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« C’est un geste héroïque. Et c’est cela que nous avons voulu souligner, mon épouse et moi »
Jean-Claude Magué et son épouse, un couple de retraités de Florensac, un village du sud de la France, ont transmis fin mars deux médailles familiales datant de la Seconde Guerre mondiale à la famille d’Alexandre Prokhorenko, l’officier russe qui, encerclé par des djihadistes de Daech, avait aiguillé un bombardement sur sa propre position, le 17 mars 2016, près de Palmyre.
Le don des époux Magué a été envoyé à l’ambassade de Russie en France le 30 mars dernier. La première médaille est une croix de chevalier de la Légion d’honneur, remise à un oncle de la famille, membre de la Résistance et déporté au camp de concentration de Buchenwald. La seconde est une croix de guerre avec une palme de bronze, attribuée à un autre membre de la famille Magué pour des missions de combat en tant que pilote de bombardier.
« Ce n’est pas grand-chose mais, pour nous, ça a beaucoup d’importance, a expliqué au Courrier de Russie Jean-Claude Magué, avant d’ajouter : se faire tuer par un bombardement pour ne pas être déshonoré, pour que la Russie ne soit pas déshonorée, c’est sensationnel ! C’est un geste héroïque. Et c’est cela que nous avons voulu souligner, mon épouse et moi », a-t-il confié, soulignant que ce geste ne portait aucun message politique.
Militaire en retraite, Jean-Claude Magué a enfin regretté que le geste héroïque du jeune officier russe ait été mis de côté, voire ignoré par les médias français. « Les informations en France passent mal. Nous avons appris cette nouvelle sur Internet », a-t-il précisé.
Alexandre Orlov, l’ambassadeur de Russie en France, a déclaré qu’il rendrait personnellement visite à Jean-Claude Magué et à son épouse très prochainement.
Le couple Magué n’est par ailleurs pas le seul en France à avoir exprimé son soutien à la famille d’Alexandre Prokhorenko. L’ambassade russe a assuré à Vzgliad avoir reçu de nombreux dons afin d’acheter des cadeaux à l’enfant de l’officier, lorsqu’il naîtra. Sa femme, Ekaterina Prokhorenko, est enceinte en ce moment.
Alexandre Prokhorenko, 25 ans, habitait dans la région d’Orenbourg. Il avait commencé sa carrière militaire à l’Académie de défense aérienne des forces armées russes et faisait partie des forces spéciales. Selon le ministère de la défense russe, il est mort en mission de renseignement alors qu’il repérait les sites importants de l’État islamique dans la région de Palmyre. Repéré et encerclé par des djihadistes de Daech, il a aiguillé un bombardement sur sa propre position. Alexandre était marié et attendait un premier enfant. Après sa mort, le 17 avril 2016, le président russe Vladimir Poutine l’a décoré du plus haut titre honorifique russe : celui de Héros de la Fédération de Russie.
Konstantin Barko — publié vendredi 22 avril 2016
Le Courrier de Russie
Jean-Claude Magué et son épouse, un couple de retraités de Florensac, un village du sud de la France, ont transmis fin mars deux médailles familiales datant de la Seconde Guerre mondiale à la famille d’Alexandre Prokhorenko, l’officier russe qui, encerclé par des djihadistes de Daech, avait aiguillé un bombardement sur sa propre position, le 17 mars 2016, près de Palmyre.
Le don des époux Magué a été envoyé à l’ambassade de Russie en France le 30 mars dernier. La première médaille est une croix de chevalier de la Légion d’honneur, remise à un oncle de la famille, membre de la Résistance et déporté au camp de concentration de Buchenwald. La seconde est une croix de guerre avec une palme de bronze, attribuée à un autre membre de la famille Magué pour des missions de combat en tant que pilote de bombardier.
« Ce n’est pas grand-chose mais, pour nous, ça a beaucoup d’importance, a expliqué au Courrier de Russie Jean-Claude Magué, avant d’ajouter : se faire tuer par un bombardement pour ne pas être déshonoré, pour que la Russie ne soit pas déshonorée, c’est sensationnel ! C’est un geste héroïque. Et c’est cela que nous avons voulu souligner, mon épouse et moi », a-t-il confié, soulignant que ce geste ne portait aucun message politique.
Militaire en retraite, Jean-Claude Magué a enfin regretté que le geste héroïque du jeune officier russe ait été mis de côté, voire ignoré par les médias français. « Les informations en France passent mal. Nous avons appris cette nouvelle sur Internet », a-t-il précisé.
Alexandre Orlov, l’ambassadeur de Russie en France, a déclaré qu’il rendrait personnellement visite à Jean-Claude Magué et à son épouse très prochainement.
Le couple Magué n’est par ailleurs pas le seul en France à avoir exprimé son soutien à la famille d’Alexandre Prokhorenko. L’ambassade russe a assuré à Vzgliad avoir reçu de nombreux dons afin d’acheter des cadeaux à l’enfant de l’officier, lorsqu’il naîtra. Sa femme, Ekaterina Prokhorenko, est enceinte en ce moment.
Alexandre Prokhorenko, 25 ans, habitait dans la région d’Orenbourg. Il avait commencé sa carrière militaire à l’Académie de défense aérienne des forces armées russes et faisait partie des forces spéciales. Selon le ministère de la défense russe, il est mort en mission de renseignement alors qu’il repérait les sites importants de l’État islamique dans la région de Palmyre. Repéré et encerclé par des djihadistes de Daech, il a aiguillé un bombardement sur sa propre position. Alexandre était marié et attendait un premier enfant. Après sa mort, le 17 avril 2016, le président russe Vladimir Poutine l’a décoré du plus haut titre honorifique russe : celui de Héros de la Fédération de Russie.
Konstantin Barko — publié vendredi 22 avril 2016
Le Courrier de Russie
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