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Energie : Le gaz algérien bousculé en Europe

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  • Energie : Le gaz algérien bousculé en Europe

    Le marché européen du gaz devrait connaître, dans un avenir très proche, une plus grande concurrence avec l’arrivée du gaz américain produit à partir du schiste.


    Selon des informations relayées par l’agence américaine Bloomberg, le Portugal recevra, cette semaine, une première livraison de gaz naturel liquéfié (GNL) livré par le méthanier Creole Spirit et destinée à la compagnie portugaise Galp Energia.

    Déjà en février dernier, des compagnies gazières américaines avaient commencé à vendre du GNL au Brésil, en Argentine et dans les pays d’Asie. En Europe, la société texane Cheniere Energy a signé des contrats à long terme avec plusieurs compagnies européennes, notamment la britannique BG Group et l’espagnole Gas Natural.

    Pendant longtemps, la Russie, le Qatar, l’Iran et le Canada ont été les plus gros producteurs et fournisseurs de gaz. Mais aujourd’hui, grâce à la révolution des gaz de schiste, les Etats-Unis sont devenus n°1. Des analystes s’attendent à ce que les livraisons de gaz américain attisent en Europe une concurrence déjà fortement installée, risquant de faire chuter les prix sur un marché dominé depuis longtemps par la Russie (39%), suivie de la Norvège (30%) et l’Algérie (13%).

    La Russie pourrait en effet faire baisser les prix qu’elle facture à ses clients européens pour faire concurrence aux Etats-Unis.
    Dans un contexte de faible utilisation des capacités d’exportation de GNL vers l’Italie et l’Espagne, l’Algérie pourrait, elle aussi, craindre le pire, si le GNL en provenance des Etats-Unis arrive à arracher des parts de marché importantes en Europe, où les Russes, qui connaissent un excédent de production de 100 milliards de mètres cubes de gaz, sont également en train de défendre leurs parts de marché.

    Selon la revue spécialisée Pétrostratégies, les exportations algériennes de gaz naturel sont passées, en 10 ans, de 64 milliards de mètres cubes à 44 milliards.

    C’est la raison pour laquelle un Conseil ministériel restreint a été consacré, il y a quelques semaines, à la politique énergétique où les autorités ont décidé de la nécessité de l’intensification de la prospection dans les ressources en gaz naturel, ainsi que la défense des parts de marché du gaz algérien.

    Selon des analystes, l’Algérie devrait suivre le mouvement de hausse des volumes pour maximiser ses revenus d’exportation d’hydrocarbures afin de préserver sa «base de clients» sans se soucier outre mesure des prix de vente. Mais beaucoup d’économistes ont déjà exprimé leur crainte quant à la capacité de l’Algérie à honorer ses engagements gaziers envers l’étranger, en raison de l’augmentation de sa consommation interne d’ici 2018.

    Selon eux, une politique des prix plus rationnelle et le développement de sources alternatives d’énergie pour les besoins du marché national permettraient d’alléger la pression de la demande de gaz et, partant, d’honorer les engagements internationaux. 

    El watan
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