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On a tellement lu et écrit sur les «menaces» qui pèseraient sur la Kabyle avec la marche annoncée du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK). Tout le monde éprouvait une peur que les choses dérapent surtout après l’avertissement du premier ministre Sellal quant à «l’atteinte à l’unité nationale» qu’il a placée comme ligne rouge.
Le MAK qui est clairement séparatiste, a quand même marché à Tizi Ouzou, à Bejaia et à Bouira. Mais, fort heureusement, il n’y a eu ni morts ni blessés. Les forces de l’ordre ont pris la sage décision de ne pas se mêler aux foules. Et le résultat est éclatant : la manif’ s’est déroulée dans le calme et sans le moindre incident qui aurait pu mettre le feu aux poudres.
Le mouvement de Ferhat Mehenni a eu sa marche, et a scandé à volonté son slogan de prédilection : «Pour une Kabylie libre et indépendante». Mais il ne s’est absolument rien passé de grave. La Kabylie a su déjouer des plans diaboliques même si les mots d’ordre des «Makistes» ne faisaient pas plaisir à entendre comparés à ceux du RCD qui proclamaient un «État de droit, démocratie et bonne gouvernance».
Mais on notera surtout la sérénité avec laquelle les deux marches ont eu lieu de l’université Hasnaoua jusqu’au siège de l’ancienne mairie en passant par le stade 1er novembre. Et ce n’est pas rien compte tenu de la tension qui a caractérisé la région ces derniers jours mais surtout les mises en garde successives du Premier ministre et du ministre de la jeunesse et des sports.
C’est le côté positif qui pourrait être relevé de ce 20 avril version 2016 qui coïncide avec l’officialisation de la langue Tamazight dans la constitution.
Le MAK monte…
Le fait que les services de sécurité n’aient pas intervenu est en soi une très bonne chose puisque les manifestations n’ont pas connu d’incidents. Cela donne un peu l’image d’un pays libre et démocratique où chacun peut exprimer pacifiquement ses idées loin du lynchage et de la répression. De l’autre côté, ceux, nombreux qui ne partagent pas les idées du MAK doivent être un peu déçus face à ces foules qu’il a rassemblées.
Il n’a certes pas gagné la Kabylie à sa cause séparatiste, mais i faut bien reconnaître que le mouvement de Ferhat Mehenni prend de l’ampleur. Chaque année il gagne de nouveaux convertis pour son «idéal» d’une Kabylie indépendante de l’Algérie. Le gouvernement doit donc tirer les enseignements qui s’imposent face à un mouvement qui gagne les cœurs sans contrepartie financière.
La répression n’ayant jamais réglé un problème ; il appartient aux autorités si elles veulent assécher les recrutements du MAK, d’essayer de comprendre qu’est ce qui amène ces milliers de jeunes étudiants voire même des gens du 3ème âge à tomber dans les bras de Ferhat Mhenni qui s’acoquine avec BHL et Israël.
Ce n’est sans doute pas avec des campagnes de propagande médiatique que l’Etat va fausser les calculs du MAK. A trop vouloir le diaboliser, il l’a transformé en victime qui suscite sympathie des personnes qui n’épousent pas forcément ses idées séparatistes. Il va sans dire que les pouvoirs publics doivent d’urgence, écouter la population de la région convaincue qu’elle subit la sanction de ses choix politiques.
Par Hakim Megatli
Le MAK qui est clairement séparatiste, a quand même marché à Tizi Ouzou, à Bejaia et à Bouira. Mais, fort heureusement, il n’y a eu ni morts ni blessés. Les forces de l’ordre ont pris la sage décision de ne pas se mêler aux foules. Et le résultat est éclatant : la manif’ s’est déroulée dans le calme et sans le moindre incident qui aurait pu mettre le feu aux poudres.
Le mouvement de Ferhat Mehenni a eu sa marche, et a scandé à volonté son slogan de prédilection : «Pour une Kabylie libre et indépendante». Mais il ne s’est absolument rien passé de grave. La Kabylie a su déjouer des plans diaboliques même si les mots d’ordre des «Makistes» ne faisaient pas plaisir à entendre comparés à ceux du RCD qui proclamaient un «État de droit, démocratie et bonne gouvernance».
Mais on notera surtout la sérénité avec laquelle les deux marches ont eu lieu de l’université Hasnaoua jusqu’au siège de l’ancienne mairie en passant par le stade 1er novembre. Et ce n’est pas rien compte tenu de la tension qui a caractérisé la région ces derniers jours mais surtout les mises en garde successives du Premier ministre et du ministre de la jeunesse et des sports.
C’est le côté positif qui pourrait être relevé de ce 20 avril version 2016 qui coïncide avec l’officialisation de la langue Tamazight dans la constitution.
Le MAK monte…
Le fait que les services de sécurité n’aient pas intervenu est en soi une très bonne chose puisque les manifestations n’ont pas connu d’incidents. Cela donne un peu l’image d’un pays libre et démocratique où chacun peut exprimer pacifiquement ses idées loin du lynchage et de la répression. De l’autre côté, ceux, nombreux qui ne partagent pas les idées du MAK doivent être un peu déçus face à ces foules qu’il a rassemblées.
Il n’a certes pas gagné la Kabylie à sa cause séparatiste, mais i faut bien reconnaître que le mouvement de Ferhat Mehenni prend de l’ampleur. Chaque année il gagne de nouveaux convertis pour son «idéal» d’une Kabylie indépendante de l’Algérie. Le gouvernement doit donc tirer les enseignements qui s’imposent face à un mouvement qui gagne les cœurs sans contrepartie financière.
La répression n’ayant jamais réglé un problème ; il appartient aux autorités si elles veulent assécher les recrutements du MAK, d’essayer de comprendre qu’est ce qui amène ces milliers de jeunes étudiants voire même des gens du 3ème âge à tomber dans les bras de Ferhat Mhenni qui s’acoquine avec BHL et Israël.
Ce n’est sans doute pas avec des campagnes de propagande médiatique que l’Etat va fausser les calculs du MAK. A trop vouloir le diaboliser, il l’a transformé en victime qui suscite sympathie des personnes qui n’épousent pas forcément ses idées séparatistes. Il va sans dire que les pouvoirs publics doivent d’urgence, écouter la population de la région convaincue qu’elle subit la sanction de ses choix politiques.
Par Hakim Megatli
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