec le grand Amirouche, a joué un rôle essentiel dans l’indépendance de l’Algérie. Bien sûr, nous étions pour le renforcement de la langue et de la culture berbères mais pas pour l’indépendance berbère que revendique, encore aujourd’hui le MAK de Ferhat Mehenni.
Nous pensions aussi que le « Printemps berbère » n’était implanté qu’en Kabylie alors que la berbérité était une réalité concrète dans le pays chaoui, le Mzab, le pays targui, etc. C’était là une faiblesse grave due, certainement, à la fébrilité d’un mouvement révolutionnaire naissant ou pour d’autres raisons.
Le « Printemps berbère » est aujourd’hui une formidable réussite tant sur le plan culturel que politique. Surtout politique, parce qu’il a toujours été un mouvement progressiste qui prônait la laïcité (concept clé encore aujourd’hui), la liberté d’expression, le multipartisme, etc. Toutes ces revendications ont été satisfaites même si elles restent fragiles et menacées par différentes politiques, y compris au sein du pouvoir.
Le temps passant, le mouvement mûrit bien et passe, maintenant, à la phase auto-critique. Ce qui est la preuve intangible de sa fantastique réussite.
Bon anniversaire !
RACHID BOUDJEDRA
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