Grande mosquée d’Alger : « Ceux qui ont résilié le contrat avec les Allemands sont contre notre pays »
La polémique enfle au sujet de la gestion du chantier de la Grande mosquée d’Alger. Abdelhamid Boudaoud, président du Collège national des experts architectes (CNEA), est formel : « Ceux qui ont résilié le contrat avec les Allemands sont contre notre pays ». Selon lui, « il fallait laisser les Allemands terminer. C’est comme si on donnait à faire un costume à un tailleur puis faire finir le costume par quelqu’un d’autre. Le costume ne sera jamais comme on le voulait initialement », estime le président du CNEA.
Revenant sur les délais de réception de la Grande Mosquée, annoncés pour la fin 2016 par le ministre de l’Habitat, Abdelmadjid Tebboune, M. Boudaoud considère que « si on la réceptionne en 2025, notre pays sera le champion du monde. En Algérie, une petite mosquée de mille personnes prend au minimum cinq ans à construire. Pourquoi ? Parce qu’on tarde sur les finitions et la sculpture. Pour une mosquée de cette envergure, il est impossible de tenir les délais avancés par le ministre de l’Habitat », affirme le président du CNEA. « Et je dis 2025 avec un point d’interrogation car on connaît les Chinois, ils accélèrent. Mais si elle n’est pas bâclée elle sera finalisée à l’horizon 2022 – 2025 », estime-t-il.
Pour Abdelhamid Boudaoud, l’Anargema et le CTC n’ont pas les compétences requises pour assurer le suivi durant les périodes d’absence d’un bureau d’études étranger. « Je défie tout architecte algérien qui se respecte d’affirmer qu’il est capable de suivre un tel projet », déclare M. Boudaoud. « Il y a des techniques poussées et du matériel sophistiqué à avoir et on ne l’a pas. Les Allemands ont utilisé une technologie incroyable pour ce projet. Une technologie qu’on n’a pas du tout en Algérie », affirme-t-il.
Enfin, le président du CNEA estime que le problème se pose aussi au niveau de la responsabilité. « Si demain il y a un problème à la Grande Mosquée, à qui les Algériens vont demander la solution ? Au bureau d’étude français ? Ils vous diront qu’ils sont venus en cours de route. Aux Allemands ? Ils vous diront qu’ils ont été congédiés en cours de chantier. Et qui paiera les conséquences ? Le peuple algérien », déplore M. Boudaoud.
TSA
La polémique enfle au sujet de la gestion du chantier de la Grande mosquée d’Alger. Abdelhamid Boudaoud, président du Collège national des experts architectes (CNEA), est formel : « Ceux qui ont résilié le contrat avec les Allemands sont contre notre pays ». Selon lui, « il fallait laisser les Allemands terminer. C’est comme si on donnait à faire un costume à un tailleur puis faire finir le costume par quelqu’un d’autre. Le costume ne sera jamais comme on le voulait initialement », estime le président du CNEA.
Revenant sur les délais de réception de la Grande Mosquée, annoncés pour la fin 2016 par le ministre de l’Habitat, Abdelmadjid Tebboune, M. Boudaoud considère que « si on la réceptionne en 2025, notre pays sera le champion du monde. En Algérie, une petite mosquée de mille personnes prend au minimum cinq ans à construire. Pourquoi ? Parce qu’on tarde sur les finitions et la sculpture. Pour une mosquée de cette envergure, il est impossible de tenir les délais avancés par le ministre de l’Habitat », affirme le président du CNEA. « Et je dis 2025 avec un point d’interrogation car on connaît les Chinois, ils accélèrent. Mais si elle n’est pas bâclée elle sera finalisée à l’horizon 2022 – 2025 », estime-t-il.
Pour Abdelhamid Boudaoud, l’Anargema et le CTC n’ont pas les compétences requises pour assurer le suivi durant les périodes d’absence d’un bureau d’études étranger. « Je défie tout architecte algérien qui se respecte d’affirmer qu’il est capable de suivre un tel projet », déclare M. Boudaoud. « Il y a des techniques poussées et du matériel sophistiqué à avoir et on ne l’a pas. Les Allemands ont utilisé une technologie incroyable pour ce projet. Une technologie qu’on n’a pas du tout en Algérie », affirme-t-il.
Enfin, le président du CNEA estime que le problème se pose aussi au niveau de la responsabilité. « Si demain il y a un problème à la Grande Mosquée, à qui les Algériens vont demander la solution ? Au bureau d’étude français ? Ils vous diront qu’ils sont venus en cours de route. Aux Allemands ? Ils vous diront qu’ils ont été congédiés en cours de chantier. Et qui paiera les conséquences ? Le peuple algérien », déplore M. Boudaoud.
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